Youcef Aouchiche : «Nul n’est en mesure de dévier le FFS de son cap historique»
Par Mounir Serraï – Le premier secrétaire du FFS, Youcef Aouchiche, assure que 57 ans après sa création, le FFS demeure le même, fidèle à sa ligne historique.
«Contrairement à ce que véhiculent certains esprits mal intentionnés, il n’y a aucune différence entre le FFS que nous avons hérité de Hocine Aït Ahmed et le FFS d’aujourd’hui», assure-t-il dans une allocution à l’occasion de la célébration du 57e anniversaire de la création du parti. «Le cap est toujours le même : le changement du système et l’instauration d’une République démocratique et sociale telle qu’elle est énoncée dans la proclamation de Novembre et préfigurée par les résolutions de la Soummam», poursuit Aouchiche, selon lequel le FFS est habitué aux accusations de trahison, de soumission ou encore de compromission.
«Nous sommes, comme nous étions hier, un parti jaloux de l’avenir et du devenir de l’Etat national. Il ne s’agit pas là d’un détail, mais du socle sur lequel le FFS est bâti. Un parti nationaliste et patriotique prêt à se dresser en rempart contre toutes les velléités pouvant porter atteinte à notre pays et à nos concitoyens, contre toutes les manœuvres visant à remettre en cause la souveraineté, l’unité nationale et la cohésion sociale», souligne le premier secrétaire du FFS qui insiste sur l’engagement responsable du plus vieux parti de l’opposition et de son autonomie de décision et d’action dans toutes les situations.
«La logique de passage en force et l’absence d’une réelle volonté politique à opérer les changements nécessaires pour instaurer un véritable changement dans le pays risque de prolonger et d’aggraver la crise, élargir le fossé qui sépare le pouvoir du peuple et de provoquer des fractures, mettant en danger la cohésion nationale», souligne-t-il, affirmant que le FFS demeure attaché et convaincu que «seul un processus politique constituant et la reconstruction d’un consensus national fondateur et fondamental, dans le cadre d’une démarche de dialogue sincère, inclusif, sans préalables, ni préjugés» est en mesure d’offrir au pays la chance de sortir grandi de la crise.
Le changement, précise Youcef Aouchiche, est «une œuvre collective qui se construit. Il ne se scande pas et il ne se décrète pas». «Il doit se construire loin de la division, des polémiques stériles et des basses confrontations idéologiques, claniques ou régionalistes. Un changement pacifique et radical à l’opposé des fausses solutions et des simulacres de dialogues prédominants jusque-là», assure-t-il, considérant que «le changement auquel aspire nos concitoyens doit se construire autour de nos espoirs et de nos valeurs communes de paix, de stabilité, d’unité, de solidarité et du vivre-ensemble».
Le premier secrétaire du FFS relève la nécessité d’«œuvrer collectivement au changement, à rétablir la confiance entre le peuple et ses institutions, à encourager la culture du dialogue, du compromis et à redonner ses chances à la politique».
M. S.
Comment (6)