Les mensonges éhontés qui visent le théologien Ghaleb Bencheikh dénoncés
Par Mohamed K. – «Ce qui a été écrit sur le président de la Fondation islam de France (FIF) ne donne forme à aucune once de vérité et il ne fait que servir de bas desseins en intentant à l’image d’un homme dont personne, pas même ses détracteurs, ne remet en cause la probité, l’érudition et la cohérence dans l’engagement», ont affirmé des sources informées à Algeriepatriotique suite à une série de contre-vérités propagées sournoisement par les actuels responsables de la Grande Mosquée de Paris à l’approche d’une échéance importante. «Il est essentiel de réagir afin de servir la vérité et d’éviter à certains esprits distraits de s’aventurer à donner quelque crédit que ce soit à ce qui a été distillé», précisent nos sources.
«Bien que Ghaleb Bencheikh jouisse d’une renommée et d’une reconnaissance en islamologie, il a toujours parlé d’islam et jamais au nom de l’islam», soulignent nos sources, en s’interrogeant : «Comment nier à un penseur comme Ghaleb le droit de s’exprimer sur la civilisation islamique avec ce qu’elle recèle de science, de culture, d’éthique et d’humanités ?» «De plus, dans toutes ses prises de parole et positions, Ghaleb Bencheikh se présente comme un citoyen, de confession musulmane quand cette précision est requise. Bien qu’il soit un lettré, fin connaisseur de la chose islamique, son humilité naturelle lui a toujours commandé de ne revendiquer aucune posture experte, hormis l’intérêt pour le sujet et la volonté d’être utile à la communauté», ajoutent-elles.
Nos sources indiquent que, contrairement à la rumeur savamment répandue par des manipulateurs tapis dans l’ombre, «Ghaleb Bencheikh n’a pas, et n’a jamais eu, la nationalité saoudienne». Au sujet de la prétendue volonté de celui-ci de réformer un islam qu’il considère «trop traditionnel», nos sources mettent au défi «quiconque pourrait soutenir que Ghaleb Bencheikh a, un jour, évoqué la réforme de l’islam». «Il a toujours parlé, en l’assumant, de la refondation de la pensée théologique islamique», corrigent nos sources, qui déplorent que ses détracteurs intéressés mentent en affirmant qu’il serait «pour les prières mixtes». «C’est un mensonge éhonté», dénoncent nos sources, selon lesquelles cet érudit est un «islamologue reconnu» qui «n’a fait que rappeler que théologiquement rien ne s’opposait à l’imamat des femmes».
Les propagateurs d’une série de rumeurs par réseaux sociaux et médias interposés accusent Ghaleb Bencheikh de prôner l’abrogation de sourate du Livre sacré des musulmans, «ce qui est totalement faux et mensonger», réagissent nos sources. «Nous défions ces apprentis islamologues de trouver la moindre occurrence, écrite ou orale, où Ghaleb Bencheikh prônerait de telles abrogations», s’insurgent-elles, tout en constatant le «peu d’expertise» de ces manipulateurs pourtant censés représenter l’islam en France, qui «se hasardent, désarmés, dans des sujets qui requièrent connaissances en théologie, en codicologie, en philologie, en historiographie et en philosophie». «Pauvre islamologie livrée aux approximations et inepties», s’indignent nos sources
Au sujet des supposées déclarations de Ghaleb Bencheikh qui fustigerait «les représentants légitimes des musulmans en France», nos sources répondent en précisant que, «comme le rappelle si souvent ce dernier, seuls les députés de la nation ont vocation à représenter les citoyens de toutes les confessions». «Les instances religieuses islamiques visent à assurer la représentation du culte auprès des pouvoirs publics. En commentant les positions ou déclarations de ces instances, Ghaleb Bencheikh ne fait que jouir de sa liberté d’intellectuel et de citoyen. Il n’est jamais dans la critique gratuite, encore moins dans le dénigrement ou l’atteinte aux personnes. Seules comptent, à ses yeux, la qualité du travail accompli, l’efficacité des actions et la sincérité et la probité des personnes qui les entreprennent», font remarquer nos sources.
«S’il est une ligne que même ses détracteurs lui reconnaissent, c’est sa cohérence et sa liberté de parole. Cette droiture paraît inconcevable ou insupportable pour certains. Alors, on se met à inventer une vie à celui dont la vie est déjà bien remplie par ses engagements, ses actions et ses contributions intellectuelles», dénoncent-elles, en mettant en avant les «travestissements et contradictions» de ceux qui, par calcul machiavélique, s’en prennent à lui dans ce contexte précis. Et de rappeler que Ghaleb Bencheikh est détenteur d’un doctorat ès sciences et que, en plus de ses études en sciences et en philosophie à Paris 1 Sorbonne, il a été auditeur de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN) – promotion Antoine de Saint-Exupéry. Il a également enseigné à l’Institut universitaire de Ville d’Avray, à l’Université Paris Dauphine et à l’Ecole laïque des religions, sans parler de l’Institut international de la pensée islamique, tout comme il a dirigé le Campus de Cachan pendant sept ans.
«L’homme qui est décrié, diffamé et attaqué est un penseur universel de dimension internationale. En digne héritier de Malek Bennabi et de Muhammad Shahrour, Ghaleb Bencheikh a fait en moyenne une conférence par semaine et un colloque par quinzaine depuis un quart de siècle. Son expertise, sa validation, ses publications et ses contributions sont hautement recherchées par des intellectuels et des personnalités de premier plan. En témoigne le nombre d’auteurs qui souhaitent mettre leurs écrits sous l’autorité morale de sa préface», insistent nos sources qui fustigent des «institutions devenues un désert intellectuel et islamologique, un terrain de clientélisme généralisé, voire la risée de l’islam de France à chaque déclaration».
Revenant sur l’évènement organisé par la Fondation de l’islam de France avec la Ligue islamique mondiale, le 17 septembre 2019 à Paris, nos sources assurent que cette conférence internationale de Paris pour la paix et la solidarité «était un pari gagnant de Ghaleb Bencheikh». «Cet évènement a vu Mohammed Al Issa, secrétaire général de la LIM, au milieu de dignitaires religieux juifs, chrétiens et musulmans venus de plusieurs pays, déclarer que l’islam politique représentait une menace, assurant que son organisation avait adopté une vision nouvelle pour faire face au fanatisme». La rencontre a été couronnée par la signature d’un mémorandum engageant à «lutter contre l’extrémisme et le terrorisme et tout faire pour dirimer leurs thèses et contester leurs assertions». Ce mémorandum a été signé par Haïm Korsia, grand rabbin de France, François Clavairoly, coprésident du Conseil d’églises chrétiennes, et Mohammed Al Issa, secrétaire général de la LIM. «La fierté de Ghaleb Bencheikh est d’avoir fait signer un texte opposable, reconnaissant clairement la liberté de conscience et l’égale dignité des êtres humains», insistent nos sources.
«Ghaleb Bencheikh, qui a toujours combattu le wahhabo-salafisme, avant et après cet événement, n’est pas le seul personnage public en France à avoir rencontré le secrétaire général de la LIM. Ce dernier est toujours reçu par les officiels français à chacun de ses voyages en France. Son séjour à l’occasion de l’événement évoqué n’a pas fait exception à la règle. Il est allé inaugurer avec Christophe Castaner, alors ministre de l’Intérieur, l’Institut français de civilisation musulmane (IFCM) à Lyon, en présence de personnalités officielles», rappellent nos sources qui regrettent qu’une photo tronquée serve d’argument fallacieux pour montrer un Ghaleb Bencheikh «proche» de l’extrême-droite.
«Cette photo a été prise à l’occasion d’un débat qui a eu lieu le 21 janvier 2014 entre Marine Le Pen et Alexandre Adler connus pour leur antagonisme politique et idéologique. Ces débats prestigieux organisés par The Kitson étaient toujours animés par des intellectuels de renom, connus pour leur compétence et leur impartialité. Sollicité pour sa droiture, Ghaleb Bencheikh avait accepté de modérer les échanges entre Marine Le Pen et Alexandre Adler, après que d’autres animateurs ont été récusés. Une photo a été prise à l’issue du débat comme il est d’usage. Elle rassemblait les débateurs ainsi qu’Elisa Kitson», expliquent nos sources.
«Ghaleb Bencheikh se bat depuis toujours avec les armes de l’éducation et de la culture contre le salafisme. Il déconstruit les thèses fondamentalistes et souligne l’attachement de la tradition islamique à la liberté de conscience. Humaniste, libre et intègre, il est une chance pour l’Algérie, pour la France et pour l’islam d’intelligence», concluent nos sources.
M. K.
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