Vives condamnations des tentatives de justifier l’assassinat abject de la jeune Chaïma
Par Mounir Serraï – De nombreux internautes se sont élevés contre des commentaires malsains sur les réseaux sociaux, justifiant le kidnapping, la séquestration, le viol et l’assassinat de la jeune fille Chaïma. En effet, des dizaines de commentaires sur le réseau social Facebook font l’apologie du crime, en attribuant cet horrible assassinat à la victime et à ses parents, épargnant ainsi le criminel barbare, auteur de cet abominable meurtre. Ces commentateurs, qui utilisent ce drame pour accentuer leur campagne idéologique contre la femme, se permettent ainsi de juger l’éducation familiale de la victime et porter des jugements de valeur sur ses parents, sans exprimer la moindre compassion pour eux, ni condamner cet ignoble assassinat. Plusieurs internautes ont relevé ces dérives graves, allant de la justification jusqu’à l’encouragement de ce genre de crimes. Comme ils ont interpellé les autorités afin qu’elles agissent pour éviter la banalisation de la criminalité et du viol.
Parmi les figures connues qui ont dénoncé la tournure qu’a prise ce drame sur les réseaux sociaux, il y a l’écrivain et ancien directeur de la Bibliothèque nationale, Amine Zaoui. Dans un court texte publié sur son mur Facebook, l’écrivain bilingue fait état de quatre vérités. Pour lui, «être une femme est une accusation perpétuelle». Il fait état de «l’obsession sexuelle qui est la maladie la plus répandue dans notre société», «le rapport assoiffé au corps de la femme qui détermine une misère sexuelle absolue dans notre société», «le corps de la femme qui est le centre d’une culture machiste aveuglée par l’idée de la possession, la dévoration, l’humiliation et la répudiation» et, enfin, «l’acte sordide et assassin du violeur qui est souvent encouragé ou justifié par cette société hypocrite et déséquilibrée».
D’autres internautes se sont élevés contre ce crime, en appelant à l’application de la peine de mort contre le criminel et contre celui ou ceux qui lui ont permis de jouir à nouveau de sa totale liberté pour pouvoir commettre un tel crime. Certains internautes ont fait le lien entre cet assassinat et la 23e commémoration de l’assassinat des onze enseignantes de Sidi Bel-Abbès par les hordes islamistes. Le lien réside, selon ces internautes, dans l’idéologie qu’on tente de véhiculer qui est la même que celle du FIS dissous qui s’en prenait aux filles et femmes non voilées.
M. S.
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