Dessins profanant l’image du Prophète Mohamed : Charlie Hebdo récidive
Par Houari A. – A la veille de la tenue du procès relatif aux attentats de 2015 qui ont ciblé Charlie Hebdo, la direction de ce journal satirique a décidé de republier les caricatures portant atteinte au prophète de l’islam, soulevant ainsi un tollé général en France et dans plusieurs pays musulmans. Cette nouvelle provocation a suscité des réactions hostiles de la part de nombreuses personnalités religieuses dans l’Hexagone, tandis que d’autres estiment que la meilleure réponse à ces «comportements indignes» est de les «ignorer».
Le directeur du journal a affirmé qu’il ne «renoncera jamais», malgré l’attentat qui a coûté la vie à douze membres de l’équipe de l’hebdomadaire en janvier 2015. L’attitude provocatrice de Charlie Hebdo fait craindre une recrudescence des actes terroristes en France après une longue accalmie. Elle intervient notamment en même temps qu’un autre acte islamophobe commis en Suède où des émeutes ont éclaté après que des extrémistes de droite ont brûlé un exemplaire du Coran.
La crise sanitaire mondiale a complètement occulté la menace terroriste et orienté tous les efforts des Etats vers la lutte contre l’épidémie létale du Covid-19. Alors que la pandémie est loin d’être circonscrite, le journal français met de l’huile sur le feu et rajoute une menace à celle déjà existante, à savoir un coronavirus qui semble se propager à nouveau sans que les scientifiques aient pu trouver une solution pour l’éradiquer.
La sortie impromptue de l’hebdomadaire intervient également au lendemain d’une série d’attaques et de profanations qui ont pris pour cible plusieurs mosquées ces derniers mois à Lyon, Bayonne, Anger, Bron et Tarbes. Des profanations qui ont été vivement condamnées et dénoncées par le président de l’Observatoire contre l’islamophobie, Abdallah Zekri.
La publication des caricatures du dernier Prophète avaient été suivies de manifestations dans plusieurs pays musulmans, les manifestants brandissant le slogan «Je suis Mohamed». Le président français, Emmanuel Macron, a, quant à lui, défendu récemment le droit au blasphème, ce qui semble avoir encouragé la direction de Charlie Hebdo à récidiver, avec tous les risques de dérapage que cela peut engendrer.
La France compte une forte communauté musulmane et l’islam y est la deuxième plus grande religion.
H. A.
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