Annonce imminente d’une normalisation avec Israël par un deuxième pays arabe
Par Mohamed K. – C’est une question de jours ou carrément d’heures. Un second pays arabe s’apprête à annoncer l’établissement de relations diplomatiques avec l’entité sioniste. Il s’agit du Bahreïn. Ce sont des sources israéliennes qui révèlent l’information, les dirigeants des monarchies du Golfe laissant à Washington et à Tel-Aviv le soin de rendre publique la teneur des discussions secrètes qui se déroulent à l’insu de leurs propres opinions publiques dans le cadre de la redéfinition des rôles au Moyen-Orient décidée de longue date à Washington et mise à exécution par Donald Trump et son gendre Jared Kushner.
Selon des sources israéliennes, donc, le royaume du Bahreïn emboîtera le pas aux Emirats arabes unis qui ont ouvert le bal. Manama devrait en faire l’annonce officielle bientôt, selon un haut responsable à Tel-Aviv qui a expliqué que la démarche sera la même et que les deux parties signeront le traité à la Maison-Blanche sous l’égide du président américain. Ce dernier, qui se bat pour sa survie au pouvoir, fait du dégel entre les pays arabes et Israël une affaire personnelle, dans le but évident de marquer des points à quelques encablures d’élections présidentielles américaines dans lesquelles il est loin de partir favori.
La rencontre entre les dirigeants bahreïnis et israéliens à Washington est programmée dans moins de deux semaines, selon les sources israéliennes qui soutiennent que l’administration Trump s’empresse de mettre au point les derniers préparatifs pour pouvoir organiser la cérémonie de signature de l’accord avant le Nouvel An hébreu, Rosh Hashana, qui correspond au 18 septembre. Bahreïn sera suivi dans quelque temps par le sultanat d’Oman, selon les déclarations «confiantes» du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, de Jared Kushner et de hauts responsables politiques et sécuritaires israéliens qui pavent la voie vers une plus large adhésion de pays arabes via des annonces enveloppées dans des «souhaits» mais qui, en réalité, résonnent comme des préliminaires à des accords déjà conclus.
Les autorités bahreïnies risquent cependant d’être confrontées à de sévères troubles, la majorité de la population étant constituée de chiites alors que la normalisation avec Israël vise justement à «faire face à la menace iranienne». Le même problème se pose pour le Makhzen marocain dont le roi trépide d’impatience de serrer la main de Benyamin Netanyahu mais qui se heurte à une opinion publique marocaine foncièrement solidaire de la cause palestinienne et farouchement opposée à l’entité sioniste.
M. K.
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