La mère et le frère de l’auteur tunisien de l’attentat meurtrier de Nice racontent
Par Mohamed K. – Le correspondant de la chaîne saoudienne Al-Arabiya a pu rencontrer la mère et le frère de l’auteur de l’attentat terroriste commis dans une église à Nice, dans le sud de la France, par un ressortissant d’origine tunisienne. «La région de Thyna, à Sfax, où vit la famille de l’auteur de l’attaque de Nice, Brahim El-Aissaoui, est sous le choc», commente le journaliste. «Pleurs et lamentations sont les seules choses que sa mère possède pour pouvoir s’exprimer devant la caméra», écrit-il.
«D’une voix chevrotante, interrompue par les sanglots, la mère de Brahim El-Aissaoui a affirmé que son fils l’a contactée dès son arrivée en France, mais elle était loin d’imaginer ce qu’il était en train de planifier», précise le média saoudien qui a également fait parler le frère du terroriste. «Il nous avait informé qu’il allait passer la nuit devant la cathédrale», a-t-il affirmé, en ajoutant que son frère leur avait envoyé une photo de lui devant l’église.
Un voisin de la famille a, quant à lui, affirmé que l’auteur de l’attentat «ne présentait aucun signe de radicalisation, ni de propension au terrorisme», en précisant que Brahim El-Aissaoui avait exercé plusieurs métiers avant de se rendre en Italie.
Les services de sécurité tunisiens enquêtent dans l’entourage du terroriste, actuellement hospitalisé en France après avoir été neutralisé par la police. Les enquêteurs cherchent à savoir si l’auteur de l’attaque au couteau a agi seul ou s’il appartient à la nébuleuse islamiste extrémiste. Des tests ADN ont été effectués sur les membres de sa famille, indique Al-Arabiya.
L’auteur tunisien de l’attaque au couteau à Nice, dans le sud de la France, âgé de 21 ans, est arrivé à l’île italienne de Lampedusa, vraisemblablement clandestinement, le 20 septembre dernier. Il est entré en France par voie terrestre. Son triple crime, qui semble avoir un lien direct avec l’affaire des caricatures du Prophète et le dernier discours d’Emmanuel Macron prononcé suite à la décapitation de l’enseignant Samuel Paty, a provoqué une onde de choc en France où l’état d’alerte sur les risques d’attentats a été porté à son maximum et où la communauté musulmane est la cible de menaces de la part d’extrémistes de droite qui planifient des attaques contre des mosquées.
M. K.
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