Scandale : un député FLN impliqué dans une vaste affaire de fraude en France
Par Mohamed K. – Un député algérien est cité parmi plusieurs dizaines d’Algériens dans une scabreuse affaire de fraude à l’Aide médicale de l’Etat en France. L’information a été révélée par France Bleu, qui indique que «trois prévenus ont comparu devant le tribunal de Grenoble pour complicité d’escroquerie aux dépens de la CPAM de l’Isère qui estime son préjudice à 1,011 million d’euros». «Les juges ont ordonné un supplément d’enquête et demandé la nomination d’un juge d’instruction», précise le média français.
La justice française reproche aux trois prévenus d’avoir «agi au bénéfice de 197 ressortissants algériens de la région d’Annaba et Constantine qui ont bénéficié de cette aide à laquelle ils n’avaient pas droit». «Parmi les fraudeurs présumés, précise France Bleu, il y a un député du FLN qui, selon la CPAM, a bénéficié de plusieurs milliers de soins, un notaire qui possède un appartement à Paris, des médecins, des architectes, etc.»
L’Aide médicale d’Etat (AME) est un dispositif au profit des sans-papiers qui se trouvent sur le sol français depuis plus de trois mois. «Un juge d’instruction sera donc nommé prochainement pour reprendre ce dossier de 1 600 pages, et l’affaire reviendra devant le tribunal judiciaire de Grenoble à l’issue de l’instruction», fait savoir le média français. On n’en saura pas plus sur l’identité de ce député FLN indélicat qui se serait présenté comme un immigré en situation irrégulière tout en siégeant au Parlement algérien, portant ainsi une grave atteinte à la réputation de l’Algérie. Une enquête sera-t-elle ouverte par la justice algérienne pour démasquer cet escroc ?
Pour rappel, une autre affaire de fraude «considérable» liée au versement des retraites aux étrangers et impliquant des Algériens ayant travaillé en France avait été dévoilée au grand jour en décembre 2019. Un député avait soulevé le problème, qui avait précisé que ce phénomène concernait notamment les pays d’Afrique du Nord. «Lorsque ces retraités décèdent, la famille profite de l’imprécision de l’état civil pour ne pas déclarer le décès et continuer à percevoir la retraite», avait relevé le député, selon lequel «certaines statistiques montrent notamment qu’en Algérie le nombre de retraités centenaires est beaucoup plus élevé que la normale».
Le ministère de la Solidarité avait alors répondu que le gouvernement français avait pris sur lui de «renforcer le contrôle des prestations versées aux assurés résidant à l’étranger, en s’appuyant essentiellement sur […] des échanges ponctuels d’informations et de signalements avec les postes consulaires» et «le renforcement des contrôles sur pièces ou sur place par les consulats ou la mise en œuvre de partenariats bancaires».
M. K.
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