Dawla islamia ou la chimère idéologique

Dawla islamia Hirak Chegrouche
Des résidus du FIS dissous conduisant le Hirak. D. R.

Contribution du Dr Lagha Chegrouche – La pensée moderne de l’Etat, savoir et culture, se trouve contrainte et même déclarée «illicite» par les tenants du discours islamo-califal de type «néo-ottoman», sauf pour «l’Etat islamique, dawla islamia» (1), comme si dans l’histoire géopolitique d’Afrique du Nord, durant la période musulmane, il y avait un «Etat islamique». Prendre les dynasties islamo-berbères pour des «Etats islamiques» est une hérésie des tiers-instruits d’Algérie.

Les dynasties islamo-berbères sont des centralités géopolitiques, prémices d’une configuration étatique en formation, mais elles ne sont d’aucune façon un «Etat national», encore moins un «Etat-nation» au sens occidental moderne. Parce que l’Etat-nation est un parachèvement géopolitique, un acquis de modernité qui suppose un territoire et une nation constituée, portée par des considérations historiques, géopolitiques et culturelles de coexistence et d’émancipation. Ce n’est pas le cas évidemment de l’illusion islamiste.

L’illusion de la «dawla islamia» révèle un artifice de négation de l’Etat postcolonial, celui issu du processus de libération nationale (ALN), héritier de l’Etat d’Alger, probablement une stratégie de suppléance au service d’intérêts néocoloniaux obscurs, parce que l’islamisme n’est ni «étatique» ni «national». Il est foncièrement de nature idéologique subversive et de pratique séditieuse. Partout où l’islamisme s’est installé, comme en Afghanistan, au Soudan, en Somalie, en Syrie, en Irak, au Sahel, au Yémen, il a provoqué la désagrégation ethnique de la société et l’implosion de l’Etat national. Sa seconde nature est cette capacité de favoriser une métastase scissionniste, un séparatisme aboutissant le plus souvent à des «micro-centralités» vassales (tabaî’ya), à la fois dissidentes (khawârij), guerrières (djihadistes) et rivales (moutanâhira) : «Etat-tribu», «Etat-gisement», «Etat-émirat», «Etat-fatwa».

L’islam se meut davantage autour d’une «transversalité» culturelle et ethnique associant de nombreux territoires, histoires et peuples, convergeant vers une «centralité théologique califale», une forme de communion théologico-politique vers un souverain suprême : un «calife» ou un «imam», selon le culte, voire le rite islamique.

Une telle centralité est plus perceptible en terre d’islam chiite comme à l’époque des dynasties islamo-berbères – Rustumides, Fatimides, Zirides, Hammadides, Zianides – ou encore, en Iran contemporain. Le pouvoir théologico-politique d’obédience chiite s’exerce sous la forme de «velayat el-faqîh», c’est-à-dire une tutelle théologique sur la multitude d’un pays : musulmans et non-musulmans (dhimmis). «wilâyat» signifie «tutelle» et «faqîh», théologien (imam). La centralité désigne donc la tutelle qu’exercerait un imam issu du «clergé» chiite sur la multitude : le «guide».

Par contre, en terre d’islam sunnite, la centralité théologico-politique est essentiellement de nature califale : «monarchique» ou «élective». Le pouvoir théologico-politique se fonde sur l’allégeance : obéissance de la multitude et le consensus des notabilités de gouvernance – militaires, civiles, théologiques. Il prend une forme théologique explicite comme au Maroc : le souverain est «l’émir des croyants». En Arabie Saoudite, le monarque est le «serviteur des deux Lieux saints» islamiques, c’est-à-dire le serviteur de l’autorité religieuse wahhabite.

En Algérie, la forme de centralité théologico-politique où «le souverain est l’émir de croyants» n’a pas été observée depuis l’époque médiévale. La centralité dans ce pays proclamant «l’islam religion d’Etat» est «élective». Cette proclamation est une forme évoluée (moderne), donc dégradée de la centralité théologico-politique, en raison de l’histoire de l’Etat d’Alger (1710-1830) et de l’héritage colonial français (1830-1962). En Algérie, la nature de l’Etat n’est pas califale, ni dynastique, elle tend vers une sécularisation.

L’illusion islamiste tente vainement de troquer la possibilité d’un «Etat islamique» en Algérie, une chimère sans rapport avec l’histoire géopolitique d’Afrique du Nord. Pourtant, «l’Etat islamique» n’a jamais existé, sauf sous la forme «califale» ou «imamique».

Mieux encore, l’éminent érudit de l’histoire morale et intellectuelle de l’islam, Wael B. Hallaq, conclut même à «l’impossibilité de l’Etat islamique» (2). Il soutient avec audace que l’idée de «l’Etat islamique», au regard de «l’Etat moderne», est à la fois «impossible et intrinsèquement contradictoire». Une chimère idéologique. En comparant l’histoire juridique, politique, morale de l’islam, il trouve que «l’adoption et la pratique de l’Etat moderne sont très problématiques pour les musulmans contemporains». Un syndrome pour la gouvernance et la multitude.

Wael Hallaq postule pour «l’impossibilité de réaliser l’idée d’un Etat islamique», et que cet Etat, avec ses significations et sa forme moderne, «n’existait pas du tout dans l’histoire islamique». Ce que l’histoire a vu, ce sont des «modèles de régime islamique» qui sont fondés sur des principes, règles, politiques et objectifs (moraux) «totalement et radicalement différents» des principes, règles, buts et politiques de «l’Etat moderne». Le «calife», «l’émir des croyants» ou «l’imam» se différencie du chef d’un Etat moderne par «al-walâ’» (mode électif) et «a’rushd» (infaillibilité). Pour un «Etat islamique», le premier de la gouvernance n’est pas élu et son infaillibilité califale ou imamique est consacrée, voire «sacrée».

D’un autre côté, Wael Hallaq insiste que «dans le référentiel islamique, il n’y a pas de patrie» pour laquelle elle nécessite «sacrifice», et aucune «autorité» n’a le droit d’imposer à la multitude ce qu’elle veut. Il n’y a donc pas de «sacrifice pour la patrie» en terre d’islam. La question la plus audacieuse et la plus problématique proposée par Wael Hallaq concerne le concept de la «citoyenneté» et du «sacrifice». D’après ce qu’il voit, il n’y a pas de «sacrifice pour la patrie, il y a plutôt un djihad contre les non-musulmans», c’est-à-dire «dâr al-harb est celle des non-croyants» (in Wael B. Hallaq, 2012, op. cit.).

L’autorité législative (shari’a, charia) en terre d’islam est à l’origine et, au final, «entre les mains de Dieu, tandis que les juges, les imams et les commentateurs ne sont qu’un outil pour communiquer et interpréter les décisions de cette autorité, et personne, même le gouvernant, calife ou émir, n’a le droit d’interférer dans ces décisions» (in Wael B. Hallaq, 2009, Shari’a : théorie, pratique, transformations, Cambridge University Press).

Face à ces tenants islamo-confréristes professant la «dawla islamia» en terre d’Algérie, comme fut ou à la manière de Bocchus à l’époque de Jugurtha, des intellectuels éminents, perspicaces et libres comme Larbi Tebessi, Tahar Hadad, Mohamed Arkoun, Kateb Yacine ou Wael Hallaq ont su indiquer la trajectoire de la rénovation et la pensée du salut. La négation de l’Etat national en Algérie, pourtant millénaire, convient paradoxalement à tous les protagonistes d’Orient et d’Occident.

L. C.

Extrait de Géopolitique d’Algérie, syndrome de la Régence, op. cit. 2021, pp. 224-229.

(Suivra)

1- Nazih Ayubi (1995), Over-stating the Arab State: Politics and Society in the Middle East, London. En effet, le terme «dawla» signifie d’abord cycle, période, dynastie. Il a été utilisé au début des Abbassides pour indiquer le «temps de succès» d’un calife, son règne califal, cf. Rosenthal, F., 1965, «Dawla», in Encyclopédie de l’islam, seconde édition, 2007.

2- Wael B. Hallaq, professeur d’origine palestinienne spécialiste du droit et de l’histoire intellectuelle de l’islam. Il est chercheur à la Fondation Avalon en sciences humaines à l’Université de Columbia. Son important ouvrage The Impossible State: Islam, Politics and Modernity’s Moral Predicament, paru en 2012, a été traduit en plusieurs langues dont l’arabe, l’hébreu, le persan et le turc. Il a publié aussi An introduction to Islamic law (Cambridge University Press, 2009) et Shari’a : théorie, pratique, transformations (Cambridge University Press, 2009).

Comment (22)

    Hamid
    5 mars 2021 - 19 h 48 min

    There’s one Islam but there are many shades of Muslims nowadays .Having said that and being a Muslim myself , my question is , what’s wrong with Sharia , the divine law since 99% of Algerians are muslim ? We have all the ingredients available to establish a ‘ nation state ‘ based on islam values : religion , language , culture ….and you name it .Why can’t we emulate the Prophet Mohamed ( Peace upon Him ) in Medina ? It’s on the record that after He left Mecca for Medina He set up the first islamic state .He was both the leader of the new emerging islamic community and the political head of the state of Medina .He left us with direction , vision for good governance , which answers the critics and doubters of Islam .We need to go beyond the western version of their democracy which is a complete joke .Just look at the heavily disputed US election and the three years of political wrangling about Brexit .They have made a mockery of their democratic values .Human rights ? The West don’t practice what they preach .Anyway , Sharia is , in my opinion , the best model of ‘ commend good and forbid evil ‘ .Well , that’s all from me for now , take care and bye .Tahia Eldzair as always ……………..

      Alem
      5 mars 2021 - 22 h 59 min

      Tahia Dzair!

      Sharia law has never been applied anywhere! Just an Islamist fantasy!
      What Sharia are you talking about? That of Ibn Taimya who recommends cutting off the hand? That of the Qaramita who stole « The Black Stone » from Mecca! No you are talking about the Sharia law of the Ottoman Caliphs who went from France against Algeria! Perhaps, the Sharia of Daesh with its Jihad of the Nikah and Severed Heads like its older brother the FIS and its offspring RACHED!

      No thanks!
      _____________________________
      Tahia Dzair !

      La charia n’a jamais été appliquée, nulle part ! Juste un fantasme islamiste !
      De quelle charia parlez-vous? Celle d’Ibn TaÏmya qui recommande de couper la main ? Celle des Qaramita qui ont volé « La pierre noire » de La Mecque ! Non vous parlez de la charia des Califes ottomans allés de la France contre l’Algérie ! Peut-être, la Sharia de Daesh avec son Djihad du Nikah et des Têtes coupées à l’instar de son frère ainé le FIS et son rejeton RACHED !

      Non Merci!

    RRab3i
    5 mars 2021 - 15 h 52 min

    es que c est obliger que tout les barbus doivent être d affreux jojo (voir photo)

    Nord-africain
    5 mars 2021 - 11 h 46 min

    @Brahms 4-3 9h 58,je vous salue et vous dis que je ne suis pas tout fait d accord avec vous.Je pense que les EAU et toute l Arabie semble ont reçu l ordre des USA de détruire l empire arabo-musulman qu ils ont construit et qui véhicule encore,d une manière plus au oins radicale leur idéologie menaçant ainsi la sécurité mondiale!Les maitres du monde seraient d accord pour effacer l islamisme a l aide de ceux qui l ont crée et propagé.L Irak,la Syrie,le Yemen,la Libye,…D autres subiront aussi directement ou indirectement leurs parts de maltraitance!L Arabie commence déjà à tourner le dos au Pakistan lui préférant l Inde,ne se soucie ni des Rouhingyas ni de Ouigours,elle veut franchement se débarrasser de ces satellites qui tournent autour d elle et qui évoquent la religion dans tous leurs agissements.L arrêt des hostilités en Libye n est qu une stratégie pour coincer la Turquie.Celle-ci refusera de retirer ses soldats et on décrétera des sanctions à son égard après quoi on activera les fronts déjà préparés autour d elle pour la mettre à genoux!

      au nom de l areligion
      5 mars 2021 - 15 h 14 min

      Votre commentaire est hallucinant !
      particulierement ce pasage: « … L Arabie commence déjà à tourner le dos au Pakistan lui préférant l Inde,ne se soucie ni des Rouhingyas ni de Ouigours,elle veut franchement se débarrasser de ces satellites qui tournent autour d elle et qui évoquent la religion dans tous leurs agissements … »

      Avez-vous deja enttendu un terroriste parler? J’en doute ! Des qu’on en connait l’exitance, ils sont elimine’s. Par-contre des intellos vides de sens, ca oui ! c.a.d. des tarik ramadans, a qui on offre plus que des plateaux tv, mais tous les autres canaux de communication et auditoires des universite’s… ca oui !
      Les islamistes dans les pays-vrais arabes ou faux-arabes et meme les autres qui s’en servent pour manipuler les opinions locales ou internationales, sont tous des FONCTIONNAIRES d’UN ETAT QUELCONQUE. Puis, il y a cette critique que la religion islamique est une imposture copie-colle’e des 2 autres, qui elles-meme des copies d’ailleurs encore… soit, mais la mdr qu’il y a dedans est dans les autres aussi ! que je dirais pires, elles sont vicieuses et savent mieux se deguiser !

    Asyar
    4 mars 2021 - 22 h 47 min

    Pas de politique avec la religion ou bien il n’y a pas de poux et de tics dans la religion.
    Ce qui instruit l’esprit ne détruit pas l’âme.
    ( Ont ils l’air d’être instruit ) ????

    Said
    4 mars 2021 - 20 h 31 min

    image expressive, quand vous regardez leurs visages, vous trouvez le mal dans leurs yeux.

    Je n'ai plus confiance aux hommes qui gouvernent.
    4 mars 2021 - 17 h 34 min

    Moi je souhaite de tout cœur qu’un jour des vrais musulmans acquiescent au gouvernement à la présidence de notre pays l’Algérie.
    Et qu’ils gouvernent en appliquant toutes les prescriptions du noble Coran et la chariya .

    Déclaration Universelle des Droits de l’homme

    Article 18.

    Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites.

    Épargnés moi les noms d’oiseaux SVP.

      Pas2zwazo
      5 mars 2021 - 15 h 25 min

      Mais, cela s’est ecrit avant que le tiers-monde ne soit considere’ comme « personnes » du tout. A quoi bon cette « liberte’ de penser » ??? Comme si ce que je pense ou reflechis apparaissait sur un ecran porte’ sur mon dos.
      Avant, il y avait un besoin de la chose dite « projets d’interet commun », et au nom de ce « bien », il apparut la part du lion, celle du protecteur, du Wali, le Titulaire des faibles et demunis… et s’il n’y en a pas des pauvres, faibles et demunis, alors il faut en creer !

    Nord-africain
    4 mars 2021 - 16 h 33 min

    C est un régime califal qui qui s était fragmenté et nous a donné les ramifications d aujourd hui sunnite et chiite et tous les autres rites!L Afrique du Nord et tous les élèves des arabes considèrent l orient comme le soleil-islam et chaque arabe comme un rayon de ce soleil!!C était ansi que l on avait intronisé Hassan Addakhil en Andalousie et Idriss premier au Maroc!Tous les fugitifs orientaux,bons ou mauvais,trouvaient et trouvent encore considération et sécurité chez les désorientés élèves!Aujourd hui,au vingt et unième siècles,nos berbères d Afrique du Nord continuent à vous parler de terre sainte et des lieux saints et vouent à aux gardiens de ces lieux respect et leur montre la soumission!Le fait que ces nord-africains se renient pour enfiler la djellaba des arabes dénote que la religion nous pénètre au plus profond de nous même

    Abou Stroff
    4 mars 2021 - 13 h 14 min

    « Dawla islamia ou la chimère idéologique » titre L. C..
    j’ai déjà donné mon point de vue sur le sujet et je continue à penser que la dawla islamia n’a jamais existé et qu’après la mort du prophète, l’aristocratie koraïchite qui a combattu le prophète, a utilisé l’islam pour prendre le pouvoir et le garder.
    quant à l’utilisation de l’islam à des fins politiques, je crois qu’il n’est pas besoin d’être dans le secret des dieux pour observer que tous les régimes arabo-musulmans utilisent la religion pour anesthésier la populace qu’ils considèrent comme leur propriété privée.
    au fait la marabunta qui nous gouverne vient de déclarer que « salat el istisqa » aura lieu le samedi 06 février. une dawla qui fait appel au Bon Dieu pour qu’il fasse tomber la pluie, est elle une dawla islamia? si la réponse est oui, où se trouve la différence entre la marabunta qui nous gouverne qui prétend représenter un Etat moderne et la vermine islamiste qui entend construire la chimère dont on parle?

      Betrouni
      4 mars 2021 - 13 h 39 min

      Et notez bien « ILS » proposent une salat el istisqsa un… SAMEDI et non un : VENDREDI !!!
      C’est-y pas bizarre tout de même…?

      Un samedi, jour du SHABBAT…???

      Perso, ça m’interroge…

    Mounira
    4 mars 2021 - 12 h 58 min

    Mais « Doula madania » l’est tout autant. D’accord, pas de doula islamia mais il faudrait ajouter, également, pas de doula madania qui nous mènerait directement vers la doula de la gaye pride et LGTB… Moi, je préconise une doula WATANIA qui soutiendrait la doula AÂSKARIA forte et puissante à même de défendre NOS valeurs propres.

      Mouhammad
      4 mars 2021 - 21 h 23 min

      @Mounira
      Merci ma chère compatriote. Wallah que vous avez tout compris du premier signe, bien avant ceux qui crient du matin au soir « Dawla madania, Machi Askaria ».
      Ceux-là n’ont pas encore pigé qu’ils sont bel et bien manipulés à leur insu par les ennemis du vrai Hirak.
      Que le peuple manifeste pacifiquement, c’est son plein droit. Mais qu’il obéisse à des mots d’ordre tendancieux
      de ceux-la même qui n’ont aucune légitimité à parler au nom du peuple algérien, alors c’est le comble.
      VIVE LA DAWLA WATANIA – VIVE L’ANP.

        Pousser-bouchon
        5 mars 2021 - 16 h 18 min

        Et puis, il faudra definir le « WATANIA », c.a.d. « NATIONAL », adjectif extrait du mot « NATION ». Il faut identifier SES CONTOURS !
        Faisons donc un peu d’informatique. En informatique, tout est OBJECT-Abstait, c.a.d. une abstraction d’Objects Reeels et abstraits meme.
        Les objects se distinguent par leurs PROPRIETE’S. Les similarite’s dans les propriete’s definissent/forment des CLASSES.
        Puis une PROPRIETE’ se definit/distingue par des ATTRIBUTs. Ces Attributs-la se distinguent par leurs VALEURS.
        Ainsi on a cette hierarchie:
        Objet –> Propriete’s –> Attributs –> Valeurs

        Comme vous le soupsonnez justement, comme les similitudes dans les Propriete’s definissent/forment des Classes, celle(similitude) dans les Attributs definit/forment une sous-classe.
        Comme vous pouvez le voir, se dessine une matrice a 3 colonnes en considerant differentes valeurs. Oui, vous pouvez imaginer les Couches, en considerant l’Axe perpendiculaire a votre ecran (la 3eme dimension). Une 4eme? Et bien, la mobilite’ de ces Cubes(3-dimentionnels).

        Voila l’interet de la « Big Data » – ca permet de mesurer le srealite’s et meme de faire des simulations. Au passage, chaque rang dans la matrice plane est une equation a 3 variables. Ca se resout facilement et les ordinateurs le font avec programme de 20 lignes(dependant du language de programmation). La forme est:
        Ax = y. ou A est la matrice et donc x et y des vecteurs (x1,x2,x3) et (y1,y2,y3) – ca peut s’appliquer sur tout !

        Revenant a notre cas specifique de NATION. Quels seraient donc les propriete’s a CONSIDERER pour definir la NATION en question ? ou ce que les malins du regime appelent « LES CONSTANTES NATIONALES. »

        NOTE: Dans la gym de la matrice et des equations formule’es plus haut, une telle equation a une solution(dans le domaine de definition des nombres reels ssi(si et seulement si) le produit de la diagonale est NON-NUL. Ce sont les constantes Maitresses. 2 de ces constantes, dans la modelisation de la RADP sont la langue et la religion imbrique’es de maniere mystique, c.a.d. tel que vous n’en comprendrez zip que dans une grotte sous une toile d’araigne’e !

    Conclure et agir
    4 mars 2021 - 11 h 38 min

    Tres interessant et bien redige’, merci. Si seulement, il etait possible a un terminal Algerien de le comprendre – Helas non !

    je note 2 points:

    1. «dans le référentiel islamique, il n’y a pas de patrie» pour laquelle elle nécessite «sacrifice» – Rien a discuter la-dessus. Il n’y a qu’a voir l’etat des lieux, dans les pays dits musulmans (ou plutot les dits « pays », car ce n’en sont pas). La corruption, a la maniere rancon de protection mafieuse, est un marquant infaillible. C’est de rapine pure et la culture sous-jacente, au point que les gens se vantent de la pratiquer c.a.d. etre en position d’exercer un passe-droit ou de le faciliter(connecte’). Les pays cite’s sont en effet l’example a citer.

    2. La conclusion: « … La négation de l’Etat national en Algérie, pourtant millénaire, convient paradoxalement à tous les protagonistes d’Orient et d’Occident.  »
    C’est bien le cas de le dire, c’est de la trahison pure et simple ! Est-ce surprenant de decouvrir que tous les Lieutenants(au sens mafieux du terme) sont des teleguide’s, finance’s et arme’s, par les services de tous les pays en besoin d’acces privilegie’ a la matiere premiere, a moindre cout sinon l’aide a voler/sacrifier son propre peule. Cette notion de SACRIFICE « DE » et non pas « POUR », sa patrie, revient au galo !

    Ma conclusion est qu’en Algerie, ce clivage existe au sommet de l’Etat et mene’ en secret par des cliques inconnues du grand publique. (les clans des decideurs). Ce qui semble se pratiquer, labas lahaut, c’est qu’une clique decide du partage et l’autre l’execute. Et les bons dribleur, en tete boutesrika, ont su doubler leur interets, avec une main dans chaque pot – tant qu’il y avait quelque chose a voler/sucer biensur !
    Voila donc tout l’interet de l’abrutissement orchestre’ et finance’, des generations durant au point de finir avec une majorite’ de la population deculture’, au point de l’auto-negationisme et la croyance qu’il faut que quelqu’un d’autre les prennent en charge – avec la formule magique « allah ghaleb c’est le maktoub ! »

    La question est biensur, comment realiser, et vite, un virage de 180 degre’s, sans devoir passer a l’elimination physique pure et simple, de millions de personnes, deja programme’s par cet abrutissement. Le moindre ACT URGENT est a mon sens, l’Elimination/gommer de cette notion de Religion d’Etat et la renovation de fond en comble du systeme de l’education nationale et cela doit etre un choix clair et aussi clairement que simplement dit et proclame’: L’identite’ et appartenance Africaine. Le divorce de l’ILLUSION Arabo-Islamique, tout simplement. Aligner la verite’ a la realite’. C’est une montagne a surmonter, mais c’est faisable – tout le monde l’a fait ! Pourquoi pas les Algeriens et au-dela les nord-africains ?
    Beaucoup a faire, et tant mieux, c’est bien pour lutter contre le chomage et tous les fleaux qu’il engendre.

      Anonyme
      4 mars 2021 - 17 h 27 min

      Je souhaiterait une dictature bien éclairée, ainsi tous ce petit monde rentre chez soi. Je ne pense pas qu’on est prêt pour une vrais démocratie, notre peuple n’a pas de culture démocratique.
      PS: Je suis Algérien et cela reste mon opinion, donc pas d’insultes svp. MERCI

        Insultes?
        5 mars 2021 - 4 h 37 min

        Pourquoi donc? Vous exprimez un constat que je constate, et a mon avis, la raison de l’article-meme. L’Algerie a tout pour s’auto-sufir, SAUF le savoir et la volonte’. Mais que dire sinon que les gens sont conscients des richesses du pays, mais aussi de la dilapidation exagere’e. Ce que font les Algeriens est formidable. Ils ne detruisent pas leur pays, ILS DESAVOUENT CE SYSTEME ET SES TENANTS.

    Salim Samai
    4 mars 2021 - 11 h 32 min

    L`Islam et les AUTRES religions sont des OUTILS de Bien ou de Mal, Construction ou Demolition selon
    l´USAGER! L´Idiot MASSACRE ses freres et á la fin soi meme avec souvent au profit de SES ENNEMIS!!
    Le SAGE BATIT avec!

    L`Islam de Hizbollah & DZ n´est PAS celui des Saoud qui classent « Hitzbollah Terroriste » & flirtent avec Israel-USA qui DIABOLISENT l´Islam pour justifier leurs Guerres, Colonisation & Domination!
    Le Pape Francois n´a RIEN en commun avec J.Paul II & Benoit XVI qui combattaient l´Islam et la Theologie de la Liberation. En pleine crise G.Floyd, Rambo des Poltrons-Trump & Mme. se recueillaient au Mausolee de J.Paul II á Washington!

    NOUS tombons dans le PIEGE de nos ennemis en nous FIXANT sur la Religion! Ce sont eux qui jouent « L`Islam-Violence » contre la « Judeo-Chretiente » ce qui est une ABERRATION theologique!

    Belveder
    4 mars 2021 - 10 h 46 min

    Dire que 99% des Hirakistes sont a des années Lumiéres de ces débats…et tans mieux
    D ailleurs ces faux débats empechent toute forme d organisation de structuration et d ébauche d une plate forme revendicative claire
    Pourquoi ne pas achevé dans le calme une marche le vendredi par la remise d une plate forme de revendications par un panel de Citoyen a une institution symbolique

    Brahms
    4 mars 2021 - 9 h 58 min

    Allez donc raser vos barbes et au boulot dans les usines à faire du rendement,

    30 ans à vous balader à droite et à gauche, il y en a marre. En Libye, depuis plusieurs jours, les Émirats arabes unis multiplient les déclarations affirmant que cette riche monarchie du Golfe est en train de se désengager des pays où elle est militairement impliquée : le Yémen, l’Érythrée et surtout la Libye. La presse américaine publie de multiples déclarations de responsables émiratis qui vont dans le sens de ce désengagement qui résulte, selon plusieurs observateurs, de pressions américaines de l’administration Biden.

    Sous pression des États-Unis, les Émirats rebattent leurs cartes en Libye. Ils ont diminué le nombre des vols vers l’est libyen et suspendu leur soutien logistique au maréchal Khalifa Haftar.

    Le soutien militaire et financier d’Abou Dhabi aux côtés de l’homme fort de l’Est libyen était indéfectible depuis 2014. Une implication qui a été pointée à plusieurs reprises par les rapports des Nations unies.

    Cependant, depuis mai 2020 et la perte de la bataille de Tripoli, un froid s’est installé dans leurs relations. Abou Dhabi a perdu confiance dans les capacités militaires du maréchal.

    Selon le quotidien qatarien Alarabi al-Jadid, les deux fils militaires de Khalifa Haftar étaient à Abou Dhabi cette semaine. L’article dit que, sur place, on leur a demandé de licencier 5 000 mercenaires soudanais et tchadiens. Des forces suppléantes de l’armée nationale libyenne dirigée par Khalifa Haftar et financées par les Émirats.

    D’autres informations venant de Benghazi affirme que Khalifa Haftar baisserait aussi les salaires de ses troupes suite à la réduction des financements Émirati.

    Rien ne vient sans travail sinon ça se saurait et quand vous ne faîtes rien cela veut dire que vous reposez sur le dos d’un autre ou de l’État mais jusqu’à quand ? car à un moment donné, il faut bien construire sa vie.

    L’État ne vous donnera jamais le biberon de la rente, il faut faire son propre argent en allant au boulot.

      Anonyme
      4 mars 2021 - 11 h 21 min

      Allez donc raser vos barbes et au boulot dans les usines à faire du rendement
      Voici un commentaire de quelqu’un qui ignore, qu’ici, les usines, c’est ce qui nous manquent. On voudrait bien en avoir pour pas faire du « rendement », mais tout simplement travailler avoir un salaire et faire vivre notre famille et notre pays.

      25% des jeunes diplômés sont au chômage.
      Les prix de la nourriture de base augmentent.
      Il manque des médicaments.
      Les soins médicaux coûtent de plus en plus chers.

      Aussi, les informations venant de Benghazi et de Wael B. Hallaq c’est du pipeau qui, comme d’habitude servent de paravent à la réalité: on est considéré comme des moutons qu’on manipule depuis 60 ans.

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