Grande inquiétude après de nouvelles condamnations de militants politiques
Par Mounir Serraï – Les militants politiques et les activistes expriment leur grande inquiétude après de nouvelles condamnations de militants et de figures politiques bien connus. Ils sont nombreux à dénoncer la poursuite des arrestations et des condamnations à un mois seulement du référendum sur la Constitution censé fonder une «nouvelle République».
La condamnation du député indépendant Khaled Tazaghart à un an de prison ferme assorti d’un mandat de dépôt a été vivement dénoncée et commentée sur les réseaux sociaux. De nombreux militants politiques lui ont exprimé leur solidarité, rappelant que faire de la politique n’est pas un crime. Saïd Salhi, vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH), dénonce cette condamnation à une année de prison ferme et s’élève contre «les violations répétées des droits de l’Homme».
Pour Mohcine Belabbes, président du RCD, la condamnation à une année de prison ferme avec mise sous mandat de dépôt de Khaled Tazaghart vient s’ajouter à la liste déjà trop longue des Algériens privés de leur liberté. «Cette persécution continue et assumée renseigne sur le degré d’irresponsabilité du pouvoir de fait. Plus que jamais, la solidarité et la mobilisation doivent être manifestées», affirme-t-il.
De son côté, l’ancien député Djamel Ferdjallah exprime son indignation «face à cette répression digne des républiques totalitaires les plus rétrogrades».
«Même au plus fort des années sombres de ce régime, on n’en est pas arrivé à banaliser le recours aux arrestations avec autant de désinvolture», souligne-t-il, lui qui était cadre au RCD jusqu’au début des années 2000.
Il estime qu’«il ne faut pas baisser les bras et faire en sorte que la fin inéluctable de cet avatar totalitaire, n’entraîne l’Algérie dans sa chute».
M. S.
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