Bonheur intérieur brut
Par Nouredine Benferhat – L’exercice de la politique jusqu’à nos jours n’a pas permis l’émergence d’une relève qui offre toutes les garanties, tant le niveau a régressé et produit l’effet délétère d’une vision du monde réduite à un savoir diminué, duquel a disparu toute forme de réflexion. Les analyses étaient ainsi biaisées et n’avaient aucune prise sur la réalité.
Les valeurs qui auraient dû structurer le discours et l’action politique dans le sens éthique et de l’engagement citoyen n’ont jamais été portées par les acteurs de la scène politique et médiatique. La posture velléitaire a remplacé l’audace et l’imagination, et la parole indigente cache l’absence d’idées et pervertit le sens du service.
Cet état de stagnation a empêché la culture du leadership, seule à même de libérer les initiatives, de créer l’émulation dans la confrontation des idées et des compétences. Cet état a aggravé la précarité de la société et l’a limitée dans son mouvement, rendant problématique une transformation qualitative de celle-ci.
L’Etat, qui n’assurait plus son rôle de régulation, a livré l’individu aux aléas d’une gestion clanique, clientéliste et prédatrice, accentuant à la fois le sentiment d’exclusion, source de stress permanent et la défiance à l’égard des dirigeants auxquels il identifie l’Etat.
La restauration de la confiance du citoyen dans le fonctionnement de l’Etat et ses dirigeants passe par une moralisation de l’activité politique dans une éthique du service avec, pour objectif, améliorer les conditions de vie du citoyen. Et, à terme, à l’instar de certains pays, avoir pour ambition d’améliorer le classement du pays dans l’indice du BIB, le bonheur intérieur brut.
Notre peuple mérite toutes les attentions.
N. B.
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