Décès du moudjahid Lakhdar Bouregâa des suites du Covid-19
Le moudjahid Lakhdar Bouregâa est décédé, ce mercredi, des suites du Covid-19. Le défunt avait été réhabilité quelque temps avant sa mort, en recevant la visite d’un proche conseiller du président de la République, dans un geste politique fort, qui fait suite à celui réservé, le 5 juillet dernier, par le chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée Saïd Chengriha, au général Hocine Benhadid, injustement incarcéré sur ordre de Gaïd-Salah.
Le décès de l’ancien commandant de la Wilaya IV historique intervient quatre jours à peine après la célébration du déclenchement de la Guerre de libération nationale. Le 1er novembre 2019, il lançait, à partir de sa cellule, un appel aux Algériens, transmis par ses avocats. «Chaque génération doit choisir sa mission et doit décider de l’accomplir ou de la trahir», avait-il affirmé.
Le moudjahid Lakhdar Bouregâa était devenu l’icône de la révolte populaire pacifique. Les manifestants réclamaient sa libération chaque vendredi en arborant ses portraits. Il sera libéré en janvier 2020. Il venait de subir une intervention chirurgicale lourde et ses proches avaient été empêchés de lui rendre visite, selon sa fille qui avait lancé un appel à l’opinion publique pour l’aider à faire sortir son père de prison.
Une des conditions les plus importantes que le défunt avait exigées pour convaincre l’opposition d’adhérer au dialogue auquel le président Tebboune avait appelé, et autour de laquelle converge l’ensemble de la classe politique, était la libération immédiate de tous les jeunes manifestants, militants, journalistes et artistes emprisonnés.
Lakhdar Bouregâa avait suscité une vive polémique en se rendant chez Ali Benhadj, ancien numéro deux du parti religieux extrémiste, l’ex-FIS, en compagnie de l’activiste Samir Benlarbi et de l’avocat Mustapha Bouchachi. Ce dernier avait, alors, affirmé que cette visite ne revêtait pas un caractère politique.
N. D.
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