Le Musée national maritime d’Alger rouvre ses portes au public
Le récent Musée public national maritime d’Alger rouvre ses portes au public après plusieurs mois de fermeture décidée par mesure de prévention contre la propagation du coronavirus, écrit l’APS.
Ce musée, qui ambitionne d’avoir une vocation à dimensions historique, ethnologique et d’interprétation scientifique, se situe au pied de la Casbah d’Alger dans les imposantes «Voûtes Kheïreddine», construites en 1814 par Hadj Ali Pacha et qui ont servi d’ateliers de réparation de la flotte sous la Régence ottomane avant que les forces coloniales françaises n’y installent de grands fours pour fournir du pain à leurs soldats.
Remontant jusqu’aux périodes préhistorique, antique, médiévale et ottomane, le «Musée de la marine œuvre à restituer la vie de l’Homme depuis ses premiers contacts avec la mer, en focalisant sur la période ottomane de la Régence d’Alger qui a précédé la colonisation française de l’Algérie», explique Amel Mokrani Boukari, directrice du Musée.
Un centre d’interprétation scientifique, où la dimension du monde marin avec la technologie de la marine marchande et militaire devrait également être mis en relief, pour enrichir ce musée en devenir, qui constitue un chantier en cours de restauration et d’aménagement.
Cette jetée, délimitée par un phare, constitue aujourd’hui l’Amirauté d’Alger et renferme également un ancien dépôt à munitions ottoman, une fontaine d’eau potable typique de la Casbah d’Alger et le mausolée de Sidi Brahim El-Bahri, autant de vestiges en attente d’être ouverts au public, qui témoignent de la richesse du patrimoine culturel algérien.
Créé par le décret exécutif 07-233 du 30 juillet 2007, le Musée maritime national, qui compte plusieurs annexes dans nombre de villes côtières, est une institution spécialisée dans l’étude, la recherche, la préservation, la conservation de collections muséales du patrimoine aquatique et subaquatique du littoral algérien.
R. C.