Le retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge est exclu
Le retour à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge est, pour l’heure, «exclu» compte tenu du déficit de la Caisse nationale des retraites (CNR), a affirmé jeudi à Alger le ministre du Travail, de l’emploi et de la sécurité sociale, El Hachemi Djaaboub, mettant en avant la prise en charge de l’intégration des jeunes diplômés dans le monde du travail.
Lors d’une plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), Djaaboub a rappelé que «la procédure de départ à la retraite proportionnelle et sans condition d’âge est intervenue dans une conjoncture exceptionnelle, en 1997, en raison de la situation économique qu’avait connue le pays suite à l’application du programme du FMI, qui a entraîné la fermeture de nombreuses entreprises et le licenciement d’un grand nombre de travailleurs».
A ce jour, la procédure a profité à «plus d’un million de personnes, ce qui a mis à mal l’équilibre financier de la CNR et créé, dès 2013, un déficit structurel», a-il ajouté, précisant que face à cette situation, la CNR «a sollicité l’aide de différentes caisses de la Sécurité sociale et du Fonds national d’investissement (FNI) pour assurer le versement des pensions de retraite».
Concernant l’intégration des bénéficiaires du dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP), M. Djaaboub a fait savoir que 2 228 500 jeunes avaient bénéficié de ce dispositif, de 2008 au 31 octobre 2019, soulignant que beaucoup d’entre eux avaient été titularisés dans plusieurs secteurs administratifs et économiques, publics et privés.
Evoquant les efforts consentis en coordination avec les services concernés pour l’intégration professionnelle de ces jeunes, au nombre de 365 000, le ministre a indiqué que son secteur s’attèle à la mise en place d’un nouveau dispositif visant à améliorer l’employabilité, selon les compétences scientifiques et les besoins du marché pour absorber le chômage.
Le ministre a insisté, par ailleurs, sur l’impératif de renforcer l’investissement pour réaliser le développement et créer de nouveaux emplois.
A une autre question sur la possibilité de rembourser les actes de la procréation médicalement assistée (PMA), le ministre a fait savoir que la fécondation in vitro est remboursable par les assurances sociales et peut être faite au niveau des structures hospitalières publiques.
La contribution financière de la CNAS au profit des hôpitaux s’est élevée en 2020 à 92 milliards (Mds) DA atteindra les 102 Mds DA en 2021, a-t-il fait savoir.
L’insémination artificielle n’est certes pas incluse encore dans le système des assurances sociales mais il est possible aussi de la faire gratuitement au niveau des structures hospitalières publiques, a conclu le ministre.
R. E.
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