Mystérieux feux de forêts simultanés dans le pays : négligence ou sabotage ?
Par Houari A. – Les incendies de forêts qui se sont déclenchés en même temps à travers plusieurs wilayas de l’ouest et du centre-ouest du pays ne peuvent être un simple fait du hasard. Leur simultanéité, leur propagation fulgurante et leur survenance à ce moment précis où l’Algérie traverse une grave crise multidimensionnelle, sous-tendue par une périlleuse instabilité politique, font qu’il est peu probable que leur occurrence soit accidentelle.
D’aucuns estiment que derrière cette catastrophe se cachent des mains invisibles qui ont prémédité et planifié un acte de sabotage dans le triple objectif de détruire la faune et la flore, de provoquer un vent de terreur, d’occuper les services de sécurité et de la Protection civile et de semer la discorde dans le pays. Ces incendies qui ne peuvent être que volontaires, selon des sources concordantes, seront suivis, dans les heures et les jours à venir, par une campagne enragée outre-mer pour achever d’annihiler leur peu de confiance qui existait encore entre le gouvernement et les citoyens. Ils interviennent, par ailleurs, au lendemain de deux faits saillants : le décès du moudjahid opposant Lakhdar Bouregâa dont l’enterrement a été marqué par une tentative de récupération politique par les animateurs du Hirak dévoyé et des gesticulations dangereuses à nos frontières ouest. Sans compter les réseaux mafieux locaux tentaculaires et extrêmement nocifs.
Certains voient dans cette hécatombe qui a touché les wilayas de Tlemcen, Oran, Tiaret, Chlef et Tipasa un casus belli déclaré par le Makhzen, dont les services secrets auraient profité de l’absence du président de la République, hospitalisé à l’étranger, et du climat de doute et d’incertitude auquel cette vacance momentanée du pouvoir a donné lieu, aggravée par une communication brouillonne et maladroite des autorités publiques, pour donner le feu vert à ses agents opérant en Algérie et infiltrés parmi les travailleurs clandestins nombreux sur le territoire national.
Des avertissements avaient été lancés sur la présence dans le pays de personnes étrangères malveillantes qui attendaient le signal pour agir. Il faut rappeler que ces incendies de forêts ravageurs, en plein automne, font suite à une série d’actes violents inédits en Algérie qui ont défrayé la chronique, notamment les cas d’enlèvements et les explosions enregistrées çà et là, qui peuvent paraître comme de simples faits divers mais qui feraient partie d’une stratégie plus vaste visant à détruire le pays par des actions sournoises difficilement imputables à des officines secrètes. Il ne s’agirait pas d’attentats terroristes au sens classique du terme, mais d’un désordre dont les effets sont aussi dévastateurs.
Il va sans dire que ces feux sont aussi la conséquence de graves négligences dans ces moments de relâchement où la politique a pris le dessus sur tout le reste et où le Covid-19 a fait se concentrer tous les services de l’Etat sur cette pandémie qui enregistre un effrayant rebond à travers plusieurs régions du monde. L’Algérie n’est pas épargnée, en dépit des chiffres bas annoncés par le ministère de la Santé, des chiffres qui sont loin de refléter la réalité, assurent des médecins et des laborantins qui font état de milliers de nouveaux cas contaminés chaque jour. De nombreuses institutions officielles étant elles-mêmes frappées de plein fouet par l’épidémie du coronavirus.
C’est dans cette ambiance délétère que ces incendies interviennent, leurs commanditaires semblent avoir choisi le moment venu pour craquer l’allumette, à savoir une météo propice à la propagation des incendies : ciel couvert et températures au-dessus des normales de saison.
Nous y reviendrons.
H. A.
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