Boukadoum à propos de la Palestine : «La position de l’Algérie est constante et inconditionnelle»
Le ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, a réaffirmé, lundi au Caire, la position constante et inconditionnelle de l’Algérie en faveur du peuple palestinien pour le recouvrement de tous ses droits spoliés et à l’établissement de son Etat indépendant et souverain sur les frontières de 1967 avec El-Qods pour capitale sur la base de l’initiative de paix arabe, rapporte l’APS.
Dans son allocution lors de la session extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe au niveau ministériel, tenue lundi au Caire, Boukadoum a précisé que «la cause palestinienne a connu dernièrement ses moments les plus difficiles et il est nécessaire de reprendre les choses en main afin de créer les conditions idoines pour la relance du processus de négociations sur la base des références de paix convenues au niveau international et conformément aux résolutions pertinentes de l’ONU, aux principes de la légalité internationale et à l’initiative de paix arabe».
«L’étape actuelle est délicate, d’où l’impératif de mettre d’abord de l’ordre dans les affaires intérieures, de conjuguer les efforts, de placer l’intérêt de la cause palestinienne avant toute autre considération et de veiller à ce que nos positions soient en accord avec les intérêts nationaux communs», a soutenu le ministre des Affaires étrangères.
«Tout en me félicitant, par la même, des efforts fournis pour l’unification des rangs palestiniens, je salue les frères en Palestine pour l’étape importante franchie récemment, laquelle consiste en l’organisation de l’élection présidentielle et des élections législatives, que nous souhaitons voir contribuer à la promotion de la réconciliation et à l’unification de la position palestinienne», a-t-il poursuivi.
«Bien évidemment, la cause palestinienne figure en tête de nos priorités, au regard de la place qu’elle occupe dans nos cœurs tous», a-t-il assuré, ajoutant : «Je tiens à cette occasion, à rappeler que mon pays, qui a eu l’honneur d’abriter la proclamation de la création de l’Etat palestinien, le 15 novembre 1988, réaffirme sa position constante et inconditionnelle de soutien au droit du peuple palestinien au recouvrement de tous ses droits violés et à l’établissement de son Etat indépendant sur les frontières de 1967, un Etat entièrement souverain et ayant Al-Qods pour capitale, sur la base de l’Initiative de paix arabe.»
Boukadoum a tenu également à rendre hommage «au frère et camarade, feu Saeb Erekat, qui nous a quittés depuis quelques mois et qui a consacré sa vie à défendre la cause palestinienne et les droits légitimes du peuple palestinien frère».
«Le monde arabe traverse plusieurs crises qui se sont aggravées, menaçant son unité, sa souveraineté et son indépendance», a-t-il indiqué, ajoutant que «cette situation nous oblige à consentir des efforts sincères en vue de rejeter la violence et de relancer des solutions pacifiques et politiques de manière à garantir la sécurité et la paix au profit de nos peuples et de nos pays».
Boukadoum a en outre estimé que «cet objectif ne saurait être atteint que par une vision commune afin de résoudre ces crises et relever tous les défis auxquels nous sommes confrontés, et dans un second temps, la mise en place d’un mécanisme collectif efficace, à même de faire face à tout imprévu, de façon à trouver des solutions rapides au niveau arabe».
«Il convient également de rappeler la position de principe que l’Algérie a défendue dès le début dans toutes les réunions arabes et internationales rejetant toute internationalisation de nos questions arabes. Mon pays a tout fait pour trouver des solutions pacifiques qui évitent l’effusion du sang arabe et qui préservent l’unité et la souveraineté des pays arabes, et s’est opposé à toutes les démarches contraires à cette position de principe», a-t-il ajouté.
Pour ce qui est des mécanismes de l’action arabe conjointe, Boukadoum a précisé que «la réforme de la Ligue arabe est devenue nécessaire pour la préservation de l’harmonie des rangs arabes et le maintien de la sécurité nationale arabe. Pour ce faire, il faut revoir les structures et les approches du système actuel afin de s’adapter aux changements et relancer le rôle de notre organisation dans l’instauration de la paix et de la stabilité».
R. N.
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