La corruption comme acte de trahison

dollars entreprise nationale
La corruption ne constitue que le haut de l'iceberg d'un système de corruption généralisée. D. R.

Par Mourad Benachenhou – Il y a quelque temps de cela, la Cour suprême d’un Etat membre de l’Union européenne a pris une étrange décision en faveur d’une entreprise nationale de cet Etat, entreprise qui, pour l’obtention de contrats avec une importante, si ce n’est essentielle, société nationale algérienne, avait distribué «généreusement» des «pourboires» sous forme de commissions faramineuses, permettant à leurs indus bénéficiaires, non pas de «se payer un café», selon l’expression populaire, mais une chaîne entière de restauration, si ce n’est plus.

Ces sommes n’ont pas coûté un dinar ou un dollar à l’entreprise européenne, puisqu’elle était à 100% sûre de récupérer l’argent distribué en l’intégrant, sous une forme ou une autre, immédiatement ou à tempérament, dans les factures qu’elle devait envoyer à la société nationale algérienne. Toutes ces «commissions» étaient d’autant moins injustifiables qu’elles étaient illégales aux yeux du législateur et de la pratique juridique algérienne, car elles payaient un service inutile, car non requis par les lois et pratiques algériennes.

Pour appuyer cette précédente affirmation, il suffit de se référer aux codes de marché publics adoptés au fil des années depuis l’indépendance de l’Algérie, qui prévoient différents mécanismes d’appel à la concurrence étrangère pour la réalisation de travaux ou l’achat de matériel.

Des procédures d’appel normalisées à l’échelle mondiale

Malgré les multiples réformes algériennes destinées à garantir tant l’intégrité de la procédure de passation de marchés financés entièrement sur les ressources publiques, et destinées à éviter les surcoûts et/ou l’octroi de contrats à des entreprises étrangères-écran n’ayant pas la compétence technique ou l’assise financière leur permettant de réaliser les travaux ou livrer le matériel demandé, les procédures suivies n’ont cependant pas ou peu changé dans le fond comme dans la forme, et ne font que reprendre les normes quasi internationales de choix des partenaires, normes d’ailleurs suivies tant par les entités économiques publiques que privées.

Les conditions de passage par telle ou telle procédure sont préétablies. Les spécialistes dans ce domaine savent de manière plus ou moins précise, compte tenu des spécificités techniques et financières du bien ou service demandé, quelle procédure peut ou doit être suivie.

Dans un certain nombre de pays, on demande aux participants à l’appel à la concurrence internationale pour la fourniture de biens ou services de passer par un «sponsor» rémunéré au pourcentage du montant de l’opération visée et chargé d’informer le soumissionnaire des lois et règlements du pays en la matière, et de faciliter son contact avec les autorités de régulation du pays en cause et le donneur d’ordre national.

La législation algérienne, elle, rejette toute intermédiation entre soumissionnaire et donneur d’ordre : celui-ci est tenu d’adopter une attitude de neutralité totale en matière d’accès aux informations nécessaires aux éventuels soumissionnaires et en matière de choix des soumissionnaires en fonction de critères complexes dont chacun reçoit un coefficient permettant de classer objectivement ces soumissionnaires et de choisir le mieux-disant, c’est-à-dire celui qui présente à la fois les garanties de prix et de compétence technique assurant le succès, au coût optimal, de l’opération de livraison du bien ou service, quel qu’il soit.

L’intermédiation dans les marchés publics : un acte de corruption clairement établi

Donc, toute tentative faite par un soumissionnaire d’utiliser un «intermédiaire» est automatiquement considérée en droit algérien comme une tentative de corruption. De même, tout payement d’une commission à un intermédiaire chargé de faciliter l’octroi du marché au profit de telle ou telle entreprise étrangère, est classé comme un «pot-de-vin», donc un acte de corruption destiné à fausser la procédure d’appel à concurrence au profit du soumissionnaire qui a fait appel à cet intermédiaire et l’a payé pour son intermédiation.

Il ne fait donc pas de doute que les sommes versées par cette entreprise nationale étrangère à des ressortissants algériens – quels que soient, par ailleurs, leur statut officiel ou leurs activités légalement déclarées et professées et quel que soit, par ailleurs, leur rang dans la hiérarchie administrative ou politique de l’Algérie – constituent des actes de corruption délibérée.

Un non-lieu insultant qui ne concerne pas les autorités judiciaires algériennes

Or, cette Cour suprême a décidé de prononcer le non-lieu au profit de cette entreprise, en arguant du fait que la pratique de l’utilisation des «intermédiaires bien introduits» et de leur rémunération faisant partie coutumière des relations commerciales en Algérie, ladite entreprise n’aurait pas commis le crime de «corruption» pour laquelle elle était poursuivie, mais a seulement respecté la pratique du «pot-de-vin» habituelle dans notre pays.

Cette Cour suprême fait d’une pierre trois coups. Elle innocente une entreprise nationale du pays en cause de tout crime économique lié à cette affaire spécifique et, de plus, moralement condamnable. Elle valide la corruption comme moyen d’obtention d’avantages économiques par toute entreprise du pays en cause, dans des pays tiers, et invalide dans le futur toute accusation de corruption contre une entreprise du pays en cause, lorsque l’acte est commis hors du territoire national et, évidemment, hors du territoire de l’Union européenne. Enfin, elle classe l’Algérie parmi les pays où la corruption est une pratique, si ce n’est légale, mais du moins légitime, et ne constituant pas une activité criminelle ou moralement condamnable.

Une décision de justice qui légalise la corruption internationale

Il ne s’agit pas, ici, de s’indigner contre cette qualification prononcée par la plus haute autorité judiciaire du pays en cause car, hélas, elle ne fait que reconnaître un état des lieux que révèlent actuellement à longueur de procès les séances des différentes cours de justice algériennes.

Les juges de ce pays étranger ne sauraient être considérés comme incitant à la corruption, mais seulement comme reconnaissant, pragmatiquement, que dans l’Algérie «bouteflikienne» qui est loin d’avoir rendu son dernier souffle, la corruption n’avait rien d’exceptionnel ni de condamnable, et était pratiquée aux plus hauts niveaux de l’Etat.

Il ne s’agit pas, ici, non plus de prouver, en appui au jugement de cette instance judiciaire étrangère, que la généralisation de la corruption jette le doute sur la réalité des différentes institutions de l’Etat, chargées, d’une manière ou d’une autre, de veiller à ce que les deniers publics soient utilisés sur la base de critères et de procédures assurant qu’elles contribuent au bien-être de la population et à la puissance de notre pays.

Mais, malgré tout, on peut se poser légitimement la question suivante : à quoi servent toutes ces lois, toutes ces institutions, des Assemblées représentatives de tous niveaux, en passant par la Cour des comptes, les services d’audit et de contrôle d’entreprises publiques, leurs conseils d’administration, les règles de la Banque centrale, l’organisme de lutte contre la corruption, etc., si la corruption est généralisée au point où même des instances judiciaires indépendantes dans un pays tiers en reconnaissent quasiment la légalité ?

La corruption généralisée : indice d’une crise institutionnelle profonde

Le trop-plein institutionnel face à cette généralisation de la corruption cache, en fait, un vide sidéral, prouvant que la crise morale, que la corruption indique que c’est également une crise institutionnelle profonde qui met en question la prétention que l’Algérie serait un Etat de droit institutionnel. Cette question de la crise institutionnelle n’est que signalée ici car elle mérite d’être approfondie.

Il est à souligner que la corruption continue, jusqu’à présent, à être abordée judiciairement, comme si elle ne ressortait que de la répression d’un crime particulier commis personnellement par des individus nommément désignés et non comme un phénomène révélateur d’une crise institutionnelle grave mettant en péril l’intégrité et la continuité de l’Etat.

La qualification de «trahison» usée et abusée

Au-delà de ces considérations qui soulèvent des problèmes sérieux quant au système étatique lui-même, on se contentera, ici, d’aborder de manière trop brève pour le sujet, vu la dimension de l’écrit choisi, la liaison, voire la fusion entre l’acte de corruption et la trahison.

Il faut reconnaître que le terme «trahison» a été tellement abusé dans notre pays et utilisé comme insulte – donc qualificatif subjectif sans liaison avec les actes commis par celui qui en est l’objet – qu’il est difficile d’en cerner le sens pratique réel. On en tentera toutefois, ici, une définition rapide. Par «trahison», on entendra tout acte délibéré commis par une instance officielle nationale, dans le cadre de ses compétences légalement établies, et destiné à – ou ayant pour effet de – nuire aux intérêts nationaux au profit d’intérêts étrangers.

La trahison, dans ce cas de figure, se définit par ses auteurs, leurs intentions et ses conséquences sur le pays visé. Les auteurs doivent occuper une position suffisamment importante au service de l’Etat pour que leurs décisions aient un impact négatif sur cet Etat.

On n’examine dans cette tribune que l’acte de trahison lié à la corruption et non, par exemple, la collaboration secrète avec un Etat étranger dans le but de lui livrer des secrets portant atteinte directement à la sécurité nationale. Ce type d’actes est suffisamment clair, même s’il implique le secret, pour ne pas donner lieu à commentaires supplémentaires, d’autant plus qu’il existe des services et des lois chargés, pour les premiers, de découvrir ces actes de trahison et, pour les seconds, de les réprimer.

Il s’agit d’établir le lien entre corruption et trahison, liaison qui n’apparaît pas clairement et qui fait que l’acte de corruption semble ressortir exclusivement du crime économique, donc exclusivement de préjudices matériels, sous quelque forme que ce soit, alors que ses dégâts ne se limitent pas à des pertes pouvant être exprimées en termes monétaires.

La trahison comme mise de la puissance de l’Etat au service d’intérêts étrangers

Lorsqu’une entité étrangère est impliquée, la corruption au niveau le plus élevé de l’Etat est un acte de trahison car elle soumet les décisions qui relèvent des attributions officielles à ce niveau aux intérêts et aux diktats étrangers contraires aux intérêts nationaux, quels qu’ils soient.

Il faut souligner que la complicité de corruption est équivalente à la corruption. Même si l’intermédiaire qui a reçu une rémunération de la part d’un agent étranger, que ce soit une entreprise privée ou publique, ne partage pas son «pot-de-vin» avec la haute autorité nationale, celle-ci n’en est pas moins complice de la déréliction des intérêts nationaux au profit d’intérêts étrangers car, sans la participation ou la complaisance de cet agent de l’Etat, l’entité étrangère n’aurait jamais pu faire prévaloir ses intérêts sur ceux de l’Algérie.

L’intermédiation : un crime de corruption et de trahison

Même si pas un centime des centaines de millions de dollars distribués par l’entité étrangère pour biaiser une décision officielle à son profit ne tombe dans l’escarcelle de l’autorité nationale impliquée, celle-ci n’en a pas moins commis un acte de trahison en privilégiant les intérêts étrangers au détriment des intérêts nationaux.

L’autorité publique algérienne de qui dépendait la décision finale tout comme, d’ailleurs, l’intermédiaire algérien qui a bénéficié du pot-de-vin, sont aussi coupables l’un que l’autre de trahison.

L’intermédiation ne peut ni innocenter de l’acte de trahison ni en annuler la qualification. Il n’y a même pas partage de responsabilité entre l’un et l’autre des acteurs algériens. Tous deux sont coupables, au même degré, d’atteinte aux intérêts économiques, dont sécuritaires, de l’Algérie et sont supposés subir les conséquences de leurs actes, même si une cour étrangère a considéré que ses citoyens ou ses entités impliquées dans cet acte n’auraient rien fait d’autre que suivre les pratiques de corruption algériennes.

L’intermédiation pourrait donc quelque peu brouiller la signification de l’acte de trahison co-commis avec l’acte de corruption.

Les cadeaux d’Etat privatisés sont des actes de corruption qualifiables de trahison

Mais les choses deviennent plus claires lorsque l’autorité algérienne personnellement définie reçoit elle-même l’élément déclencheur de l’acte de corruption.

Il est dans la pratique des relations internationales et depuis qu’il existe des entités étatiques établies que les visites de dignitaires étrangers donnent lieu à échange de cadeaux. Les livres d’histoire comme les actualités rapportent une foison d’exemples de cadeaux échangés, dont certains représentent des montants exagérés.

Mais tout ceci participe du protocole, c’est-à-dire d’actes destinés à manifester l’honneur réciproque entre les autorités des pays concernés. A travers le cadeau offert au chef d’Etat ou à une haute personnalité politique par un chef d’Etat ou une personnalité politique étrangère, c’est l’Etat qui est honoré et le cadeau est destiné à être préservé et exhibé dans un musée ou toute autre institution spécialisée dans l’archivage des cadeaux d’Etat.

Ce ou ces cadeaux ne sont donc pas la propriété personnelle de celui qui les reçoit et ils sont offerts de manière officielle et en toute transparence afin que tout un chacun en comprenne la symbolique et se sente honoré que ses représentants officiels reçoivent ces preuves de respect de la part d’une autorité officielle étrangère.

Si celui qui reçoit le cadeau officiel non seulement ne le signale pas, mais en use et en abuse, d’une manière ou d’une autre, comme s’il était sa propriété personnelle, la nature du cadeau change. Il s’agit, alors, d’une contrepartie automatiquement reconnue pour un service rendu ou à rendre au profit de l’entité étrangère quelle qu’elle soit. En l’acceptant, le haut responsable se reconnaît comme étant engagé à rendre à son donateur le service qu’il lui a demandé ou qu’il lui demandera au moment opportun pour lui dans le futur. Ce haut responsable se met ainsi à la disposition de son bienfaiteur, représentant d’une entité politique ou économique étrangère.

Dès lors que le cadeau d’Etat est privatisé par l’autorité officielle récipiendaire, il donne la preuve de la commission du crime de corruption accompagné d’un acte de trahison car, dans ce bas-monde, rien ne se donne pour rien et seules les «soupes populaires» offrent des repas gratuits, pas les Etats les uns aux autres.

En conclusion

Un récent jugement rendu par la Cour suprême d’un Etat membre de l’Union européenne, au profit d’une entreprise publique de cet Etat, l’innocentant du crime de corruption dans un affaire de passation de contrats avec une société nationale algérienne, vient, en quelque sorte, confirmer que la corruption aurait atteint, dans notre pays, un niveau qui en fait un phénomène officialisé par une pratique généralisée à tous les niveaux de l’Etat algérien, quel que soit le statut hiérarchique de ce niveau.

Cette décision de justice relance le problème de la définition de la corruption : est-ce un crime de droit commun ou est-ce un crime contre l’Etat impliquant sa qualification d’acte de trahison par lequel un haut responsable algérien mettrait à la disposition d’une entité étrangère, politique ou autre, une parcelle de son autorité mettant les intérêts de cette entité étrangère au-dessus des intérêts de l’Etat algérien, que ces intérêts soient politiques, économiques, monétaires, ou autres ?

Le crime de corruption qui s’est généralisé, comme le prouvent les procès actuels, pose le problème de la réalité des institutions et des lois supposées veiller à la défense des intérêts nationaux. Si tout ce système institutionnel complexe n’a pas réussi à protéger les intérêts de notre pays, la question de sa validité se pose avec acuité et l’addition de nouvelles lois ou de nouvelles institutions n’ajoute rien à la capacité de l’Etat de se prémunir contre ce crime qui ébranle les assises mêmes de cet Etat.

Les cadeaux d’Etat sont des pratiques universelles de caractère protocolaire offerts par les représentants d’un Etat étranger et destinées à symboliser le respect accordé à cet Etat, et non sujets d’appropriation personnelle par l’autorité algérienne qui les reçoit. Ces cadeaux sont préservés, en général, dans les musées nationaux en vue de rehausser la fierté des citoyennes et citoyens, et comme symbole de la grandeur de leur pays et de l’estime dans laquelle il est tenu par les autres Etats.

L’ acceptation des cadeaux d’Etat offerts par une autorité officielle ou autre étrangère à un haut fonctionnaire algérien, quel que soit son titre, constitue automatiquement un acte de corruption et de trahison, qualificatif sans réserves, si ce haut fonctionnaire considère ce cadeau comme un bien personnel et en fait commerce pour son enrichissement personnel au lieu de le verser à l’organisme chargé de la préservation et de l’exhibition au grand public de ce cadeau d’Etat.

Les actes de corruption révélés au fil des jours au cours des procès en cours sont-ils limités à ceux qui encourent présentement les foudres de la justice ou ne constituent-ils que le haut de l’iceberg d’un système de corruption généralisée, profondément enraciné dans la pratique officielle, livrant, secrètement une bonne partie de l’appareil d’Etat à des intérêts étrangers occultes et laissant poindre les raisons pour lesquelles certaines personnalités et certaines immenses fortunes acquises par la prédation continuent à bénéficier d’une inexplicable immunité ? Quelles intentions funestes animaient l’ex-chef de l’Etat, démissionné mais non déchu, lorsqu’il a fermé les yeux, sinon encouragé, la corruption à tous les niveaux de l’Etat, livrant aux entités étrangères les intérêts existentiels du pays ? Ces questions ne recevront-elles jamais de réponses pourtant indispensables pour tourner la page du bouteflikisme et rendre à l’appareil d’Etat la légitimité nécessaire pour sortir le pays de cet abîme ?

M. B.

Comment (17)

    Hmed hamou
    13 janvier 2021 - 21 h 00 min

    [ » Cette Cour suprême fait d’une pierre trois coups. »], d’après mr Mourad Benachenhou.

    Trois coups ? On pourrait facilement y ajouter un quatrième coup et ce ne serait pas trop pour la pierre; la pierre de cette cour suprême, de ce pays européen, un pays qu’on devine, mais qu’on ne nomme jamais.
    En effet, par le jugement rendu par cette Cour suprême de cet Etat membre de l’union européenne …non seulement elle vient de confirmer clairement que la corruption dans notre pays est fait notoire, même une donnée objective désormais prise en compte dans les transactions; mais, et c’est la justement le quatrième point dont je parlais, que la corruption dans notre pays a atteint des niveau qu’elle n’avait même pas atteint sous la Rome antique. Chose que certains ont même raillé à l’époque. Si seulementils savait ! Mais Galilée n’était pas encore né pour les prévenir que la terre tourne!
    En effet, un jour, il ya longtemps, parlant de la corruption de Rome, un de nos anciens fakhamatouhoum (qui y repose toujours d’ailleurs) avait fait cette réflexion (sentence) : « (Rome) Ville à vendre, tu périrais si tu trouvais un acheteur!  »
    Et voilà que deux mille ans après, comme une revanche de l’histoire, c’est la cour suprême de cette même Rome qui rend, presque mot pour mot, la même sentence vis-à-vis d’Alger !
    Moralité de l’histoire. Cet cour suprême, de ce pays qu’on ne nommera pas, en plus de sa connaissance parfaite des véritable lois qui régissent nos affaires, elle connait aussi l’histoire.

      Fakhamatouhoum dit-il...
      14 janvier 2021 - 20 h 07 min

      Les vicissitudes de l’Histoire sont impitoyables, surtout lorsqu’on prend naïvement pour argent comptant tout ce qui s’est écrit et dit pour charger les pages de ses annales.
      Voici où se réduit la mémoire d’un combattant du rang de Jugurtha, résolument défenseur de son pays contre l’impérialisme romain, affublé du titre infâme de fakhamatouhoum, “sacralisé” et légué en postérité calamiteuse par le plus grand traître destructeur du pays : le Dey cloîtré à Zeralda.
      “Rome ville à vendre, elle périra si elle trouvait preneur” sentence attribuée à Jugurtha par Salluste, comme s’il se trouvait à côté de lui au moment où il l’a prononcée, rapportée dans son livre “La Guerre de Jugurtha”.

      Près de 70 ans se sont écoulés entre la guerre de Jugurtha et l’époque où Salluste s’est converti en écrivain, après avoir été démis de ses fonctions de gouverneur en Afrique du Nord, après la mort de César son protecteur, contraint par le Sénat romain, en évitant l’accusation de concussion et d’enrichissement illicite accumulé durant ses fonctions.

      C’était sa façon de se venger de ces nobles qui l’ont humilié et l’exemple cité, pour ne pas dire inventé, de Jugurtha en exprimait la parfaite réplique pour, à la fois, les éclabousser et pour diminuer de la valeur du combat et des succès du Résistant à l’Empire.
      Cette affirmation conforte l’idée du “barbare” qui ne doit ses succès face à Rome que par le recours à la corruption et non à son propre génie.
      Vous, Hmed Hamou vous traversez les siècles pour convoquer, aujourd’hui, Jugurtha à s’engoncer dans le même pagne de forfaiture du fakhamatouhoum.
      Affligeant.

    At Dahman
    13 janvier 2021 - 20 h 37 min

    Ne nous y trompons pas, les escrocs en tout genre ne fleurissent que sur les terrains désertés par le Droit et la Justice. L’usurpation de la souveraineté du Peuple est la pire escroquerie, car elle ouvre la voie au détournement de la force légitime de l’Etat, pour la mettre au service d’intérêts privés. Bien que je sois, comme chacun, outré et choqué par le cynisme et l’outrecuidance de cet individu par qui le scandale arrive, force est de constater que le ci-devant Ahmed Ouyahia coche toutes les cases pour être le bouc émissaire, la victime expiatoire idéale des péchés d’un système qui s’est approprié le pays et mis main basse sur ses ressources depuis plusieurs décennies! Il n’est pas surprenant, dès lors, que la meute des chiens de garde soit déjà de sortie. Haro donc, sur le baudet! Comme dans « Les animaux malades de la peste », la célèbre fable de Jean de La Fontaine qui illustre si bien l’absurdité de la loi de la jungle!

      Ali Mezraoui
      13 janvier 2021 - 21 h 46 min

      Par définition une victime expiatoire est totalement innocente du crime pour lequel elle est sacrifiée. Ouyahia n en est pas une. Il a été pendant plus de 2 décennies participant consentant et comprenant de cette opération de confiscation du pouvoir et des richesses du pays. Donc épargnons les larmes que nous pourrions verser sur le sort qu il mérite amplement ! Gardons ces larmes pour notre pays et notre peuple qui sont eux les victimes expiatoires, et on ne leur demande même pas de cocher la liste des malheurs qu ils ont subis et qu ils attendent a cause de Ouyahia et la bande dont il a fait partie et dont il aurait certainement continué à faire partie si le peuple n avait pas envahi les rues algériennes pour clamer haut et fort : setin aam barakat. Ou soixante ans ça suffit!

    Il faut d'abord juger pour l'exemple
    13 janvier 2021 - 17 h 35 min

    Bouteflika et certains généraux corrompus d’abord afin de faire un exemple car ils sont la source de ce fléau en Algerie. On peut considérer que la corruption, la dilapidation, l’évasion fiscale et la sortie de documents Top Confidentiel sont de la haute trahison. Ils doivent payer pour cela.

      At Dahman
      14 janvier 2021 - 3 h 08 min

      Certes, Ouyahia mérite l’opprobre et la sanction, pour avoir grappillé sa part du butin, celle qui revient au serviteur zélé. En revanche, il est surtout coupable d’avoir nourri l’illusion d’appartenir au cercle fermé du Pouvoir, là ou il n’était que l’exécuteur des basses œuvres de ses maitres, comme il l’a reconnu lui-même, dans l’un de ses rares moments de lucidité, un pantin que ses maitres n’ont pas hésité à le désigner à la vindicte publique en guise, en quelque sorte, de dernier service avant péremption!. Settin sna barakat, c’est à la fois l’espérance et le cri de rage scandé par des millions de nos compatriotes, chaque mardi et chaque vendredi, durant plus d’une année pour rétablir notre Peuple dans ses droits. Notre peuple, qui a payé le prix fort pour apprendre à distinguer la proie de l’ombre, sait parfaitement que les maitres des horloges sont toujours là, aux commandes. Et qu’il faudra bien les déboulonner tous, un jour, ou l’autre!

    Anonyme
    13 janvier 2021 - 16 h 52 min

    .Corruption = traitre = peine capitale +confiscation de tout les biens en Algerie et a l etranger…c est la justice qui doit se prononcer avec toute independance….L Algerier est avant nous tous et au dessus de nos tetes…Mere Algerie nous te defendrons et nous combattrons tes violeurs…ou violeurs et voleurs…Soyons tous unis pour aneantir la corruption et les corrupteurs ..ces traitres doivent etre depossedes de la nationalite Algerienne…

    Anonyme
    13 janvier 2021 - 16 h 16 min

    Bon alors,il a fallu des annees pour nous debarrasser du pouvoir politique corrompu qui nous a deplumes.. Aujoud hui on a fait un grand pas vers la restauration de la 2 eme republique avec la restauration de la nouvelle constitution et le nouveau code electoral qui garantissent le changement radical du systeme politique de Bouteflika…il faut tout faire pour que notre justice reste totalement independante et que nos medias du moins ceux qui sont libres et independants denoncent tous les abus d ou qu ils viennent et il faut que le pouvoir legislatif promulgue une loi precise qui protege ceux qui denoncent les corrompus,les malversations financieres et economiques et les fraudes fiscales…Le metier de journalistes libres d investigation doit etre encourage…. Chaque journaliste a ses informateurs qu il ne doit en aucun cas denoncer et la loi doit le proteger….Il faut vraiment declarer la guerre a la corruption d une main de fer et sans pitie..Ou bien on aneantie la corruption et c est la corruption qui nous aneantire…il n y a pas d autres choix…L Algerien est decide a la combattre une fois pour toute …Corrompus et corrupteurs sont des criminels et meritent la peine capitale…Il faut que les entreprises et leurs succursales et filiales qui ont payes des dessous de tables soient sur une liste noire et denoncees et interdites de participer aux marches de l Etat Algerien point barre…

    Belveder
    13 janvier 2021 - 16 h 15 min

    C est Connu L enfer c est « LES Autres » » et Les incorruptibles (pas ceux d Elioot Ness) sont si Nombreux ici

    benchicou
    13 janvier 2021 - 16 h 06 min

    « … Pour appuyer cette précédente affirmation, il suffit de se référer aux codes de marché publics adoptés au fil des années depuis l’indépendance de l’Algérie, qui prévoient différents mécanismes d’appel à la concurrence étrangère pour la réalisation de travaux ou l’achat de matériel… »

    Quand, il y a pres de 20 ans, Mohamed Benchicou rapportait tout ca,PERSONNE ou peu de monde le supportait… on l’accusait meme d’etre un traitre au compte de la france, par le seul fait d’ecrire en Francais… (…)

    Anonyme
    13 janvier 2021 - 14 h 51 min

    Dommage qu’il n’existe pas des jeux olympiques de la corruption. La médaille d’or serait garantie!!!

    Lghoul
    13 janvier 2021 - 14 h 26 min

    Comment qualifier un citoyen ayant la chance d’avoir de hautes et importantes responsabilités qui a détourné des milliards de dollars a cause justement de sa position d’influence ? Comment qualifier un haut responsable utilisant sa position de « passe-partout » dans toutes les institutions, reçevant des sommes astronomiques de la part d’étrangers en échange de marchés et d’informations sensibles sur son pays ? Comment qualifier une personne qui a le courage de voler massivement son pays pour automatiquement pousser son pays et son peuple a la misère et a la faim, a l’instabilité et au chaos ? Je ne vois aucun synonyme a donner a de tels crimes économiques si ce n’est pas de la haute trahison.

    salah
    13 janvier 2021 - 14 h 06 min

    La corruption est encore présente et rien n’a changé

    elhadj
    13 janvier 2021 - 12 h 42 min

    le mouvement de révolte du hirak ne s était pas trompé de slogan _ KLITOU LEBLAD YA SARAKINES _ ce qui vient d être hélas confirmé par un des grands corrompus du régime .avec de telles pratiques il faut croire que la souveraineté du pays été prost.. malmenée et trahie et peut être que des secrets d état avaient été fournies pas seulement aux émirats , Arabie saoudite mais aussi à d autres puissances ou services d intelligence .cette contribution de Si Mourad donne déjà un aperçu sur les pratiques de corruption devenues structurelles dans les mœurs de nos dirigeants. a ce titre , la justice est tenue de lancer des investigations compte tenu du fait que les faits particulièrement et intolérables hautement graves ont été portés à la connaissance du peuple .par ailleurs l ex Directeur de la DGSN ne s était pas trompé en disant qu’ on ne peut organiser une opération de mains propres lorsqu’ on a déjà les mains salies par le trafic, la corruption, le vol; la rapine; les détournements. l on s interroge légitimement sur ce qui est arrivé à notre pays pour lequel nos parents se sont sacrifiés , la génération de l indépendance qui s était engagée avec toutes les contraintes de l austérité imposée pour relever le pays et assurer suite à un délabrement total des institutions post indépendance son développement avec un sens élevé d engagement; d honnêteté et de sacrifice de soi-même.

    Anonyme
    13 janvier 2021 - 12 h 09 min

    Il faut revoir les lois anticorruption vers plus de severites allant jusqu a la peine capitale…corruption =trahison
    un exemple l ex president de l Allemagne Christian Wulff,elu en 2010, plus jeune titulaire du poste de président fédéral, il bénéficie d’une forte popularité auprès de ses concitoyens. Le 3 octobre 2010 ,dans son discours d investiture il avait declare que « L’islam fait partie de l’Allemagne et de l’Europe »..il remet sa démission le 17 février 2012, après que le parquet de Hanovre a demandé au Bundestag de pouvoir le poursuivre pour prévarication et corruption.Le 12 avril 2013, un procès s’ouvre contre lui au Landgericht de Hanovre. Christian Wulff est accusé de corruption, pour s’être fait payer, avec son épouse, un séjour dans un hôtel pour une valeur de 500 euros, par le réalisateur David Groenewold, lors d’une visite à Münich pour l’Oktoberfest,fete de la biere. Il est acquitté le 27 février 2014…Un president oblige a demissionner pour un simple sejour dans un hotel paye par un ami homme d affaires..???..Inacceptable aux yeux de la loi allemande..il faut dire aussi que Christian Wullf avait et a toujours de tres bonnes relations avec les pays arabes…Christian Wulff, l’ancien président de la République de la République Fédérale d’Allemagne a été élu à l’unanimité président de l’association EMA,l EMA association euroméditerranéenne-arabe, a pour objectif de promouvoir la coopération au développement avec les pays au Nord d’Afrique et le Proche-Orient.Une organisation qui oeuvre d’une manière extraordinaire et partenariale pour des projets concrets avec les pays arabes mérite tout soutien.Ceci me rappelle aussi le ministre allemand Jürgen Möllemann qui occupa les portefeuilles de l’Éducation et de la Science et de l’Économie dans les cabinets Kohl III et IV, et fut vice-chancelier de 1992 à 1993. Il présida à deux reprises la fédération de Rhénanie-du-Nord-Westphalie et occupa le poste de vice-président fédéral et président de la Société germano-arabe.. Il pratiquait le parachutisme et avait effectué plus de six cents sauts, dont certains dans le cadre de campagnes électorales, et était président du club de parachutisme de Münster. Pendant la campagne pour les législatives de 2002, une controverse a éclaté autour d’un tract critiquant Ariel Sharon, Premier ministre israélien, pour sa politique à l’égard des Palestiniens, ainsi que Michel Friedman, vice-président du Conseil central des Juifs en Allemagne, pour son soutien à cette politique. Le tract est jugé antisémite, et Möllemann est par ailleurs accusé d’avoir utilisé des fonds illégaux pour le produire. Lors d’une rencontre avec Yasser Arafat en 1979, il critique également la politique d’Israël à l’égard des Palestiniens. À la fin de l’année 1992 éclate « l’affaire du papier à lettres » (Briefbogen-Affäre) : Möllemann, qui a utilisé un papier à en-tête officiel de son ministère de l economie pour promouvoir auprès de chaînes de magasins l’entreprise d’un cousin de sa femme, doit démissionner le 3 janvier 1993. Dans les années 2000, une enquête est ouverte sur Möllemann, soupçonné d’avoir utilisé ses fonctions politiques dans le cadre d’un trafic d’armes, violant la législation fiscale et la loi sur les partis politiques. Sur la base de ces accusations, le Bundestag est amené à lever l’immunité parlementaire de Möllemann le 5 juin 2003. Ce jour-là, il se trouve à Marl, près de Münster, où il doit effectuer un saut en parachute. À Berlin, le Bundestag vote à 12 h 28 la levée de son immunité…À 12 h 50, il saute à 4 000 mètres d’altitude. Son parachute principal s’ouvre à une altitude normale, mais se détache entre 1 000 et 500 mètres. Le parachute de réserve ne s’ouvre pas, son système de déclenchement électronique ayant été désactivé et Jürgen Möllemann meurt en s’écrasant au sol….Dans la presse tout a ete etouffe ….Jörgen Möllemann etait president de la Société germano-arabe (Deutsch-Arabische Gesellschaft) de 1981 à 1991 ,il avait des contacts tres etroits avec les leaders arabes et un actif defenseur de la cause Palestinienne…Voila deux exemples de la politique allemande …des que tu montres ta proximite avec la defense du droit des Palestiniens ou que tu attaques et critiques Israel …ils t ouvrent des dossiers prefabiques pour t eliminer definitivement de la scene politique allemande et meme parfois par elimination physique….L histoire des crimes nazis pese toujours tres lourd sur le comportement des politiques allemands…et Merkel tente de tout son poids de faire payer les arabes les factures des crimes nazis…..

    Karamazov
    13 janvier 2021 - 12 h 03 min

    D’abord si la corruption est généralisée , c’est parce qu’elle n’est pas en crise . Moua j’aurais dit que la corruption chinou est la seule institution qui ait réussi.

    Wamma ba3d,

    Iben moua je dis que parler de corruption quand il s’agit de nos golden- boys …. Wech Ouyaya sipa un golden-boy ?

    Donc de nos golden-boys qui font de l’argent avec de l’argent sans produire une punaise c’est une injure à leur alchimie.

    Quand je lis des milliards par ci des milliards par là ça me donne le tournis pour ne pas dire que je suis comme le coq qui regarde sa dulcinée pondre un zeuf.

    Kisk’on peut dire d’un mec qui met 38 milliards dans la campagne électorale de fakhama qui n’avait nullement besoin de ça pour être élu ? Quid de celui qui a mis centrate milliards ? Feu Hannachi aurait dit : kistikouni ketch a darbouka ? Sikwa 38 tmelyarin ?

    Des industriels dans un pays qui ne fabrique rien ou lorsque l’industriel feint de fabriquer , même les clous , c’est en SKD qu’il les fabrique . Il achète la pointe , la tête , et le corps à part , et il monte son usine pour siphonner des devises bradées par le pouvwar. Je connais quelqu’un à Guezgata qui faisait de l’import-import et qui a monté une usine de stylos . Pour ne pas payer une taxe douanière élevée ils les importait en kit et les faisait monter à Guegata . Idem pour les baskets qu’il importait lacets, emballage , et chaussures séparés.

    Mouqel Hend Ddis itsyara . Louzine istilouthène , louzine issebadhène, allah allah . A lghidha.

    Likounoumi de bazar macha allah !

    Anonyme
    13 janvier 2021 - 11 h 10 min

    Qu´en serait-il pour le développement de l´Algérie et le niveau de vie de ses habitants, si ceux qui avaient le destin de notre pays étaient de vrais patriotes integres!?
    La nuisance causée à notre pays par ses dirigeants et haut fonctionnaires est la différence de ce que notre pays aurait pu etre, en terme de développpement dans tous les domaines, s´ils étaient bien au service de leur pays et ce qu´il est présentement et pour beaucoup d´années encore à venir!
    Les dégats sont tellement énormes qu´il est aisé de qualifier leurs responsables de grands traitres et de les juger comme tels, parce que leurs méfaits affectent un pays entier, toute sa population.

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