Un nouveau dispositif pour lutter contre l’activité criminelle des gangs
Par Mounir Serraï – Le Conseil des ministres, qui s’est tenu aujourd’hui, a adopté une série de mesures visant à combattre efficacement la propagation de l’activité criminelle des gangs, notamment dans les grands centres urbains. Ainsi, le président Abdelmadjid Tebboune a mis l’accent sur l’impératif de rétablir et de renforcer l’autorité de l’Etat, très affaibli ces dernières années. Dans ce sens, un renforcement des mesures de dissuasion pour protéger les citoyens et leurs biens de ces gans criminels qui utilisent l’argent sale pour semer la confusion et terroriser la population dans le but de promouvoir leurs activités de narcotrafic sera mis en place.
Il est, entre autres, décidé d’interdire l’importation, la vente, la possession, l’utilisation ou la fabrication d’armes blanches, y compris des épées et des poignards afin de les fournir aux gangs des quartiers. Sont exclues ainsi les personnes punies pour leur appartenance à des gangs de quartier de toutes les procédures de grâce.
Il a été décidé également la mise en place d’un nouveau dispositif légal pour protéger les éléments des services de sécurité en charge de combattre et de traquer ces gangs criminels. Le président Tebboune a ordonné dans ce sillage l’intensification des travaux du Comité national et des comités locaux prévus dans le projet de loi afin qu’ils contribuent à cette lutte à travers, notamment, l’information, la sensibilisation et la dénonciation anonyme. Les peines qu’encourent les personnes impliquées dans des gangs criminels vont de 5 ans à la prison à vie. A cela s’ajoutent des amendes allant jusqu’à 2 millions de dinars.
Le chef de l’Etat a salué, par ailleurs, les amendements apportés au code de procédures pénales visant à faire face aux complexités et transformations rapides du crime qui nécessitent à chaque fois l’adaptation des moyens et des mécanismes de lutte.
Il est à relever que depuis quelques années, l’activité criminelle des gangs a décuplé, semant ainsi l’insécurité dans de nombreux quartiers des grandes villes du pays.
M. S.
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