Le FFS dénonce l’«occupation illégale» de son siège national
Par Mounir Serraï – Le plus vieux parti de l’opposition peine à sortir de sa tourmente interne. La nouvelle direction du parti issue du congrès extraordinaire de l’instance présidentielle se voit à nouveau court-circuitée par une autre aile du parti qui contrôle le siège national, à savoir celle conduite par Belkacem Benameur, élu de Boumerdès. La nouvelle direction, quant à elle, est installée dans un appartement au centre d’Alger en attendant l’aboutissement de la procédure de récupération de ce siège.
Si par le passé, cette situation n’a pas suscité une réaction médiatique, l’audience accordée par Belkacem Benameur à l’ambassadeur du Portugal et annoncée par le biais d’un communiqué a soulevé la colère de la nouvelle direction, représentée par le premier secrétaire, Youcef Aouchiche. «Nous portons à la connaissance de l’opinion publique que Belkacem Benameur ne représente nullement le Front des forces socialistes», lit-on dans un communiqué sec qui cache mal la colère des nouveaux responsables du parti. «Ce dernier, poursuit-on dans le même communiqué, qui orchestre actuellement l’occupation illégale du siège du FFS, sis au 56, avenue Souidani-Boudjemâa, agit en violation des textes du parti et de la loi.»
«Une procédure disciplinaire est en cours contre cette personne, ainsi qu’une procédure en justice pour occupation illégale du siège et usurpation de fonction», ajoute la nouvelle direction du parti qui rappelle que «depuis le congrès extraordinaire du FFS tenu les 9 et 10 juillet dernier, les instances légales du FFS, au regard des textes du parti et de la loi, sont l’instance présidentielle élue ainsi que les instances désignées, ou élues, à la suite du congrès extraordinaire».
«Le congrès extraordinaire et la nomination de Youcef Aouchiche au poste de premier secrétaire du parti ont été dûment validés, conformément à la loi régissant les partis politiques», précise la nouvelle direction qui se démarque et dégage sa responsabilité de «toutes les activités qui y seront abritées, quels que soient leur nature ou leurs objectifs».
Ainsi donc, quatre années après le décès du fondateur du parti Hocine Aït Ahmed, le FFS de trouve toujours au creux de la vague. Miné par les dissensions internes et la guerre de leadership, le FFS peine à retrouver son cap.
M. S.
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