Energie solaire : l’Etat compte installer 1 000 MW en 2021
Intervenant lors de l’émission «L’invité de la rédaction» de la Radio nationale, Chaîne III, le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems-Eddine Chitour, a fait savoir que l’Etat a pour but de réaliser 1 000 MW d’installations solaires au cours de l’année 2021, ce qui correspond à une économie de 1,5 milliard de mètres cubes de gaz.
Selon Chitour, l’Algérie financera ces centrales solaires avec le gaz naturel non consommé. Il a également souligné l’intérêt de nouer des partenariats avec des acteurs majeurs du solaire dans le monde, citant des pays comme l’Allemagne, les Etats-Unis et la Chine.
«Un partenariat stratégique permet d’aller plus vite. Nous devons mettre en place minimum 1 000 mégawatts par an d’ici 2035 pour réussir le plan des 15 000 MW», a-t-il estimé, ajoutant que, dans ce cadre, des appels d’offres seront lancés «dans la transparence la plus totale».
L’intervenant a rappelé que la nécessité de parvenir à cet objectif est notamment appelée par la forte consommation nationale de gaz. Le pays possède 2 500 milliards m3 de gaz de réserves, alors que la consommation nationale est de 200 milliards m3 gaz/an. Cela fait dire aux experts qu’en 2028 «la consommation est telle qu’il faudra choisir entre consommer ou exporter». De plus, le ministre a plaidé pour «freiner l’investissement dans le gaz naturel destiné aux centrales thermiques».
Par ailleurs, Chitour a évoqué l’une des principales missions de son département ministériel consistant à réaliser des économies d’énergie au niveau de l’ensemble des secteurs de consommation ciblant le résidentiel, l’habitat et le transport.
Il a également cité l’objectif de rendre les mosquées plus rationnelles en termes de consommation d’énergie, précisant qu’une commission travaille à réhabiliter les mosquées du pays et à réaliser une mosquée verte au niveau de la nouvelle ville de Sidi Abdallah (Alger Ouest).
S’agissant du transport, le ministre a indiqué que pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie, des bus convertis en GPLc vont être mis en circulation au niveau de la capitale, permettant ainsi une économie de 30% de la consommation de diesel.
Le ministre a, en outre, évoqué plusieurs actions menées par plusieurs institutions du pays afin d’intégrer la locomotion électrique en Algérie.
Ainsi, plusieurs bornes électriques, a-t-il dit, ont été importées et bientôt installées. Des véhicules électriques devraient également être acquis, selon le ministre, affirmant que le coût des véhicules peut être estimé à 10 000 euros seulement.
R. E.
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