Nouvelle campagne contre l’Algérie sur un «mauvais traitement» des migrants
Par Nabil D. – La campagne visant l’Algérie au sujet d’un prétendu mauvais traitement que subiraient les migrants subsahariens reprend de plus belle. Elle a été ravivée par les mêmes relais médiatiques en France, sans qu’on en sache les raisons. «Refoulements de migrants en Algérie : la direction, c’est le désert», titre la chaîne du Quai d’Orsay, France 24, dans sa rubrique «Observateurs» dédiée aux envois de vidéos et d’images par des «témoins oculaires» ou des personnes concernées par les faits relatés.
«Des images transmises à la rédaction des Observateurs témoignent d’une nouvelle vague de refoulement (ce mot est mis entre guillemets, ndlr) de migrants depuis le début du mois de septembre en Algérie. Chaque fois, les personnes arrêtées sont placées en rétention, puis acheminées par bus ou par camion à la frontière avec le Niger, en plein désert», écrit France 24 qui ajoute que «ces dernières semaines, des opérations d’arrestation de migrants ont été observées à Oran mais également à Tlemcen, Alger, Blida, Boumerdès, Tipaza, Zéralda, Sétif et Annaba», en précisant que «les migrants sont appréhendés chez eux, dans les rues, ou sur leur lieu de travail».
Et de relayer le «témoignage» d’un migrant africain : «Les arrestations de ces derniers temps se sont passées vers fin septembre et début octobre. Les forces de l’ordre (algériennes, ndlr) défoncent la porte, elles prennent tout le monde, elles vous mettent dans des autocars. Puis, on vous emmène dans le camp de refoulement. Les conditions y sont invivables. Il y a des souris, de l’eau partout, c’est sale. (…) Et s’il n’y a personne pour vous ramener vos papiers au camp de refoulement, ils vous virent dans le désert. Tout ce monde n’appartient pas à une seule nationalité. Il y a des Guinéens, des Maliens, des Sénégalais, des Camerounais, des Ivoiriens, des Nigérians, des Sierra-Léonais, des Libériens. Mais la direction de tous ces gens, c’est le désert.»
Un premier article avait été publié le 10 octobre dernier, toujours par France 24, dans lequel des migrants affirmeraient qu’ils reçoivent de la nourriture une seule fois par jour avant de les «emmener dans le désert» et de les y «abandonner», car «il n’y a pas de rapatriements vers les pays d’origine pour les Camerounais, les Maliens, etc.». Les mêmes cercles reprennent donc la campagne enragée lancée contre l’Algérie en 2016, 2017 et 2018.
Des sources informées avaient indiqué à Algeriepatriotique, à l’époque, que la campagne menée tambour battant contre l’Algérie sur la question des migrants subsahariens était pilotée par les relais sionistes en France. Ces milieux hostiles à notre pays et qui, par ailleurs, appuient le Maroc dans sa politique colonialiste, avaient choisi de mettre le paquet dans leur offensive sous l’angle des «crimes contre les migrants commis par l’Algérie».
Deux personnalités marocaines proches du palais étaient chargées de conduire cette campagne : Ahmed Charai, patron de presse à la solde du Makhzen, et Omar Hilale, à partir du siège des Nations unies à New York. Nos sources avaient précisé que les médias dirigés par le lobby sioniste avaient été instruits de poursuivre cette sale besogne qui vise directement l’Algérie.
En France, c’est le groupe dirigé par Patrick Drahi qui était aux avant-postes dans cette guerre médiatique déclarée à l’Algérie. L’homme d’affaires franco-israélien est natif de Casablanca, au Maroc. Il a gardé ses liens avec sa terre natale intacts. Propriétaire du quotidien Libération et du magazine L’Express, Patrick Drahi a toujours orienté la ligne éditoriale de ces médias dans le sens contraire aux intérêts de l’Algérie.
Libération, plus que n’importe quel autre média français, a de tout temps montré une haine et un acharnement invraisemblables contre l’armée algérienne, conduisant la campagne du «qui tue qui» d’une manière effrénée et répandant mensonges et calomnies sur l’Algérie et ses institutions.
Patrick Drahi a prêté allégeance à Israël où il active dans divers domaines économiques. Il est le patron d’un groupe de télécommunications. Mais il finance également la chaîne de télévision israélienne i24 News avec un ancien conseiller en communication de Dominique De Villepin – lui aussi natif du Maroc –, Frank Melloul, qui en deviendra le président-directeur général.
Cette fois-ci, c’est la très officielle chaîne d’information en continu France 24 qui prend le relais, quelques semaines à peine après avoir été reçue en grande pompe à Alger où deux interviews lui ont été accordées, l’une avec le président Tebboune et l’autre avec le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum.
N. D.
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