L’Algérie subit une cyberattaque : la guerre informatique nous est déclarée !
Par Houari A. – Une cyberguerre a été déclarée à l’Algérie via le hacking d’un grand nombre de sites officiels hébergés en «.dz». Cette attaque informatique n’est pas fortuite, puisqu’elle est concomitante aux graves événements qui secouent la région et aux nouvelles alliances qui se tissent à nos frontières. Selon des sources concordantes, ce ne sont pas moins de trente institutions et entreprises algériennes qui ont été victimes d’un sabotage.
Cette cyber-attaque d’envergure, qui prélude vraisemblablement d’autres dans les jours et les semaines à venir, pose le problème de la sécurité informatique dans le pays. Le secteur des télécommunications a subi un véritable travail de sape de la part de personnes incompétentes et indélicates qui avaient été nommées par l’ancien régime et dont la gestion a porté atteinte à la sécurité nationale. Les nombreuses mises en garde lancées par les experts algériens n’ont eu aucun écho.
«La raison est qu’un système informatique parfaitement sécurisé n’existe pas. Cela dit, il n’est pas impossible de réduire le risque au minimum quand certaines règles sont respectées par les ingénieurs en informatique», a indiqué à Algeriepatriotique un expert dans le domaine. «Encore, faudrait-il que les dirigeants prennent conscience de l’importance de la sécurité informatique dans leurs entreprises», a-t-il soutenu. «Les talents algériens qui officient sur Internet pour pirater les sites internet étrangers ou même algériens doivent être mis à contribution pour protéger nos institutions. Leurs compétences doivent être reconnues et utilisées à bon escient pour rejoindre l’autre côté de la barrière», a suggéré cet informaticien, selon lequel «rien n’est pire que la passivité en sécurité informatique».
«Les systèmes sont peut-être corrompus, accessibles, laissés à leur sort et on y pénètre sans que l’on s’en aperçoive, et ce, par manque de moyens, de volonté, de formation ou de compétences», met en garde notre source, qui explique que l’Algérie doit mettre en place les moyens pour sécuriser tout type de données à caractère hautement confidentiel et créer une agence capable de contrer une attaque informatique, en période sensible, contre d’éventuels ennemis. «Il est urgent de prendre ce problème à bras-le-corps tant qu’il en est encore temps», insiste l’expert.
En 2012, le site de la Chambre algérienne de commerce et d’industrie (www.caci.dz) a vu sa première page complètement modifiée par un hacker du nom de «Damane2011». Les organismes suivants ont vu leur site internet modifié dans un passé récent : l’université de Sétif, Cosider groupe, Sonelgaz, ministère des Finances, le Cerist (www.wissal.dz et www.nic.dz), l’Entreprise de gestion des services aéroportuaires (EGSA : www.egsa-alger.dz piraté quatre fois), l’Agence nationale de développement de l’Investissement (www.andi.gov.dz), le ministère de la Culture, la Caisse nationale du logement et pour finir – cette liste n’étant pas exhaustive, on dénombrait près de 300 sites officiels algériens piratés –, même le ministère de la Poste et des Technologies de l’information de la Communication avait vu son site piraté le 7 avril 2011.
«L’Algérie est mal lotie dans le cyberespace où la guerre technologique a déjà commencé», déplore notre source.
H. A.
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