Le réseau italien de soutien au peuple sahraoui : plus déterminé que jamais !
De Rome, Mourad Rouighi – Réunissant ses assises en vue des actions à mener pour l’année 2021, le Réseau italien en soutien de l’indépendance du Sahara Occidental a renouvelé cette semaine à Bologne (nord du pays) son Conseil exécutif et y a dressé un bilan succinct des activités de l’année précédente, marquée, entre autres, par l’intrusion du Covid-19, l’isolement des réfugiés sahraouis et les agressions militaires de l’occupant marocain, autant d’éléments, selon Ivan Lisanti, président confirmé du «Réseau» pour redoubler d’efforts pour mieux épauler les Sahraouis dans leur lutte d’indépendance.
«L’objectif – a souligné ce militant dévoué – que nous avons est de faire en sorte que notre travail ait une dimension internationale pour mieux donner corps aux revendications sahraouies d’autodétermination et de les imposer dans la politique étrangère européenne.
Et le Réseau, qui a pu fédérer 29 associations de toute l’Italie, représente aujourd’hui une partie d’un mouvement plus large qui œuvre depuis des années en faveur du peuple sahraoui, avec des projets éducatifs, une assistance sanitaire et une coopération internationale, mise au service du droit au choix, seule voie de solution à une question exigeant justice et équité.
Un Réseau qui, malgré la pandémie, s’impose comme un acteur incontournable dans l’action de la société civile italienne, en soutien à la cause sahraouie», a-t-il affirmé.
Et au terme de ces assises, tenues malgré les restrictions, le Conseil exécutif a réaffirmé son engagement à soutenir le peuple sahraoui, qui lutte pour son droit à l’autodétermination et en particulier avec les prisonniers politiques sahraouis détenus dans les prisons marocaines, dont Mohamed Lamin Haddi et Mohamed Bourial, qui, en signe de protestation contre les conditions de détention, mènent avec courage une grève de la faim. «Nos pensées vont à ces compagnons, a notamment déclaré Francesca Romana Doria, vice-présidente du Réseau. Et avec eux, à tous les autres prisonniers politiques sahraouis, dont nous collectons les biographies pour que leurs histoires soient racontées aux élus européens.»
De son côté, l’ambassadrice de la RASD en Italie, Fatima Mahfud, invitée à décrire la situation après les récents événements, a tout d’abord loué l’attachement du Réseau à une dynamique respectueuse du droit international. «Et c’est un signe de responsabilité de la part de ces nombreuses associations qui ont développé l’idée qu’en étant ensemble, elles réalisent de meilleurs projets au profit des citoyens sahraouis et de leur aspiration légitime à décider librement de leur avenir.»
Sur le plan de l’assistance apportée aux camps de réfugiés sahraouis, de nouveaux projets de soins sont prévus : de la maladie cœliaque (un mal très répandu dans les camps) des cas de handicaps, des formes d’études à distance pour les plus jeunes et des programmes de formation pour les cadres.
Tout cela après la décision prise par le Réseau, en raison du Covid-19, de transformer l’accueil des enfants sahraouis en Italie, en levée de fonds pour que des activités éducatives et sanitaires soient menées même durant l’été, dans les camps de réfugiés de Tindouf.
Ceci, en maintenant les autres projets disponibles : ceux avant tout des Territoires libérés, ceux sportifs dans les camps de réfugiés et la collaboration avec les ONG, pour un mouvement qui a décidé de se caractériser comme éminemment politique. A cela s’ajoutent des campagnes de sensibilisation sur la cause sahraouie, dont «Voices for the Sahara», qui recueille sur les réseaux sociaux les témoignages d’artistes et de sportifs de premier plan pour un peuple exilé depuis plus de 40 ans de sa propre terre.
Par ailleurs, une recommandation a pu être lue, rappelant à la nouvelle administration américaine que le Sahara Occidental est classé par les Nations unies comme un territoire non autonome et ce, depuis 1963 et n’est ni la propriété de Trump, encore moins de Jared Kushner pour être offert à de tierces parties.
Enfin, un militant venu de Parme a averti ceux qui, «singeant l’entité sioniste dans son hold-up de la Palestine, ont cru profiter du règne des bulldozers Trump et Pompeo, pour faire passer les principes de l’arbitraire et du fait accompli, ceux-là se rendront bientôt compte que le crime ne paie pas, que la légalité internationale reprendra ses droits et que bien mal acquis ne profite jamais» !
M. R.
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