Rapport alarmant de la Banque mondiale sur la situation économique en Algérie

Palmass décroissance du PIB
David Malpass, directeur général de la Banque mondiale. D. R.

Contribution du Dr Abderrahmane Mebtoul – Espérons, comme annoncé, un retour rapide au pays du président de la République, pour paraphraser les experts militaires, afin de remettre de l’ordre, non d’une manière autoritaire mais par la concertation et des mécanismes démocratiques, car la situation en ce mois de janvier 2021 est inquiétante. Comme en médecine, les deux principales maladies du corps social, qu’il s’agit de diagnostiquer pour y remédier, sont l’inflation et le chômage résultant de la décroissance du PIB.

Or, alors que les tensions géostratégiques au niveau de la région mobilisent l’ANP et les forces de sécurité (voir l’intervention du chef d’état-major de l’ANP en date du 19 janvier 2021), à la place de s’attaquer aux problèmes essentiels, au plus haut niveau du gouvernement, au lieu de s’attaquer à l’essentiel dont la cohérence de la politique gouvernementale pour faire face à la grave crise économique et sociale avec les incidences négatives de la baisse des recettes des hydrocarbures sur tous les indicateurs économiques et sociaux, on polémique, avec des discours contradictoires, donnant une image négative au niveau national et international comme si l’importation de voitures était la principale préoccupation.

Il ne faut pas vivre d’illusions. Certains responsables semblent oublier qu’il n’existe pas de situation statique, que toute nation qui n’avance pas recule en ce monde turbulent et instable, avec le risque du retour au FMI courant 2022, ce qu’aucun patriote ne souhaite, qui aura des incidences économiques, sociales et sur les réformes politiques à venir.

Pour la Banque mondiale, dans son rapport du 21 janvier 2021, le taux de croissance prévu en 2021 serait de +3,8%, 2,1% en 2022 contre -6,5%, en 2020. Comme conséquence, le Produit intérieur brut par habitant est passé de 4 077 dollars en 2017 à 4 120 dollars en 2018, à 3 942 dollars en 2019 et 3 232 en 2020, à 3 323 dollars en 2021 et à 3 534 dollars en 2022, donc une détérioration du pouvoir d’achat, encore que le PIB par tête d’habitant voile d’importantes disparités par couches sociales et que le taux de 3,8% prévu en 2021 s’applique à un taux négatif précédent, donnant en termes réel, s’il se réalise, entre 0 et 1%.

La croissance est ralentie par la baisse des recettes des hydrocarbures, qui constitue sa principale entrée en devises, ne devant pas faire d’illusions d’un cours supérieur à 80 dollars le baril où, selon le FMI, pour les lois de finances 2020-2021, l’Algérie fonctionne à un cours supérieur à 100 dollars expliquant l’important déficit budgétaire.

En effet, le PLF 2021 prévoit les dépenses budgétaires (dépenses de fonctionnement et d’équipement) qui se situent à environ 64,98 milliards de dollars au cours de 128 DA/1 dollar au moment de l’établissement de la loi tandis que les recettes fiscales globales (ordinaires et pétrolières) sont estimées à 41,62 milliards de dollars, soit un déficit budgétaire record de plus de 21,75 milliards de dollars contre, à la clôture 2020, de 18,60 milliards de dollars avec un déficit global du Trésor de 28,26 milliards de dollars, soit 17,6% du PIB.

Aussi ces indicateurs sont-ils fonction des déterminants du cours des hydrocarbures où le cours actuel du Brent, le 23 janvier 2021, est volatil, les investisseurs se montrant préoccupés par les signaux, même faibles, d’un retour du Covid-19 en Chine et avec plus d’intensité aux Etats-Unis et en Europe est de 54,09 dollars le Brent (45,27 euros) et 51,99 le Wit (42,72 euros). Le niveau du cours actuel s’explique par plusieurs raisons et sera fonction de la maîtrise de l’épidémie du coronavirus et, donc, du retour à la croissance de l’économie mondiale mais également du nouveau modèle de consommation énergétique au niveau mondial en grandes mutations entre 2021/2030 avec un mix énergétique (voir notre interview à la radio publique Chaîne I, le 20 janvier 2021 sur le bilan de Sonatrach 2020) :

– une légère reprise de l’économie mondiale, suscitée par le vaccin contre l’épidémie du coronavirus mais, selon le FMI, le niveau de croissance de 2019 ne sera pas atteint avant 2022 sous réserve de la maîtrise de l’épidémie et d’une entente commerciale entre l’occident et la Chine ;

– le nouveau plan de relance annoncé par le nouveau président américain d’environ 1 900 milliards de dollars dont une grande fraction sera consacrée aux énergies renouvelables et à l’efficacité énergétique, avec le retour des Etats-Unis à l’Accord sur le climat de Paris, préfigurant au niveau mondial une importante transition énergétique qui influera sur le prix des énergies fossiles classiques ;

– la reconduction de l’accord des pays de l’Opep, sous réserve du respect des quotas devant tenir compte de l’entrée sur le marché de la Libye ;

– des fluctuations des stocks américains ayant assisté à une baisse puis fin de la semaine à une hausse ;

– un léger ralentissement de la production de pétrole et gaz de schiste américain ;

– la baisse du cours du dollar par rapport à l’euro, étant passé de 1,10 dollar un euro à 1,2138 dollar le 22 janvier 2021, impactant le cours entre 10/15%.

Pour l’Algérie, l’on devra tenir compte que 33% des recettes en devises proviennent du gaz naturel, une baisse de plus de 70% en référence à 2008/2010, le cours au 23 janvier 2020 étant de 2,52 dollars le MBTU, couvrant à peine les coûts de production de l’Algérie.

Fin 2020, selon le rapport du ministère de l’Energie de janvier 2021, le chiffre d’affaires de Sonatrach, non inclus les dérivés, à ne pas confondre avec le profit net, devant retirer les coûts, a été fin 2020 de 20 milliards de dollars, comme je l’ai annoncé il y a trois mois (voir www.google.com), avec une forte baisse en volume physique (moins 11%), les cours de pétrole ayant baissé à 42 dollars le baril en 2020 (la BM donnant un chiffre différent) contre 64 dollars en 2019, et non pas de 24 milliards de dollars comme annoncé par certains responsables du secteur, la différence étant énorme (4 milliards de dollars), montrant une non-maîtrise de la gestion faute d’une information fiable.

Cette baisse des revenus de l’Etat, pour un montant de 1 853 milliards de dinars de fiscalité pétrolière versé au Trésor public durant l’année 2020, en baisse de 31% par rapport au montant de 2019, est, certes, imputable à l’épidémie du coronavirus, pour 70/80%) mais également à la gestion interne de Sonatrach pour 20/30%, expliquant l’audit exigé par le président de la république il y a plus de quatre mois de cela. L’économie algérienne extériorisée via la rente de hydrocarbures induit forcément, combinée avec la dévaluation du dinar où la dépréciation a connu un taux d’environ 30% entre 2019/2021, le cours étant le 21 janvier 2021 à 132,92 DA/1 dollar et 160, 90 DA/1 euro, une inflation importante pour tous les produits importés, biens de consommation, biens intermédiaires et équipements, l’ONS et la baisse des réserves de change qui tiennent la cotation du dinar officiel à plus de 70%.

En cas de baisse drastique des réserves de change à 12/15 milliards de dollars, la Banque d’Algérie sera contrainte de dévaluer le dinar officiel à environ 200/220 DA/1 euro fin 2021 et non 2023, comme prévu par le gouvernement, avec une envolée du cours sur le marché parallèle qui fluctue en fonction du taux d’inflation avec une projection début 2023 d’environ 300 DA/1 euro, en cas de la non-dynamisation des exportations hors hydrocarbures. Si l’on s’en tient au rapport de la Banque mondiale de janvier 2021, le secteur des hydrocarbures représente 94% de ses exportations de produits, 98% avec les dérivés et 40% de ses recettes budgétaires, alors que l’équilibre budgétaire en Algérie est estimé à 106,3 dollars entre 2020-2021, alors que le prix moyen d’exportation a été 70,5 dollars en 2018 ; 64,2 dollars en 2019 ; 42 dollars en 2021, la BM prévoyant 48 dollars en 2022. Les revenus des hydrocarbures passeront de 13,1% du PIB en 2019 à 9,5% du PIB en 2020 et pour les neuf premiers mois de 2020, l’on a assisté à une baisse de 10,1% de la production, les prix du Sahara Blend ayant chuté de 39,4%.

Les réserves de change pour la BM, contredisant les prévisions du PLF 2021 pour 2021/2013, 19,2 mois d’importations en 2017 ; 15,5 mois en 2018 ; 13,6 en 2019 ; 13,6 en 2020 ; 5,7 mois d’importation en 2021 et 3 mois d’importation en 2022 (donc selon ces prévisions, une cessation de paiement courant le premier semestre 2022, malgré toutes les restrictions des importations en 2020 ayant paralysé tout l’appareil de production).

Des mesures strictement monétaires, pour l’Algérie, contredisent les lois élémentaires de l’économie où toute dévaluation en principe devrait dynamiser les exportations. Or, entre 1970-2020, où le cours du dinar est passé de 5 DA/1 dollar en 1970 à 132 DA/1 dollar le 22 janvier 2021, environ 98% des exportations proviennent toujours des hydrocarbures en incluant les dérivés, montrant que le blocage est d’ordre systémique. La résultante du faible taux de croissance tirée directement et indirectement par la dépense publique via la rente qui irrigue tous les secteurs à environ 80% (cela peut se calculer par l’inversion de la matrice, triangulation de la table des échanges interindustriels) entraîne avec la pression démographique plus de 44 millions en 2020 avec une population active approchant 13 millions, plus 50 millions d’habitants en 2030, un fort taux de chômage, environ 15% en 2020, tenant compte des emplois précaires et dans l’informel, assistant à la tertiarisation de l’emploi à faible valeur ajoutée, où l’on devra créer entre 350 000/400 000 emplois par an, non par décret qui s’ajoute aux taux de chômage actuel.

Cependant, soyons réalistes, loin de toute démagogie destructrice de certains discours, l’Algérie dépendra encore pour longtemps des hydrocarbures pour ses recettes en devises, d’où l’urgence de profondes réformes structurelles. Cependant, évitons toute sinistrose, l’espoir faisant vivre, comme dit l’adage.

L’Algérie, acteur stratégique de la stabilité de la région méditerranéenne, a toutes les potentialités de surmonter la crise actuelle sous réserve de la réforme en profondeur de son système politique et économique, d’une vision stratégique de développement hors hydrocarbures, la stabilité juridique et monétaire, une lutte contre la mauvaise gestion et la corruption dans le cadre d’une libéralisation maîtrisée dans le cadre des valeurs internationales, parallèlement à la levée des entraves bureaucratiques, un nouveau management et transparence de la gestion de Sonatrach, lieu de production de la rente, la refonte du foncier, l’adaptation du système socioéducatif, la réforme du système financier dans son ensemble, lieu de distribution de la rente pour éviter les pratiques occultes du passé et l’intégration de la sphère informelle, 33% de la masse monétaire en circulation plus de 40% de l’emploi et de l’activité économique par des mécanismes économiques et non par des actions bureaucratiques.

A. M.

Professeur des universités, expert international

Comment (20)

    Rien de nouveau sous le soleil
    24 janvier 2021 - 13 h 05 min

    On apprend toujours pas de nos erreurs, la médiocrité est ancrée dans nos gènes. Cela profite à une castre minoritaire de corrompu de se maintenir tels que les bureaucraties, les Technocrates, les compradores, les partis de tous bords non représentatifs, le marché informel, .
    Cela fait depuis les années 70 que lescAlgeriens connaissent des solutions mais on continue de creuser le fond de la piscine.

    awres
    24 janvier 2021 - 8 h 18 min

    Le FMI et la Banque mondiale ont pour rôle d’analyser les malheurs des petits. Ils ne parlent jamais de l’endettement des grands, encore moins de celui des Etats-Unis ! Si les Accords de Bretton Woods étaient respectés (fixation des devises, parité des monnaies, or étalon, etc.), le monde serait meilleur. Mais qui connaît ces accords et qui s’y intéresse ? Pas même les « économistes » aux mille PhD. Normal : ils sont tous libéraux. Et c’est le libéralisme qui mène le monde vers sa fin, lentement mais sûrement. Pour sortir l’Algérie du pétrin, il nous faut un président marxiste tiers-mondiste, à la Mao, et une armée qui le protège jour et nuit ! Dans le cas contraire, attendons-nous à une invasion d’investisseurs étrangers (vautours), financés par le sionisme international. Nous deviendrons un Maroc …

      N'importe quoi
      25 janvier 2021 - 8 h 24 min

      Si Mao dirigeait encore la Chine, elle serait toujours le pays sous-développé qu’elle a été y’a 40 ans. Et si le Marxisme avait du bon, l’URSS existerait toujours ! Et on est déjà un Maroc, ou pire, puisqu’on ne contrôle pas le prix de la seule ressource qu’on exporte (hydro-carbures), et on importe tout ou presque. On est totalement à la merci d’aléas externes ! Peut-on parler d’indépendance ou de souveraineté dans ce cas ???

    Anonyme
    24 janvier 2021 - 3 h 41 min

    Dr. Mebtoul est un fin économiste avec des analyses pertinentes, mais sa conclusion nous laisse à notre faim. Je propose les mécanismes suivants vu les conditions et surtout la nécessité de faire vite et bien, donc choisir les segments à valeurs ajoutées.
    A) Créer deux bureaux chapeautés et orientés par des experts non gouvernementaux – un qui se spécialise dans le domaine des SERVICES et l’autre dans celui de l’INDUSTRIE afin de proposer des recommendations aux nuls du gouvernement Algé-rien.
    INDUSTRIE:
    1) L’agriculture – mécanisation à outrance et produire intensivement pour un rendu immédiat ( fruits et légumes et surtout arrêter les importations de blé) et exporter de part le monde. Favoriser les fruits secs tel la figue, les dattes, la tomate séchée, prunes, raisins et même le piment doux et fort et surtout la farine de gland (beloute) et pois chiches pour ceux qui souffre de maladie celiac etc. Ces denrées peuvent résister au transport et appréciés par le mode alimentaire BIO et rapporte beaucoup plus que de vendre des oranges ou des carottes. Je refuse que notre gouvernement ne puisse pas fournir les outils nécessaires aux jeunes et des parcelles de terre aux diplômés en agricultures. La récolte en 100 de million de tonnes pourra se produire cette année 2021! On peut crée un MIRACLE algérien et je suis persuadé que c’est possible sauf si notre ennemi, les apparatchiks s’y opposent par IGNORANCE comme ils le font toujours.
    2) La pêche – industrialiser ce secteur inexistant immédiatement. Des conserveries peuvent voir le jour en à peine quelques mois!
    3) Le Tourisme (construction d’hôtels et surtout cibler un Tourism culturelle et cultuel, et dépaysant pour avoir une audience de préférence retraitée et avec une source de revenus. Avec juste notre Saint Augustin je pourrai l’exporter pour un milliard de dollars aux Européens et Américains du Nord.
    4) Gestion de l’eau (irrigation) car on a l’autre cadeau du ciel – le soleil pour produire tout ce que la terre entière puisse produire tout en pensant aux eaux souterraines du Sahara ainsi que l’agriculture Saharienne où tout pousse!
    5) filière industrie laitière

    SERVICES
    1) Réforme du système bancaire – je mettrai ce secteur dans la liste des PRIORITÉS et avant toute chose car sans cet outil RIEN ne se fera et on reste dans le bricolage. Je préconise la création d’une banque 100% e-banking pour les professionnels en 1er lieu afin de faciliter les échanges et surtout pour exporter et avoir un choix entre lettre de crédits qui coûtent chers ou par carte bancaire visa pour des dépôts et retraits rapides etc. REFUSER toute recommendation de travailler avec les banques BNA, CPA, BADR etc.. car ces des centres de dépôts. Il faut des banques nouvelles et surtout spécialisées dans le e-banking.
    2) Informatisation à outrance
    3) Création de centres de zone de froid et de stockage par régions, transport et fret routier, ferroviaire et maritimes.
    4) offrir à la diaspora Algérienne de s’installer et d’importer des machines de productions sans frais de douane et leurs offrir les facilités d’implantation aux choix des zones industrielles. Ceci aura un effet immédiat. Donc la création du bureau SERVICE prendra cette tâche. C’est ce bureau qui aura la responsabilité d’anticiper les attentes et besoins des industriels et faire des recommendations afin de créer des compagnies de service. Je pense déjà au serve des réparations électromécanique industriels qui fait défaut et appel au bricolage. La formation des jeunes ainsi que l’apprentissage de l’Anglais.

    L’Algérie ne pourra avancer qu’à condition d’arrêter d’emmerder les entrepreneurs dans leurs démarches administratives. Il faut que les étapes d’ouvrir une société ne dépassent pas quelques heures! Oui, quelques heures! On a plus de temps.

    Le cas du Vietnam un example pour l’Algérie somnolente.

    Le Vietnam a réussi son succès à la dure. Premièrement, il a adopté la libéralisation des échanges avec brio. Deuxièmement, il a complété la libéralisation externe par des réformes intérieures par la déréglementation et la réduction du coût des affaires. Enfin, le Vietnam a beaucoup investi dans le capital humain et physique, principalement par le biais d’investissements publics. Ces leçons – l’intégration mondiale, la libéralisation nationale et l’investissement dans les personnes et les infrastructures -, bien qu’elles ne soient pas nouvelles, doivent être réitérées à la suite de la montée du nationalisme économique et des sentiments anti-mondialisation qu’on constate de nos jours.

    Ce pays possède une concentration constante sur la compétitivité et la facilité de faire des affaires. Le Vietnam a fait des progrès constants dans l’amélioration de son climat d’investissement, comme en témoignent les scores plus élevés de l’indice de compétitivité du Forum économique mondial (en hausse de cinq points pour atteindre le 55e rang mondial) et le classement 2018 de la Banque mondiale sur la facilité de faire des affaires (68e au monde, jusqu’à 31 places depuis 2014). Le Vietnam a également réduit le taux d’imposition des sociétés à 20%, contre 32% en 2003.
    Évidement, le cas du Vietnam est unique vu son histoire faite de guerre et de pauvreté néanmoins ça reste un bel example car rechercher l’ouverture vers l’économie du marché pour un pays communiste est souvent vu comme incompatible mais plus significatif que l’adoption du développement basé sur le marché, qui a permis au Vietnam une amélioration de 24 fois le PIB par habitant depuis la fin de la guerre – l’orientation socialiste du Vietnam différencie son modèle de croissance des autres pays avec une réduction de la pauvreté impressionnante: de 92% en 1992 à 7 % en 2017. Une croissance aussi large et équitable est vraiment une leçons pour les pays en développement. Si le Vietnam est devenu le miracle du Sud Est Asiatique, l’Algérie pourrait devenir à son tour le miracle du sud de la Méditerranée.

      Bent El Hadj
      24 janvier 2021 - 7 h 10 min

      @Anonyme et Aures : remarquable analyses et idées , Le Miracle Algérien peut Naître inchallah,
      Limiter comme l a très bien indiqué Aures dans son commentaire pourra servir a l Avenir de Cette Jeunesse Algérienne :
      – il se pourrait des créations de maisons d Emploi dans chaque Daïra, Wilaya, : ces maisons d emplois avec des Conseillers ( ayant des Réseaux dans tous les secteurs des métiers et les numéros des Responsables ou Directeurs) permettraient a cette Jeunesse de rejoindre le chemin de l emploi.
      – Ouvrir Tous les Secteurs : Aérien, Maritime, pour FAIRE RENTRER de l ARGENT au PAYS, le Pays est paralysé tandis que le maroc, Tunisie font rentrer de l Argent au PAYS
      – Pourquoi pas proposer : Un Revenu Social de la Rahmah destiné : Aux Familles très pauvres, aux femmes Veuves, aux Jeunes en situation précaire?
      – Produire le Made In Algeria : dans le Textile, l électroménager : employer UNIQUEMENT LES Algeriennes , Algeriens dans ce Processus de rendement
      – Favoriser un Dialogue avec la Jeunesse comme Boudiaf Allahou Rahmah , Il organisait des rencontres avec cette Jeunesse et l écoutait regarder YouTube.
      Il NE Peut Y avoir de Miracle Algérien SANS inclure CETTE JEUNESSE ALGERIENNE , ça sera avec Elle sinon RIEN NE BOUGERA.
      TAHIA DJAZAEIR

      awres
      24 janvier 2021 - 8 h 11 min

      « L’Algérie ne pourra avancer qu’à condition d’arrêter d’emmerder les entrepreneurs dans leurs démarches administratives. Il faut que les étapes d’ouvrir une société ne dépassent pas quelques heures! Oui, quelques heures! On a plus de temps.  »
      Vous connaissez combien d’entrepreneurs suffisamment riches pour investir leur argent ? A moins que vous ne parliez d’investisseurs étrangers ? Et dans ce cas là, précisez que nous irons droit vers … une nouvelle dépendance pire que la colonisation !

        @Awes
        24 janvier 2021 - 13 h 08 min

        Salam agma. Nos entrepreneurs ont été lésés par nos banques mafieuses qui leurs refusaient tout crédit sauf aux ignorants importateurs qui ont fini par mettre le pays à genoux par manque de conscience. Tout entrepreneur a droit à des crédits et autres aides sous plusieurs formes. Crédit long term à taux zéro, concession de terre agricole, zéro impôts pendant 5 ans, zéro impôts sur la R&D pendant 15 ans, tout recrutement de jeunes ingénieurs aura accès à une couverture sociale et salariale par l’état pendant 12 mois etc.. plus on produit plus le PIB augmente et plus la richesse sera distribuer. Avec un bon business plan, je ne vois pas pourquoi les banques refuseront de participer dans la. Réaction de richesse. La vocation des banques est de prêter de l’argent car aucun entrepreneur ne pourra démarrer son entreprise. On ne veut pas d’épiceries mais des entreprises. FAIRE surtout appel à la diaspora, je le dis et je le redis. Notre gouvernement REFUSE de le faire malheureusement et on connaît les raisons et les faiblesses de ceux qui gouvernent autrement on ne sera pas là.

      Un simple citoyen
      25 janvier 2021 - 12 h 59 min

      Discours très pertinent en effet et les solutions proposées sont réalistes mais, et mon coeur saigne en vous disant celà, c’est trop tard et les caisses sont vides…
      Ces mesures auraient dues être prises, il y a longtemps, quand l’argent coulait à flots.
      Comment financer la construction de routes, de conserveries, d’hôtels à touristes, la mécanisation de l’agriculture et son irrigation, l’informatisation, … Alors qu’une simple mosquée nous a couté plusieurs milliards.
      Et que dire du capital humain? certes nous avons des personnes compétentes mais nous avons besoin de meilleures écoles, de meilleures formations et un système administratif moins kafkaien.
      Vous parlez à juste raison du Vietnam, un pays qui a subit un blessure récente dans son histoire nationale. Quel rapport entretien-t-il avec celle-ci et surtout avec son ancien bourreau.
      Reste-t-il cantonné dans une position victimaire ou a-t-il compris qu’il ne posséde pas l’influence (la force de frappe) des juifs.
      Les seuls à faire rendre gorge à leurs anciens tortionnaires qui se bousculent pour leur lêcher le … (par ex le descendant des rois d’Italie récemment).
      Il n’a pas suffit au Vietnam de décréter un « Nouveau Vietnam », non. Il s’est donné les moyens et s’est attelé à la tâche et aujourd’hui, il en récolte les fruits. Car il s’agit d’un travail de longue haleine. En sommes-nous capable en tant que peuple?
      Regardez sur ce site où le moindre article sur notre côté ouest attire plus de commentaires que les articles de fond comme celui-ci. Et que dire de notre tentative de faire du neuf avec de l’ancien où nous sommes gouvernés par des personnes qui sont incapable d’installer une appli sur un smartphone. Quand vous marchez dans les rues d’Alger, de Constantine (Ah que j’aime cette ville) ou ailleurs. Quelle est la moyenne d’âge de notre peuple? Est-elle reflétée et représentée par nos gouvernants?
      La route est longue et je craints que nous devons encore sacrifier une nouvelle génération car nous ne sommes pas au bout de nos peines. Les générations sacrifiées de la colonisation, celle de nos chouhadas, celle de nos pères par les divers gouvernements depuis l’indépendance et maintenant la notre. Quel symbole! Ces files pour un sachet de poudre de lait dilué, ces difficultés d’approvisionnements en matières agricoles (Alors que notre colonisation venait de l’impossibilté de notre client a honorer ses dettes pour les livraisons en matière agricoles que nous lui avions faites. Quelle ironie ou plutôt quelle tragédie).
      Nous revoilà au point de départ mais sans l’euphorie de notre liberté retrouvée, de celle des nouveaux départs.
      Je sais qu’on va me traiter de marokki etc… Mais si vous aviez à coeur l’Avenir de notre belle Algérie comme moi, vous enleveriez vos oeillières et retireriez votre tête du sable pour affronter la réalité. Il faut nous mettre au travail et vite!!
      Comment éviter le scénario tunisien ou celui égyptien avec le retour de l’ancien en pire ou que Dieu nous en perserve celui lybien.
      Tahiya Djazair, Vive l’Algérie éternelle.

    Lghoul
    24 janvier 2021 - 0 h 16 min

    Aucun soucis a se faire car on connait la solution sur le bout des ongles: Importer des voitures neuves avec les quelques sous qui nous restent. Notre medecine economique est toujours la meme: Importer, rien qu’importer mais jamais produire.

    Aures
    24 janvier 2021 - 0 h 11 min

    Il est évident que d’après les symptômes l’Algerie risque une paraplégie imminente.
    La meilleure solution est de ne pas s éparpiller ni de paniquer. Il est indispensable de faire un état de lieux pour définir à minima ce qui est indispensable à l importation en éliminant tout ce qui peut l’être et de donner priorité aux développements rapides de secteurs contribuant aux besoins vitaux de la nation.
    1- L’agriculture étant ce secteur indispensable à mettre en route immédiatement. Il ne doit plus y avoir d importation alimentaire sous aucune forme. L’Algérie doit relever le défi d’une autosuffisance alimentaire dans les 24 mois à venir.
    2 – Il n’est plus question de subventionner gaz, électricité et carburant pour le citoyen algérien.
    Le citoyen doit au minimum payer le coût de revient pour toutes ces énergies .Seuls les transports en commun et bâtiments publics ( administration, éducation, armée) bénéficieront de cette subvention à l’énergie.
    3- Pour les 5 ans à venir le budget de l’armée doit être revu à la baisse et se positionner à des niveaux qui ne remettent en rien la sécurité du pays et quelques milliards d’econmie chaque année peuvent servir à d’autres priorités au niveau du développement et/ou besoins vitaux.
    4- Identifier quelques secteurs porteurs d’affaires à l’international dans lesquels l’Algerie peut se positionner rapidement par son savoir et ses compétences.
    5- Il faut mettre fin à tous nouveaux contrats d’activité réalisés par des sociétés étrangères et qui peuvent être en réalité accomplis par des produits et le savoir faire algeriens.
    Ces 5 points exécutés avec efficacité intransigeance et intégrité, ce sont 25 à 35 milliards que l’Algérie ne jettera plus chaque année par les fenêtres en attendant la remise en route d’ une machine économique tournée vers l’exportation et la diversification.
    Bien à vous.

    karimdz
    23 janvier 2021 - 22 h 34 min

    La banque mondiale prévoit un taux de croissance de l’ordre de 3.8%, elle est l’explique par une gestion maitrisée de l Etat algérien durant la période de Covid. Nous avons une indication sur la volonté de l Etat de faire face au problème, et je ne doute pas que celui ci, fera les réformes nécessaires pour redresser notre économie.

    La situations pandémique a créé un chaos mondial auquel notre pays n échappe pas, cela dit, à tout malheur quelque chose est bon, celui de nous rappeler et de nous inciter à mettre fin au régime de la rente et de favoriser l investissement productif, créateur d’emplois et de richesse.

    Ne versons pas non plus dans l’alarmisme, l Etat algérien est conscient et a pris des mesures qui justement ont évité au pays, la tragédie que d autres connaissent. Les réformes sont nécessaires et des projets de loi sont en cours d élaboration.

    Cela dit, je préconise à l Etat algérien, compte tenu de l urgence, de la conjoncture, et les algériens seront compréhensifs, d’agir vite, et de faire une loi d’habilitation permettant au président de prendre des mesures relatives aux réformes en collaboration avec des personnes qualifiées.

    Anonyme
    23 janvier 2021 - 21 h 50 min

    Tous les pays du monde souffrent de la conjoncture actuelle tres compliquee et tres complexe…Nous Algeriens sommes aussi confrontes a la complexitee de la pandemie du civid 19,et a la crise economique mondiale…tous les pays sont endettes ..par exemple l Allemagne a une dette de 2300 milliards d Euros et qui augmente de 6855 euros toutes les secondes..suivez le chronometre en direct de la dette allemande….
    https://www.gold.de/staatsverschuldung-deutschland/
    Notre devoir nous Algeriens est de suivre les instructions du ministere de la sante…et de serrer nos rangs autour de l Etat Algerien..Nous devons consommer ce que nous produisons et nous devons produire ce que nous consommons…restreindre les importations au minimum…et surtout pas de produits concurrentiels aux produits Algeriens et pas de produits de luxe qui ne sont pas indispensables ..
    Nous avons les moyens de resister a tous les imprevus….

    Anonyme
    23 janvier 2021 - 21 h 20 min

    La banque mondiale a toujours prévu le pire pour l’Algérie; donc rien de nouveau. C’est un non événement.

      Anonyme
      24 janvier 2021 - 15 h 43 min

      Ils se sont trompés déjà?? Ils ont prédit la catastrophe, on y est!! Où est la tromperie??

    Anonyme
    23 janvier 2021 - 18 h 57 min

    Chaque problème à sa solution surtout pas de l’aide du FMI ces ce qu’ils recherche et jamais nous cèderons !!!

      On cédera..
      25 janvier 2021 - 8 h 47 min

      On cédera, c’est inévitable. Mais avant, on va dévaluer le dinar le maximum possible, mais ça ne suffira pas. Alors on va reprendre la planche à billet, mais ça ne suffira pas non plus. Et finalement, le coeur plein d’amertume, on ira frapper à la porte du FMI, la caisse vide, et donc on nous imposera des taux d’intérêt désavantageux, alors qu’on pourrait avoir de meilleurs taux si on s’adresse au FMI quand on est dans une situation plus confortable. Mais comme on a érigé au rang de sacrilège l’appel au FMI ou à d’autres institutions internationales, on bougera seulement quand on aura le couteau sur la gorge. Ptet que finalement le recours au FMI ne serait pas si mal, il nous imposerait des réformes qu’on aurait du faire volontairement depuis longtemps, mais on a toujours été comme le mauvais élève qui ne prépare ses examens que sous contrainte. Alors il nous faut des contraintes pour nous retrousser les manches. Ça va être dur, mais on pourra passer à travers, si on se tient tous les coudes, et si on privilégie tous l’intérêt national !

    Kahina-DZ
    23 janvier 2021 - 18 h 56 min

    Le développement économique de l’Algérie = Développement local au niveau de chaque Wilaya , Daira, Dachra, village..Le développement de l’Algérie est l’ addition de tous les développements au niveau local de toutes les 48 wilayas.
    Pour réaliser ce type de développement, il faut des responsables engagés et compétents ayant une vision large et futuriste…et qui connaissent la réalité sur le terrain…ainsi que point fort et le point faible de chaque localité …
    Il faut développer les régions selon leur spécificité et l’aspect prometteur de chaque localité.

    Le médisant du bled
    23 janvier 2021 - 18 h 02 min

    La crise est mondiale et notre Pays ne peut y échapper, certes il faut agir vite et même très vite pour redresser la barre, mais delà à jouer sur le catastrophisme et faire croire que c’est la fin des haricots, il y a un long chemin, des Pays beaucoup plus avancés que le notre « sachant qu’on ne produit presque rien » sont dans le gouffre et non au bord, leur endettement est abyssal et dépasse les 100% du leur PIB, le monde est malade, il n’y a pas que l’Algérie.

    Kahina-DZ
    23 janvier 2021 - 17 h 47 min

    C’est toute la situation mondiale qui est alarmante !!

      Anonyme
      24 janvier 2021 - 0 h 04 min

      La Chine a eu 257 milliardaires de plus en 2020. On aimerait bien avoir une situation aussi alarmante qu’eux…

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