Charlie Hebdo, la caricature du Prophète et la mort satirisée du général De Gaulle
Par Houari A. – Un texte circule sur la Toile qui rappelle l’historique de l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo et met à nu la duplicité des journalistes et des autorités politiques françaises, en faisant le parallèle entre l’affaire des caricatures du Prophète Mohamed et sa «mésaventure» avec le général Charles De Gaulle. Le texte nous apprend, ainsi, non sans ironie, qu’«un fait historique que tous savent, mais que beaucoup occultent par hypocrisie, aurait réveillé plus d’un somnambule si on le rappelait souvent».
«Le journal Charlie Hebdo s’appelait Hara Kiri à ses débuts. Et le Hara Kiri faisait la même chose, c’est-à-dire caricaturer. Un jour, le journal Hara Kiri caricatura la mort du général De Gaulle. La justice française se saisit de ces caricatures de De Gaulle, jugea les journalistes et prononça la dissolution du journal. Hara Kiri fut interdit de publication et même de l’usage du nom Hara Kiri. La raison évoquée par la justice française : la sacralité de la personne de De Gaulle», se remémore l’auteur du texte relayé à grande échelle sur les réseaux sociaux.
«Pour pouvoir continuer leur métier et avoir de quoi vivre, les journalistes de Hara Kiri décidèrent d’abandonner ce nom interdit pour en lancer un autre et recommencer à publier, pour contourner l’interdiction. Ils décidèrent de composer un nom qui rappellerait la mésaventure vécue à la suite des caricatures de Charles De Gaulle. Ils eurent peur de choisir le nom de Charles De Gaulle Hebdo, ou Charles Hebdo, ils optèrent pour Charlie Hebdo», explique l’internaute, qui précise que «ce sont les mêmes journalistes qui vous disent que pour le Prophète de l’islam il ne doit pas y avoir de sacré, qu’ils doivent avoir le droit de le caricaturer. Et c’est le même Etat français qui leur refusait ce droit pour De Gaulle qui le leur reconnaît pour le Prophète». «Comment peut-on être aussi aveugle pour ne pas voir cette hypocrisie qui suinte ?» s’est-il interrogé.
La republication des caricatures du Prophète de l’islam et leur utilisation dans un cours par un enseignant en France ont eu pour conséquence deux attaques terroristes, dont une a été fatale à la victime Samuel Paty, décapité en pleine rue par un fanatique tchétchène. La réaction du président Macron a, elle, provoqué une onde de choc dans le monde musulman où des appels au boycott des produits français ont été lancés.
H. A.
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