Investiture de Joe Biden : Washington sous haute surveillance
Le nouveau président des Etats-Unis, Joe Biden, prêtera serment, mercredi, dans des conditions particulières, marquées par la mise en place d’un imposant dispositif sécuritaire à Washington afin d’éviter que des actes de violence soient commis par les partisans du Président sortant qui a annoncé ne pas vouloir assister à la cérémonie d’investiture de son successeur.
La cérémonie d’investiture du président démocrate Joe Biden se fera sous haute surveillance et en l’absence de son prédécesseur, chose qui ne s’était pas produite depuis 150 ans. Elle aura lieu deux semaines seulement après les violences commises au siège du Congrès par des partisans de Donald Trump qui avait refusé de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle de novembre.
Quelque 25 000 soldats de la Garde nationale et des milliers de policiers venus de tout le pays devaient être déployés dans différentes parties de la capitale fédérale où des grilles, parfois surmontées de barbelés, protègent la «zone rouge» située entre la colline du Capitole et la Maison-Blanche.
Cette année, l’esplanade du National Mall où des milliers d’Américains avaient l’habitude de se rassembler, à chaque cérémonie d’investiture, restera vide, ou presque. Pour remplacer le public absent, plus de 190 000 drapeaux y ont été plantés.
Mardi, Joe Biden devait quitter son fief Wilmington, dans le Delaware, pour se rendre à Washington où il est censé participer, dans la soirée, avec la future vice-présidente Kamala Harris, à une cérémonie devant le mémorial d’Abraham Lincoln en l’honneur des victimes du Covid-19. Les Etats-Unis sont le pays le plus frappé par la pandémie avec près de 400 000 morts.
De son côté, Donlad Trump a passé la dernière journée de son mandat à la Maison-Blanche où l’on s’attendait à ce qu’il gracie plusieurs dizaines de personnes avant son départ pour la Floride, prévu mercredi matin. Il quittera le pouvoir avec une cote de popularité au plus bas avec un taux de 34% d’opinions en sa faveur, selon l’institut Gallup. Son refus de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle et les violences commises par ses partisans, le 6 janvier courant, au Capitole ont particulièrement affecté sa cote de popularité.
Désormais, dépourvu de son compte Twitter, le milliardaire républicain pourrait adresser un message vidéo à travers un autre média. La première dame Melania Trump l’a devancé en publiant un message d’adieu de six minutes.
«Alors que Donald et moi terminons notre séjour à la Maison-Blanche, je pense à toutes les personnes que j’ai gardées dans mon cœur et à leurs histoires incroyables d’amour, de patriotisme et de détermination», a-t-elle dit. «Mais, rappelez-vous toujours que la violence n’est jamais la solution, et ne sera jamais justifiée», a-t-elle ajouté.
Près de 70 manifestants ont été inculpés pour avoir participé aux violences, au Capitole, et des centaines de personnes font l’objet d’une enquête.
R. I.