Forcing médiatique à Rome pour répondre à une rengaine anti-algérienne
De Rome, Mourad Rouighi – Partant du fait acquis que les absents ont toujours tort, l’ambassade d’Algérie à Rome a décidé, depuis quelques semaines, de répondre coup sur coup à une certaine rengaine anti-algérienne que les Italiens ont toujours veillé à récuser mais, fait nouveau, leur est servie à toute les sauces par quelques plumes égarant ici et là le feuillage d’une obsession trop prononcée pour passer inaperçue.
A l’origine de ce forcing médiatique, l’ambassadeur Ahmed Boutache qui a donné le tempo en affirmant qu’«il est nécessaire de présenter de manière correcte le projet national qui vient d’être lancé en Algérie, pour permettre à nos amis italiens d’avoir une connaissance exhaustive des politiques nationale, régionale et internationale de notre pays». En plus de mettre l’accent sur «les valeurs et les thèmes que l’Algérie a de tout temps partagés avec un pays ami, voisin et partenaire comme l’est depuis l’indépendance l’Italie».
Le diplomate algérien a dû réagir à certains articles, minoritaires faut-il le souligner, décrivant la situation économique de notre pays comme étant des plus critiques et multipliant les références à une prétendue «opacité du régime» ou à la «paralysie institutionnelle du pays du fait de l’absence du chef de l’Etat».
Au sujet du Hirak, l’ambassadeur Boutache a rappelé que «les articles péchant par excès ne sont d’aucune utilité» et que «les Algériens, comme l’a si bien dit le chef de la diplomatie, Sabri Boukadoum, ont pris l’engagement de porter à terme l’évolution de leur système politique dans l’ordre, dans le consensus national et dans la préservation des acquis sociaux».
Enfin, l’ambassadeur d’Algérie à Rome a voulu répliquer au ton négatif qui a fait son apparition depuis quelques semaines au sujet de nos relations extérieures, en focalisant sur les tensions entre l’Algérie et le Maroc, avec la référence au soutien de l’Algérie au Front Polisario, faisant l’impasse sur les efforts de notre pays en matière de paix et de sécurité, qu’il s’agisse de la lutte contre le terrorisme, de sa médiation dans le dossier malien, de la lutte contre la migration illégale ou encore de son rôle dans la stabilisation au Sahel.
«L’Algérie sur tous les sujets susmentionnés et sur tant d’autres est, et restera, fidèle à son éthique en matière de relations internationales, elle continuera de jouer son rôle de pays responsable et de contribuer de toutes ses forces à la résolution des grands problèmes relatifs à la paix et à la sécurité internationale, elle le doit aux sacrifices consentis par son peuple et à son attachement à la primauté du droit international», a-t-il conclu.
A ce propos, un expert italien, grand connaisseur de l’Algérie, nous disait récemment que «face à une guerre médiatique permanente qui vous serait menée à tous les niveaux, il est aujourd’hui plus que jamais vital d’intensifier ces formes d’expression, usant du droit de réponse, pour défendre votre souveraineté nationale par le truchement d’une information précise et raisonnée qui arrive à démolir, une à une, les fausses notes de toute désinformation».
M. R.
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