Le raciste Jean Messiha récidive : «Tous les musulmans sont des terroristes !»
Par Kamel M. – L’immigré égyptien naturalisé français Jean-Hossam Messiha a franchi le Rubicon dans un enregistrement vidéo faisant suite à l’assassinat, en France, d’un enseignant français par un fanatique d’origine tchétchène. Le député lepéniste s’en est pris violemment à la communauté musulmane dont il laisse entendre qu’elle porterait dans son entièreté les gênes du terrorisme barbare. «On nous dit que le terrorisme islamiste a de nouveau frappé la France. C’est inexact et j’ai décidé de dire les choses telles qu’elles sont», a-t-il affirmé, avant de se perdre dans des propos antimusulmans d’une rare virulence.
«Par convenance et dans ce fameux souci d’apaisement que nous entretenons depuis des décennies, nous avons créé un vocabulaire spécifique et spécieux pour décrire le réel. Ainsi sont apparus les termes d’islamisme, de djihadisme, de terrorisme islamiste afin de créer une sorte de rupture entre l’islam, les musulmans et ceux qui seraient des déviants. Je ne peux plus accepter cette hypocrisie sémantique. Ceux qui insultent, agressent, tuent à la Kalachnikov ou au couteau, fauchent par balles, égorgent ou décapitent au nom d’Allah ou pour venger le Prophète sont des musulmans et leur religion est l’islam», a-t-il affirmé, sans retenue aucune.
«Il s’agit, naturellement, a-t-il ajouté, d’hommes et de femmes radicaux dans leurs expressions et dans leurs actes, mais ce ne sont pas des extraterrestres du Coran ou des hadiths. En tuant les mécréants ou ceux qui insultent le Prophète, ils exécutent ce qu’attend d’eux la partie radicale ou fondamentaliste de la population musulmane du monde entier».
Mettant tous les musulmans dans le même sac, il décrète : «Aujourd’hui, après l’attentat, dans l’ensemble de la communauté musulmane, vous avez une frange qui est révulsée par cette barbarie et considère que sa religion est salie, une partie non négligeable qui trouve que ce n’est pas bien de tuer mais que c’est une réponse compréhensible à une provocation, et puis il y a ceux, très nombreux, qui approuvent car, au nom du Coran, il ne faut pas laisser vivants ceux qui attaquent l’islam et Mahomet.» (sic)
Alliant haine et mensonges, cet extrémiste de droite allègue que «dans de nombreux pays d’islam, le blasphème est puni de mort, ce qui n’existe dans aucun pays chrétien, hindouiste, bouddhiste et, bien sûr, pas en Israël». «En France, surenchérit-il, nous avons le copié-collé de ce spectre idéologique.» Et d’exprimer le fond de son obnubilation antimusulmane maladive : «Avec l’immigration musulmane de masse, accumulée depuis des années, nous avons constitué dans notre pays un réservoir d’extrémisme considérable. Mais, malgré les actes barbares qui sont quasi exclusivement le fait d’immigrés de confession musulmane, nos élites dirigeantes ne veulent pas se poser la question du bien-fondé de la poursuite de flux migratoires venant de cette partie du monde qui alimente cet extrémisme.»
En bon statisticien, il ajoute : «Chaque fois qu’une centaine de musulmans s’installe dans notre pays, vingt, trente ou plus ont une conception radicale de l’islam [et] aucune immigration autre que celle de confession musulmane ne nous a amené cette radicalité religieuse qui se traduit régulièrement par des actes de barbarie.» Aussi, estime-t-il, il ne faut plus «continuer à dissocier immigration et radicalité islamique qui va jusqu’à la barbarie» car cela «se situe quelque part entre crime et suicide». «En tout cas, conclut-il, il n’est plus question pour moi de céder à la codification imposée par le pseudo-camp du bien de cette menace qui affecte la France.» Pour lui, donc, «il n’y a pas d’islamisme et d’islamistes, il y a un islam radical, des musulmans radicaux et des musulmans terroristes».
Jean Messiha s’est illustré notamment par ses commentaires dans lesquels il tente de vendre la théorie du «remplacement», si chère aux identitaires et à l’extrême-droite en général. «Incapable d’anticiper quoi que ce soit, Macron n’anticipera pas davantage la vague migratoire algérienne vers la France qui va résulter de l’écroulement inévitable de l’économie de ce pays en raison de la chute historique des prix du brut», a-t-il écrit auparavant dans un de ses messages postés sur les réseaux sociaux. «Les manifestations monstres d’Algériens ou d’immigrés d’origine algérienne à Paris sont incompréhensibles», maugrée-t-il à chaque fois que le drapeau algérien est brandi place de la République ou sur le parvis du Trocadéro. «Si ces manifestants veulent un changement de régime en Algérie, c’est là-bas qu’il faut aller l’exprimer car ça n’est certainement pas le gouvernement français qui le fera !» rouspète-t-il.
Lors du tragique accident de la route qui a coûté la vie à cinq enfants algériens en juillet dernier, le nervi du Rassemblement national réagissait d’une façon immonde, en écrivant : «Une voiture surchargée rentrant du bled !» Une réaction du «cadre lepéniste» qualifiée de «bêtise haineuse contre les victimes», émanant d’un «cerveau surchargé, lui, en mépris social» et qui «ne rate pas une occasion de développer son venin».
K. M.
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