Cette particularité singulière du nouvel ambassadeur d’Italie en Algérie
Par Mourad R. – Algeriepatriotique a appris de sources informées que Giovanni Pugliese a été désigné ambassadeur d’Italie en Algérie. Drôle de coïncidence, le nouvel ambassadeur est né le 5 juillet 1962, soit le jour d’indépendance de l’Algérie.
Détenteur d’un master en sciences politiques de l’université de Rome en 1987, Giovanni Pugliese occupait le poste de responsable du service presse et communication institutionnelle jusqu’en octobre de l’année dernière. Auparavant, il était conseiller diplomatique auprès du ministre du Développement économique et du Travail et des Politiques sociales. Entre 2015 et 2018, il est représentant permanent-adjoint de l’Italie auprès de l’Union européenne et en 2011 et 2015, chef de mission-adjoint à l’ambassade d’Italie à Berlin.
De 2009 à 2011, le nouvel ambassadeur occupe le poste de directeur du désarmement, de la maîtrise des armements et de la non-prolifération à la direction générale de la coopération politique multilatérale et des droits de l’Homme au ministère des Affaires étrangères. Entre 2006 et 2009, il est premier conseiller à la représentation permanente de l’Italie à l’ONU, à New York, après quatre années passées en qualité de conseiller commercial à la représentation permanente de l’Italie auprès de l’Union européenne, à Bruxelles.
Entre 1998 et 2002, Giovanni Pugliese a exercé en tant que conseiller au bureau des Nations unies de la direction générale des affaires politiques multilatérales et des droits de l’Homme au ministère des Affaires étrangères, après avoir été premier secrétaire de la Mission permanente de l’Italie aux organisations internationales, à Genève, en Suisse, et premier secrétaire à l’ambassade d’Italie à Pékin, en Chine.
Il est Chevalier officiel de l’Ordre du mérite de la République italienne, une distinction obtenue en 2005.
Le ministre italien des Affaires étrangères avait confié, en juillet dernier, que «tous les compteurs avec l’Algérie sont positifs». «Nous mesurons la forte relation d’amitié et de partenariat stratégique qui unit l’Italie et l’Algérie, malgré les importants défis auxquels nous sommes confrontés de part et d’autre», avait déclaré Luigi Di Maio, en mettant en exergue «l’intérêt de l’Italie à approfondir l’effort de concertation avec l’Algérie et à organiser des échéances bilatérales dans un proche avenir, entre autres, le quatrième sommet intergouvernemental, le dialogue stratégique sur les questions politiques et de sécurité et le Forum économique Italie-Algérie».
«Mon souhait est de rehausser davantage le caractère stratégique et privilégié de nos relations bilatérales», a souligné le chef de la diplomatie italienne. «Aujourd’hui, nous avons constaté la convergence entre les analyses des deux pays sur nombre de questions et notamment sur la Libye et je puis vous assurer ma ferme volonté, réaffirmée en l’occasion, de coopérer avec nos amis algériens dans le cadre des efforts internationaux et sur le plan bilatéral en faveur de la stabilisation de ce pays voisin, face aux nouvelles menaces de déflagration que constitue la guerre par procuration en cours en ce moment», a-t-il affirmé. «Les deux pays, a-t-il ajouté, concrétisent cette vision commune à tous les niveaux et dans tous les concerts internationaux auxquels ils participent, aussi bien sur le plan bilatéral que dans le cadre régional.»
Sur le plan strictement bilatéral, une source proche du Mouvement 5 étoiles, dont Luigi Di Maio est le leader, nous a confié que Rome réfléchit actuellement à une série d’initiatives qu’elle soumettra à la partie algérienne pour hâter les mécanismes qui permettront de débloquer des fonds supplémentaires pour le financement de projets mixtes, notamment dans le domaine de l’innovation technologique et qui donneront une forte impulsion aux investissements des PME-PMI italiennes en Algérie.
L’arrivée du nouvel ambassadeur devrait y concourir.
M. R.
Comment (5)