La plainte de Zekri contre Fassassi déclarée recevable par le tribunal de Bobigny
La 14e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny, dans le nord de Paris, a déclaré recevable la constitution de partie civile d’Abdallah Zekri et a condamné le secrétaire général de la Fédération française des associations islamiques d’Afrique, des Comores et des Antilles (FFAICA), Assani Fassassi, pour diffamation à l’encontre du président de l’Observatoire de lutte contre l’islamophobie et délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM).
Le 3 février 2019, au cours d’une réunion du Conseil d’administration du CFCM, qui portait sur une éventuelle réforme de la loi de 1905, réforme à laquelle Abdallah Zekri s’était opposé, le président de la FFAICA, brièvement interrompu lors de son intervention, l’a pris à parti en déclarant : «Avec votre bâton de gendarme, vous étiez gendarme de l’Etat colonial français, ayant massacré et tué ses frères.»
Ces propos ont été condamnés aussi bien par la justice que par des témoins qui ont estimé que de telles allégations «portent délibérément atteinte à la dignité et à l’honorabilité de Zekri, militant très engagé, connu et respecté sur la scène politique pour son engagement politique et associatif depuis de nombreuses années».
Lors de l’audience du tribunal correctionnel de Bobigny, le 18 juin dernier, Assani Fassassi a nié avoir tenu ce discours, allant jusqu’à accuser de «faux témoignage» les personnes présentes à la réunion qui ont confirmé ce dérapage verbal, «sans, toutefois, qu’il ait eu le courage de porter plainte contre eux», soulignent des sources proches du dossier, qui relèvent que «tous ses mensonges éhontés n’ont pas convaincu le tribunal qui l’a condamné à une amende pécuniaire pour préjudice moral et aux dépens».
R. I.
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