Cet impact politique de la gestion du Covid qui effraie les immigrés en France
Par Houari A. – L’extrême-droite n’a jamais été aussi proche du pouvoir en France. Les sondages affolent les immigrés à une année de l’élection présidentielle. Le mandat d’Emmanuel Macron a été «massacré» par la crise sanitaire mondiale qui réduit à néant son programme économique et annihile toutes ses promesses d’un redressement du pays à travers une batterie de mesures qui allaient, avait-il promis, réduire le chômage endémique qui a pris des proportions alarmantes depuis le milieu de l’année écoulée.
Marine Le Pen est au coude à coude avec l’actuel locataire de l’Elysée, selon les instituts spécialisés qui ont lancé leurs sondages en amont pour alerter l’opinion publique sur la sérieuse menace d’une victoire de l’ex-Front national à la présidentielle de 2022. Sa présidente devancerait Emmanuel Macron au premier tour et serait donc, pour la première fois dans l’histoire de la Ve République, face à un outsider contrairement aux échéances précédentes où elle collait au candidat de gauche ou de droite avant d’être éliminée au second tour grâce aux votes de l’un ou de l’autre parti classique laminé depuis l’avènement au pouvoir du transfuge du Parti socialiste en 2017.
Premières victimes d’une telle éventualité : les immigrés qui se verront ainsi menacés d’expulsions massives et de perte de tous les avantages sociaux engrangés depuis des décennies. Les politiques d’intégration qui ont lamentablement échoué et qui ont enfanté des ghettos dans tout le pays ont été le carburant qui aura alimenté la montée des extrémismes en France, dont celui des identitaires et des souverainistes qui exigent le retrait de la France de l’Union européenne dans le sillage du Brexit britannique qui fera alors exploser l’Europe en mille morceaux.
Face au Président sortant et à Marine Le Pen, les autres candidats potentiels enregistrent des chiffres très bas, selon les sondages, insuffisants, en tout cas, pour renverser la vapeur. Les partis extrémistes ont le vent en poupe sur le Vieux Continent, et l’Europe occidentale n’est pas épargnée, depuis la prise du pouvoir en Italie par un parti d’extrême-droite dont le programme anti-immigration a été freiné par la pandémie du Covid-19, le pays ayant été durement éprouvé par le Covid-19 ; il a été le premier à avoir enregistré un nombre de cas effarant après l’apparition du virus à Wuhan, en Chine, en décembre 2019.
L’avenir s’annonce sombre pour les Maghrébins, les Africains et les autres communautés (Syriens, Afghans, etc.) qui ont fui leur pays en grand nombre et jeté leur dévolu sur la France. Les Algériens, qui constituent la première communauté étrangère hors Europe dans l’Hexagone, en pâtiront plus que tous les autres, cible privilégiée d’attaques récurrentes qui les visent plus particulièrement, notamment à cause de leur revendication affichée de leur identité et de leur refus d’adhérer aux codes sociaux qui leur sont imposés.
Cette nouvelle situation intervient concomitamment avec les nouvelles mesures voulues par Emmanuel Macron à travers sa loi sur les séparatismes, rebaptisée «loi confortant les principes de la laïcité» et qui vise principalement la communauté musulmane appelée à « rentrer dans les rangs». Une loi qui a achevé de faire s’imploser l’instance en charge du culte musulman en France, le Conseil français du culte musulman (CFCM) qui, «de toutes les façons, estiment les observateurs avertis, est très peu représentatif et n’a quasiment aucun impact sur les pratiquants de la deuxième plus grande religion» dans un pays qui s’apprête à subir un troisième confinement mortel pour une économie malmenée par des conseillers scientifiques recroquevillés sur leur propre métier, ne craignant qu’une congestion des hôpitaux et négligeant les conséquences dramatiques de leurs décisions sur tous les autres aspects de la vie sociale et économique. Dont la montée induite de l’extrême-droite.
H. A.
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