Combien le Maroc paye-t-il le mercenaire Manuel Valls pour défendre le Makhzen ?
Par Houari A. – Manuel Valls n’en est pas à sa première ignominie. Il récidive six ans après avoir vendu la cause palestinienne contre un poste de Premier ministre en France, avant de s’envoler pour l’Espagne où il escomptait une reconnaissance du ventre qu’il n’aura pas. Ce vendredi, l’ancien candidat malheureux à la mairie de Barcelone a joint sa voix à celle des outils de propagande du Makhzen qui accusent le Front Polisario de «trafic d’armes, d’êtres humains et de drogue».
«Lors de la diffusion de l’émission Espejo Publico sur Antena 3, Manuel Valls, ancien Premier ministre de France, candidat à la mairie de Barcelone avec le parti Barcelona pel Canvi et conseiller actuel dans la même mairie, a été interrogé sur les relations diplomatiques hispano-marocaines alors qu’ils discutaient de la crise migratoire qui s’est déchaînée aux Canaries après l’arrivée de centaines d’immigrants sur des bateaux. Valls est allé plus loin en accusant directement et explicitement le gouvernement sahraoui de trafic de drogue, de trafic d’êtres humains et d’armes dans tout le Sahel», rapportent les médias espagnols.
Dispensant ses conseils au gouvernement espagnol, le machiavélique ancien candidat à la présidentielle française, accusé par les militants du Parti socialiste d’avoir été «le traître fossoyeur du PS», a, en effet, affirmé que «les déclarations ou positions du Podemos concernant le Sahara espagnol et le Polisario sont irresponsables, surtout quand on sait que le Polisario a beaucoup changé, qu’il a participé au trafic d’armes, d’êtres humains, de drogue […], le gouvernement espagnol doit être très responsable et à la hauteur du défi que nous avons et une coopération bien sûr avec le Maroc».
Les virevoltes de Manuel Valls ne datent pas d’aujourd’hui. En 2014, l’ancien locataire de Matignon sous François Hollande réaffirmait son allégeance à l’entité sioniste, fortement applaudi par Bernard-Henri Lévy. Il promettait de combattre en France les manifestations d’antisionisme qu’il amalgamait avec l’antisémitisme. Faisant preuve d’une dualité criante, de 1980 à 2008, Valls donnait l’impression d’être pleinement engagé en faveur du combat antisioniste des Palestiniens, en se proclamant «militant de la cause palestinienne». Après 2008, opérant un revirement total, il devient chantre du sionisme, «éternellement lié à la communauté juive et à Israël», comme il l’avait hurlé, sur le ton du fanatisme, dans une déclaration filmée.
Le vrai visage de Manuel Valls a été dévoilé par l’écrivain français Emmanuel Ratier dans un livre qui porte ce titre. C’est cette dualité qui le poussera certainement à multiplier les gages à l’entité sioniste pour prouver que son revirement n’était pas une manœuvre d’opportuniste aveuglé par ses ambitions de pouvoir mais l’expression de vraies convictions.
En décembre 2013, Manuel Valls, alors ministre de l’Intérieur, avait interrompu une visite officielle en Algérie pour rester à Paris et ne pas rater la cérémonie du 70e anniversaire du Crif, la très influente organisation de la communauté juive en France. Ce sont les musulmans de France qui paieront cher le repositionnement de Valls, d’autant plus que, menacé par le Front national, il était contraint par des considérations électoralistes de chasser sur les terres de l’extrême-droite raciste.
Ce n’est donc évidemment pas à titre gracieux qu’il s’adonne à la calomnie aujourd’hui, dans le sillage des hostilités qui ont repris de plus belle entre le Maroc et la République sahraouie.
H. A.
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