Comment arrimer la Tunisie et l’Algérie au Qatar «démocratique» selon Marzouki
Par Houari A. – L’homme-lige du Qatar, Moncef Marzouki, exécutant du plan diabolique du «printemps arabe», continue, dix ans après le déclenchement du compte à rebours qui allait mener la Tunisie à sa ruine, de donner des leçons aux Tunisiens, alors que le bilan de la «Révolution du jasmin» a fait baisser le taux de croissance du pays à -9,2, selon les chiffres de la Banque mondiale, dont les prévisions pour ce pays voisin sont pour le moins pessimistes.
Etalant sa «science» dans les colonnes du site du média qatari Al-Jazeera, l’ex-président stagiaire du Canvas, du NDI et de la NED préconise une série d’actions pour «contrecarrer la contre-révolution». Pour ce faire, il énumère sept «solutions» directement inspirées de ses formateurs qui ne désespèrent pas d’enfoncer la Tunisie davantage pour la placer définitivement sous la férule des puissances étrangères qui rémunèrent le «sauveur» qui a occupé Carthage après la déchéance du défunt Zine El-Abidine Ben Ali dont une majorité de Tunisiens laissés-pour-compte regrettent le règne.
Que propose le suppôt des Al-Thani à ses compatriotes ? La «démocratie» à la place de la dignité perdue dans les dédales des bousculades pour un morceau de pain et des appels à traverser la frontière pour s’installer dans l’Algérie voisine, qui n’a pas «goutté aux bienfaits du printemps arabe» mais où «la vie est meilleure malgré tout», crie la jeunesse désœuvrée de Jendouba, du Kef et de Kasserine. Là-bas, les concitoyens de Moncef Marzouki survivent grâce aux denrées importées clandestinement de Tarf et de Tébessa.
Le successeur éphémère de Ben Ali conseille aux Tunisiens d’«empêcher les dictateurs de récupérer les mécanismes démocratiques ou de les récupérer», d’«éduquer et orienter le peuple de citoyens» (sic), de «mettre en place une loi électorale qui instaure le pouvoir de la majorité» (comme au Qatar ?), d’«imposer des conditions sévères pour toute candidature» (aurait-il pu devenir président si une telle obligation était de mise en 2011 ?), d’«instaurer un mandat unique de sept ans non renouvelable», d’«assurer une coordination permanente avec l’incubation – ou la matrice – populaire» et de «mettre en place des mécanismes d’observation permanents».
Les Tunisiens n’ont que faire du verbiage de Moncef Marzouki et de sa camelote politique. Cela, il en est pleinement conscient, mais le confesser lui ferait perdre son pourboire auprès d’un régime héréditaire – celui de Doha – chez lequel les mots «Constitution», «élection» et «citoyen» sont un outrage.
En attendant, les Tunisiens peuvent toujours compter sur leur voisin de l’Ouest pour partager avec eux le vaccin anti-Covid-19 pendant que leur ancien président continue de pérorer sur les bienfaits de [son] printemps sur une population qui n’aurait pas pu se réchauffer en cet hiver rigoureux sans – encore une fois – le gaz butane envoyé par l’Algérie, ennemi juré du candidat balayé à la présidentielle de 2019.
H. A.
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