Le FFS appelle les autorités à «cesser de harceler» les militants et les journalistes
Par Mounir Serraï – Dans une déclaration sanctionnant la réunion de son secrétariat national, le FFS interpelle les autorités pour qu’elles mettent fin aux harcèlements et aux poursuites judiciaires à l’encontre des militants, des journalistes et des animateurs du Hirak et exige la libération immédiate et inconditionnelle de tous les détenus d’opinion.
S’exprimant sur la situation générale du pays, le plus vieux parti de l’opposition affirme que «l’élaboration de la Loi fondamentale est un acte éminemment politique». «C’est même l’acte politique par excellence», estimant ainsi que la Constitution «ne saurait se résumer à une compilation de dispositions juridiques destinées non pas à doter le pays d’un socle constitutionnel incontesté et incontestable, mais à assurer la pérennité d’un système de gouvernance obsolète», soutient le FFS, pour lequel «un ordre juridique n’anticipe pas et ne crée pas l’ordre social, il le confirme». Le parti considère qu’une Constitution «est une affaire politique sérieuse qui doit procéder d’un large débat au sein de la société et être réellement l’émanation de la volonté populaire».
«La démarche actuelle du pouvoir, poursuit ce parti, n’est pas en mesure de répondre aux aspirations légitimes de millions d’Algériennes et d’Algériens clairement exprimées par le mouvement populaire déclenché le 22 février 2019». Le FFS souligne que «seul un processus politique constituant engagé dans un climat de libertés permettra de doter enfin la nation d’une Constitution démocratique qui consacre l’Etat de droit, régule la société et organise la relation entre les pouvoirs, en garantissant leur exercice par des Institutions démocratiques légitimes».
«L’Assemblée nationale constituante constitue, à cet effet, estime le FFS, une échéance incontournable pour sortir du provisoire et des incohérences politique et juridiques et rendre irréversible la démocratie dans notre pays».
M. S.
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