Nouveau sit-in pour exiger la libération de Khaled Drareni à Alger
Par Mounir Serraï – Un nouveau sit-in a été organisé aujourd’hui à la Maison de la presse Tahar-Djaout, à Alger, en soutien au journaliste Khaled Drareni, condamné à trois ans de prison ferme.
Des dizaines de journalistes, de défenseurs des droits de l’Homme et de militants politiques ont participé à ce sit-in pour exiger la libération du journaliste dont le procès en appel aura lieu ce mardi 8 septembre. «Khaled Drareni sahafi hor (Khaled Drareni, journaliste libre)», «Libérez sahafa (libérez la presse)», «Sahafa hora, adala moustakila (presse libre, justice indépendante» sont autant de slogans scandés lors de ce sit-in, le troisième du genre et le deuxième à se dérouler à l’intérieur de la Maison de la presse.
Des pancartes frappées à l’effigie de Khaled Drareni ont été exhibées par les participants au rassemblement. Parmi les figures politiques venues à ce sit-in, l’on peut citer l’avocat Mostafa Bouchachi ; l’avocate et présidente de l’UCP, Zoubida Assoul, l’avocate et députée Fetta Sadet. Il y a également les deux activistes Samir Benlarbi et Samir Hamitouche jugés avec Khaled Drareni pour les mêmes faits.
En effet, les trois mis en cause ont été poursuivis pour «attroupement non armé» et «atteinte à l’unité nationale». Khaled Drareni a été condamné à trois ans de prison ferme. Samir Benlarbi et Slimane Hamitouche ont été condamnés à deux ans de prison dont 4 mois ferme.
La lourde condamnation du journaliste Khaled Drareni a suscité de vives réactions, notamment des activistes politiques et des militants des droits de l’Homme. Aussi le collectif FreeAlgeria, qui rassemble des associations d’Algériens et binationaux militants du Hirak en France, en Europe et en Amérique du Nord, a vivement dénoncé l’incarcération de Drareni. «Ce que révèle l’affaire Khaled Drareni, c’est la volonté de reprise en main musclée par le pouvoir en place du Hirak, de ses militants et d’une presse qui ne se soumettrait pas au diktat du système.»
«Bien loin de l’Algérie nouvelle prônée à longueur de discours, c’est une Algérie rance qui tourne le dos à l’avenir et aux espoirs de toute une génération qui s’illustre à travers le procès du journaliste Khaled Drareni», a affirmé ce collectif dans une déclaration publiée sur Algeriepatriotique.
M. S.
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