Situation explosive aux Etats-Unis : le chef d’état-major menace le Président
Par Houari A. – Le chef d’état-major interarmées américain a adressé une menace à peine voilée au Président sortant. Interrogé par l’influente chaîne d’information CNN, liguée contre l’actuel locataire de la Maison-Blanche, le général américain le plus haut gradé a clairement laissé entendre qu’il s’opposait aux changements de dernière minute décidés par Donald Trump dans ce qui semble être une réaction de la bête blessée annonciatrice de graves troubles dans le pays dans les semaines à venir.
Le message du général Mark Milley a été suffisamment clair pour être compris comme une sévère mise en garde à Donald Trump dont il compte désobéir aux ordres. «Nous sommes uniques parmi les militaires. Nous ne prêtons pas serment à un roi ou à une reine, à un tyran ou à un dictateur. Nous ne prêtons pas serment à un individu. Non, nous ne prêtons pas serment à un pays, à une tribu ou une religion. Nous prêtons serment à la Constitution. Et chaque soldat […], chaque marin, aviateur, marine, garde-côtes, chacun de nous protégera et défendra ce document, quel qu’en soit le prix à payer», a-t-il déclaré.
«Alors que [le général] Milley fait régulièrement référence au serment de l’armée de respecter la Constitution, il a choisi de renforcer ce message lors de ses premières remarques publiques à la suite du remaniement majeur des hauts dirigeants civils du Pentagone», souligne CNN, qui parle de «purge dramatique» opérée par Donald Trump et ayant visé «certains des hauts fonctionnaires civils du Pentagone qui ont été remplacés par des loyalistes politiques et des théoriciens du complot». La chaîne américaine se demande si Trump «prendra des mesures» contre le général Mark Milley.
«Parmi les nouvelles nominations [au Pentagone] figurent Douglas MacGregor qui a déjà préconisé l’utilisation de la force pour dissuader les migrants de traverser illégalement la frontière, et Anthony Tata qui a autrefois qualifié Barack Obama de chef terroriste et suggéré qu’un ancien directeur de la CIA avait voulu tuer le président [Trump]», précise CNN, selon laquelle «les officiers supérieurs devront travailler avec de nouvelles personnes nommées par l’administration qui sont farouchement attachées au programme de Trump», alors que l’armée américaine est censée être «apolitique».
«Avant les élections, CNN a rapporté que Milley était préoccupé par la politisation de l’armée», relève encore la chaîne américaine qui rappelle que le général, nommé en octobre 2019, quittera officiellement ses fonctions à la fin de son mandat en 2023, si Donald Trump «ne le limoge pas entretemps».
Une guerre larvée entre Trump et le parton de la puissante armée américaine prend des allures inquiétantes, si bien que «peu de temps après le licenciement d’Esper, Milley a tenu une téléconférence vidéo sécurisée avec les autres chefs d’état-major et les chefs des commandements de combat», avant que «les hauts responsables militaires aient appelé leurs homologues à l’étranger pour les assurer que la mission militaire américaine se poursuit [normalement]», indique CNN qui fait parler une source militaire.
H. A.
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