L’Algérie collaborera-t-elle avec Cuba et l’Iran sur un vaccin anti-Covid-19 ?

vaccin Cuba
Cuba va vacciner sa population contre le Covid-19 avec son propre vaccin au premier semestre de l’année en cours. D. R.

Contribution de Khaled Boulaziz – «Tous les jours, il faut lutter pour que cet amour de l’humanité vivante se transforme en gestes concrets, en gestes qui servent d’exemple et qui mobilisent.» «(Ernesto Che Guevara.) Cuba, le petit pays de 10 millions d’habitants sous un embargo international depuis 1958, a annoncé avoir signé un accord avec l’Iran pour transférer sa technologie la plus avancée dans la conception d’un vaccin contre le coronavirus afin que la République islamique puisse mener localement les essais cliniques de dernière étape.

Les deux pays alliés sont soumis à de féroces sanctions américaines dans tous les secteurs avec, surtout, des pressions financières sur les grands groupes pharmaceutiques qui cherchent un accès aux avancées médicales cubaines.

Cuba a quatre vaccins actuellement en cours de test sur des humains. Une fois que son candidat le plus avancé, Soberana 2 (Sovereign 2), aura terminé les essais de phase II qui ont débuté le 22 décembre, il sera testé en phase III sur 150 000 personnes à La Havane.

Chose extraordinaire, Cuba, le petit pays des Caraïbes, devra impérativement mener des essais à un stade plus avancé à l’étranger, étant donné qu’il n’a pas un taux d’infection élevé en raison de sa gestion réussie de l’épidémie.

L’Iran, quant à lui, a été le pays le plus touché au Moyen-Orient.

L’Institut cubain de vaccination Finlay indique que cette synergie permettra aux deux pays de progresser plus rapidement dans la vaccination contre le virus du SRAS-CoV-2. En plus de développer leur propre vaccin, Cuba et l’Iran participent au programme Covax qui vise à garantir un accès équitable aux vaccins Covid-19 pour pays les plus démunis.

Cuba n’a aucune intention d’importer des vaccins d’ailleurs et a déclaré qu’elle avait l’intention de commencer à vacciner sa population contre le Covid-19 avec son propre vaccin au premier semestre de l’année en cours.

Si Cuba affirme que plusieurs pays ont manifesté leur intérêt pour ses vaccins contre le coronavirus, il reste qu’aucune initiative n’a été dévoilée en Algérie pour une coopération avec ce pays, qui est un allié important de notre pays dans le domaine de santé. Les relations bilatérales algéro-cubaines, qui remontent à plus de 50 ans d’existence, ont touché divers domaines de coopération. Le secteur de la santé se taille la part du lion de la coopération algéro-cubaine, considérée comme la «locomotive» de ces relations.

Dans un article récent, il est écrit que les opportunités d’emploi sont très réduites dans les trois premières années postuniversitaires hors officine, selon l’Association nationale des pharmaciens algériens (Anpha).

Les résultats d’une enquête portant sur la situation socioprofessionnelle des diplômés en pharmacie, réalisée par l’Association nationale des pharmaciens algériens (Anpha), fraîchement créée, à travers les réseaux sociaux sur une période d’un mois, a montré que plus de 80% des répondants considèrent qu’il est très difficile de trouver un emploi dans le secteur pharmaceutique.

L’enquête a porté sur un échantillon de 3 314 pharmaciens de différentes catégories d’âge, selon les années d’obtention du diplôme, les secteurs et le statut professionnel.

Sur l’ensemble des répondants à un questionnaire, l’enquête révèle que 36% affirment trouver très difficilement un emploi dans le secteur pharmaceutique, 45% difficilement et 19% facilement.

Les résultats de l’enquête ont montré également que 37% des pharmaciens, soit 1,2% de l’ensemble, se tournent vers d’autres professions, en dehors du secteur de la pharmacie et de la santé. En l’espace de cinq ans, entre 2015 et 2019, le nombre des pharmaciens diplômés a augmenté de 16% et celui des pharmaciens sans emploi de 34%.

Ce qui signifie que la vitesse d’augmentation du taux de chômage est supérieure à celle du nombre de diplômés sur l’échantillon de l’enquête, note l’Anpha. Et de signaler que le nombre total des pharmaciens était estimé à 719 du total des participants, soit 21,7% jusqu’en 2020.

Ce capital humain, en coopération avec les autorités cubaines et dans le cadre de nos relations bilatérales, peut dans une large mesure initier tout un programme de recherche dans le domaine de productions de vaccins en l’occurrence aujourd’hui, un vaccin algérien contre le Covid-19.

Nos universités avec leurs enseignants et leurs étudiants sont capables de révéler ce défi, pourvu que la volonté politique de nos dirigeants y soit.

Un énième appel qui, nous espérons, sera entendu.

K. B.

Comment (15)

    ****CAPTAIN ALGERIA****
    19 janvier 2021 - 0 h 13 min

    Les premiers seront les derniers, les derniers seront les PREMIERS ! PS : Pas besoin de ces vaccins ☢☢

    Brahms
    18 janvier 2021 - 13 h 10 min

    Parler c’est fini, il faut agir

    Cuba, l’Iran + l’Algérie peuvent mettre des forces dans la bataille afin de montrer au monde, qu’ils sont capables de faire des choses, cela enlèvera une partie de la mauvaise image que les européens et bédouins de la bédouinerie nous ont collés inconsciemment (terroristes, fraudeurs, voleurs, immigrés).

    L’argent du pétrole ou du gaz doit financer ce projet de l’ordre de quelques millions d’euros. Regardez l’Europe, ils savent se concerter entre pays (un bloc uni).

    Abou Stroff
    18 janvier 2021 - 6 h 44 min

    « L’Algérie collaborera-t-elle avec Cuba et l’Iran sur un vaccin anti-Covid-19 ? » s’interroge K. B..
    en effet, je pense qu’il est de notre intérêt de collaborer avec les cubains qui sont, malgré l’embargo yankee, à la pointe de la recherche dans plusieurs domaines, dont la recherche médicale.
    il est donc nécessaire de motiver nos chercheurs émérites (dont zaïbet, chemsou, hamadache, guessoum, bouguerra, un spécialiste reconnu de la rokia, feu belahmar qui pourrait participer à la recherche grâce à un djinn, etc.)
    quant à nos universités avec leurs enseignants et leurs étudiants qui seraient capables de révéler le défi en question, je pense que nous devons être pragmatique. nos universités, au moment présent, sont en pleine course pour s’arrimer au grand trou noir qui occupe le centre de notre galaxie (la voie lactée pour les initiés) et il serait dommage qu’elles (nos universités) se mettent à courir plusieurs lièvres à la fois et ne soient plus capables de découvrir le trou de ver dans le trou noir qui nous permettrait de visiter d’autres univers.
    moralité de l’histoire: puisque nous attendons, depuis des décennies que les autres produisent pour que nous consommions, il n’y a aucune raison de changer de stratégie, stratégie qui gagne tant que la rente permet de camoufler toutes nos tares.

      Anonyme
      18 janvier 2021 - 11 h 28 min

      « les cubains qui sont, malgré l’embargo yankee, à la pointe de la recherche dans plusieurs domaines » ??réveilles-toi on est plus dans les années 70…

    Bravo pour ces choix ????
    18 janvier 2021 - 1 h 38 min

    Excellente initiative que de se rapprocher de CUBA et L’IRAN pour le vaccin anti-covid 19 .
    Vous ne trouverez JAMAIS mieux ailleurs.
    Les Cubains sont de loin, très avancé en médecine.
    Les ambargos qu’ils ont subit, l’Iran et Cuba les ont contraint de ne compter que sur eux mêmes.
    Le résultat, ils ont dû se sont retrousser les manches .
    Aujourd’hui les résultats sont là au rendez-vous, pour ces deux pays.
    Dans leurs malheur en est sortie beaucoup de biens.
    La faim, contraint le cerveau de cogiter, réfléchir, chercher des réponses aux questions.
    Et ont finit par trouver des réponses aux problèmes.

    Anonyme
    18 janvier 2021 - 0 h 06 min

    Encore une fois l’incompétence de nos dirigeants nous on fait perdre des années de lumières dans le domaine de la médecine alors qu’on a des cubains des Iraniens pour ne citer qu’eux qui attendent juste qu’on travaille avec eux les leçons chez nous on les retient jamais on sabote ces tout ce qu’on sais faire et on regarde sans rien faire aussi la vérité mérite d’être dite n’es pas !!

    Anonyme
    17 janvier 2021 - 22 h 47 min

    15.000 médecins algériens travaillent dans les hôpitaux français sans compter ceux qui travaillent dans les autres pays. Ce vaccin on aurait pu le fabriquer tout seuls si on avait pas subi une 2ème colonisation…

    Anonyme
    17 janvier 2021 - 21 h 39 min

    ..Il faut le faire …cooperer avec Cuba qui sont tres avances en matiere de medecine pour etre independant ..Le vaccin Pfizer -Biotech ne doit pas etre utilise en Algerie lisz pourquoi :
    https://www.lelibrepenseur.org/bombe-mediatique-lefficacite-des-vaccins-moderna-et-pfizer-remise-en-cause-par-une-etude-scientifique-du-british-medical-journal/?fbclid=IwAR30DEIcc_Nx3ThBn-tmEcBQmmEleWkLTs-13gDz-w4pXnoUCBV17ZyCmI4.

    Belveder
    17 janvier 2021 - 18 h 48 min

    Pendant des Années l Algérie à sacrifié des médecins pharmaciens et autres spécialités qui ont fait «  »délégué médical » il est vrai bien mieux payé..

    karimdz
    17 janvier 2021 - 18 h 31 min

    C’est ce que j’espérais, une collaboration entre Cuba et l Algérie et d autres pays pour concevoir un vaccin anti covid, un vaccin qui plus est, serait plus sur, que le pfizer que notre pays doit éviter à tout prix.

    C’est avec l Iran que cette coopération se fait, tant mieux pour ce pays, mais il serait bien que l’Algérie y participe, et bénéficie de l expérience cubaine, petit pays certes comme le rappelle l’article, mais disposant d’une médecine aux performances reconnues.

    J’aurai beaucoup plus confiance dans le vaccin cubain que tous les autres.

    elhadj
    17 janvier 2021 - 18 h 28 min

    tous les pays du monde évoluent dans la modernité, la recherche, la création il n y a que chez nous ou se développent principalement l importation de tout alors que SAIDAL aurait pu , au même titre que d autres secteurs industriels , un fleuron tant dans la fabrication, la recherche ,l invention d autres produits pharmaceutiques. Ainsi donc les énergies créatrices ont été soit contraintes à immobilisation, soit à l exil à l étranger pour laisser le champ libre aux oligarques véreux et mafieux de l importation et de la surfacturation.il est temps que l on se penche sur la mobilisation des cadres compétents de la diaspora pour leur faciliter les taches à combler le vide et à créer des unités de recherches dans tous les domaines .l on ne peut compter dans l immédiat sur le secteur privé interne trop imprégné des méthodes de simples importateurs assistés par un réseau bancaire désuet .;

    Fouzia
    17 janvier 2021 - 18 h 25 min

    Vous avez absolument tout dit Monsieur Khaled Boulaziz en affirmant avec justesse dans votre dernier (avant dernier) paragraphe que :

    « Nos universités avec leurs enseignants et leurs étudiants sont capables de révéler ce défi, pourvu que la volonté politique de nos dirigeants y soit ».

    En effet, voua avez touché là où il faut : IL N’Y A PAS DE VOLONTÉ POLITIQUE !!!

    Parce que la SEULE et UNIQUE volonté qui existe chez nos prédateurs c’est de : DÉTRUIRE LE PAYS !!!

    Il Faut Rester Tout De Même Réaliste !
    17 janvier 2021 - 18 h 20 min

    Avec quoi l’Algérie va-t-elle participer ? La recherche fondamentale nécessite une vision à long terme, de lourds investissements humains et financiers, il faut un vrai projet de société, ce n’est pas avec les lingots Émiratis que nous allons décoller.

    Anonyme
    17 janvier 2021 - 18 h 09 min

    Nous, on a chachnaq, on a pas besoin de sciences, ni de vaccins.

      Ahmed Reggab
      17 janvier 2021 - 21 h 09 min

      Nous avons l’arabisation et l’islamisation depuis 1962. Nous voyons le résultats que cela a donné : le néant, qui se mesure en lingots d’or vendus au marché noir.
      Cacnaq est arrivé il y a 3 ans. Attendons pour voir ce qu’il apporte.

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