Le PAD : «La révision de la Constitution ne constitue pas une solution durable à la grave crise politique»
Par Mounir Serraï – Le Pacte de l’alternative démocratique (PAD) prévient contre «une rentrée sociale des plus difficiles de son histoire, comme le montre la double rentrée scolaire et universitaire qui se déroule dans des conditions catastrophiques».
Dans une déclaration rendue publique aujourd’hui, le PAD, composé du PT, du RCD, du PST, du MDS et de l’UCP, estime que face aux évolutions préoccupantes, le pouvoir «s’emmure dans l’autoritarisme». «Il s’obstine à nier toutes les exigences populaires exprimées par la révolution démocratique de février 2019», dénonce le PAD qui regrette la poursuite de la politique antidémocratique qui a mené le pays à la faillite.
Le PAD relève «la persistance des arrestations et des lourdes condamnations d’activistes, de journalistes» qu’il considère comme une forme de criminalisation de pensée politique. Ces condamnations, estime encore cette entité politique, visent «l’étouffement de toute voix discordante».
Le PAD critique dans le même sillage le processus de la révision de la Constitution. Il considère que la démarche référendaire du 1er novembre 2020 ne peut en aucun cas constituer une solution durable à la gravissime crise politique que vit le pays. Le PAD refuse ainsi de s’inscrire dans «la double forfaiture d’un référendum sur une Constitution imposée, a fortiori le jour anniversaire du glorieux 1er Novembre».
Le PAD annonce dans ce sillage sa volonté d’organiser des «rencontres publiques autour de la problématique des libertés fondamentales – politiques ou syndicales – comme enjeu majeur de la démocratie et la citoyenneté et comme instruments indispensables à la concrétisation des objectifs démocratiques proclamés par la révolution populaire».
Pour ce «bloc» politique, «les priorités sont ailleurs, loin des soucis et soubresauts tragicomiques des alternances claniques». «Elles appellent à respecter la volonté populaire exprimée depuis bientôt deux ans pour la construction d’un Etat civil, démocratique et social souverain dans lequel règnent la primauté du droit et le respect des libertés citoyennes et des droits de la personne humaine».
M. S.
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