Maroc : le Comité américain pour la défense de Maâti Monjib appelle à sa libération immédiate
Le Comité américain pour la défense de Maâti Monjib a appelé à sa libération immédiate et dénoncé la violation de son droit fondamental à la liberté d’expression, rapporte l’APS.
Dans un communiqué qu’il a publié récemment, le Comité a condamné et dénoncé «la violation de son droit fondamental à la liberté d’expression, à la liberté académique et à la vie elle-même». «Nous exhortons le gouvernement marocain à penser institutionnellement, au-delà de tout effort individuel de vengeance», lit-on dans le communiqué. Le Comité demande fermement que «Maâti Monjib et toutes les victimes d’abus de pouvoir et de violations des droits de l’Homme au Maroc soient libérés immédiatement».
A ce propos, le Comité américain pense que «le discours du Maroc sur la réforme et les droits de l’Homme cache une myriade de formes d’abus de la dignité humaine et des droits des citoyens marocains en utilisant de fausses accusations appuyées par un système de justice entièrement fasciné par l’Etat».
Les membres du Comité ont soutenu que «la persécution du Monjib par les autorités marocaines est le résultat de son engagement en faveur de la vérité historique et de la démocratisation», rappelant qu’en tant qu’historien le professeur Monjib est l’auteur de l’un des premiers livres d’histoire «à avoir revisité les récits de l’histoire du Maroc et de la place de la monarchie dans la compétition sanglante pour le pouvoir».
Dans le même document, ils ont fait savoir que les articles universitaires et journalistiques de Monjib «ont puisé dans des aspects peu connus du passé marocain».
A cet effet, le Comité américain pour la défense de Maâti Monjib promet d’«utiliser tous les moyens légaux, aux niveaux national et international, y compris pour contacter les membres du Congrès, la Maison-Blanche et les Nations unies, ainsi que des sit-in et des manifestations devant des institutions représentant les intérêts du Maroc aux Etats-Unis de rappeler aux décideurs que le Maroc viole les droits de l’Homme et restreint les libertés fondamentales».
Interpellé le 29 décembre 2020 dans le cadre d’une enquête préliminaire pour «blanchiment de capitaux», l’intellectuel a parallèlement été condamné à un an de prison le 27 janvier pour «fraude» et «atteinte à la sécurité de l’Etat» au terme d’un procès ouvert en 2015.
L’intellectuel marocain souffre de troubles cardiaques et de diabète, problèmes médicaux qu’il avait lui-même évoqués sur sa page Facebook en annonçant en novembre qu’il avait été contaminé par le nouveau coronavirus.
R. I.
Comment (4)