Robert Ford prédit une vaste fraude aux Etats-Unis : l’Oncle Sam se tiermondise
Par Mohamed K. – L’ancien ambassadeur des Etats-Unis à Alger a affirmé qu’une fraude massive «est fort probable» lors de la prochaine élection présidentielle qui se tiendra dans deux mois. Robert Ford a décrit un pays dont les mœurs politiques ne diffèrent guère de celles des pays du tiers-monde, allant jusqu’à laisser entendre que son pays s’acheminait vers une grave crise après l’échéance électorale qui s’annonce mouvementée.
L’ancien diplomate a expliqué les détails de la fraude en préparation, qui implique les services postaux, selon lui, depuis que Donald Trump a décidé d’introduire le vote par correspondance, en justifiant cette option par la grave crise sanitaire induite par l’épidémie du Covid-19 qui fait des ravages dans le pays, au point de mettre à nu la situation catastrophique du système de santé américain, pourtant jusque-là décrit comme étant le meilleur au monde.
Donald Trump craint que le vote par Internet lui soit défavorable et met en avant un grand risque de fraude, préférant recourir à la méthode traditionnelle de l’envoi des bulletins de vote par la poste, ce que ses adversaires refusent pour les mêmes motifs qui le font rejeter l’urne électronique. Les adversaires du candidat à sa propre succession mettent en avant le risque qu’une même personne puisse voter deux fois, par Internet et par courrier postal. Mais il n’y a pas que ça.
Robert Ford rappelle que l’ancien candidat à la Maison-Blanche, Bernie Sanders, avait évoqué, la semaine passée, la possibilité que Donald Trump annonce sa victoire à la hâte, avant même la fin du dépouillement. «Il est certain que Trump confirmera ses accusations de fraude à travers les bulletins de vote électroniques dans des Etats importants et qu’il recourra à la justice pour en annuler les résultats», a-t-il écrit dans une tribune parue dans un média saoudien. L’ancien ambassadeur va plus loin et relève qu’«il n’est pas difficile d’imaginer que des milices occupent la rue également», de même que rien n’exclut que les démocrates déposent, eux aussi, des recours auprès des tribunaux.
«J’espère me tromper, mais il faut prévoir une paralysie et des dissensions politiques extraordinaires qui dureront des semaines ou même des mois après le 3 novembre [date de l’élection présidentielle, ndlr]», prédit un Robert Ford très pessimiste, au vu de la situation de chaos dans laquelle se débattent les Etats-Unis depuis l’avènement de Donald Trump au pouvoir, dont le mandat s’achève sur une catastrophe sanitaire qui a révélé la face cachée de la «première puissance mondiale».
M. K.
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