Maroc : la rue gronde toujours à Fnideq
Des centaines de personnes ont continué leur mouvement de protestation dans la province de M’diq-Fnideq, dans le nord du Maroc, contre la dégradation de la situation économique, ont rapporté les médias.
Les manifestants ont bravé pour le troisième vendredi consécutif l’interdiction des autorités locales de tout rassemblement. Lourdement impactés par la fermeture des frontières avec l’enclave espagnole Ceuta, les habitants de Fnideq qui, pour la plupart, gagnent leur vie à travers le commerce informel entre les frontières, sont sortis protester une nouvelle fois contre la détérioration des conditions de vie dans la ville.
Cette nouvelle manifestation intervient trois jours après le verdict du tribunal de Tetouan, condamnant quatre jeunes, dont un membre du Parti Al Adl wal Ihsane, arrêtés lors du premier sit-in du 5 février.
La première manifestation a commencé le vendredi 5 février. Les forces de l’ordre marocaines avaient dispersé un sit-in auquel ont pris part des milliers de citoyens, dénonçant la détérioration des conditions de vie de la population locale et revendiquant «la dignité et le travail» suite à la fermeture de la frontière avec l’enclave espagnole de Ceuta.
Après de longs mois à attendre une réponse du gouvernement aux appels de détresse, la situation a dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Ce mouvement de contestation semble s’inscrire dans la durée. Le 12 février, plusieurs centaines de manifestants sont descendus dans la rue à Fnideq pour le deuxième vendredi consécutif en protestation contre la fermeture des frontières avec Ceuta depuis près d’un an et l’absence d’alternatives économiques.
R. I.
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