Quelque 2 000 mercenaires concentrés au plus près des frontières avec l’Algérie
Par Houari A. – «Sur le terrain, le conflit militaire oppose des groupes armés épars, se déplaçant de façon furtive, se cachant et se mouvant au milieu des bourgades dans la région désertique rocheuse située dans le nord du Mali et qui regroupe les frontières politiques entre le Mali, le Niger, la Mauritanie, l’Algérie et le Burkina Faso, jusqu’au sud de la Libye et au nord-ouest du Tchad, sur une superficie avoisinant le million de kilomètres carrés», écrit le quotidien arabophone El-Khabar, qui se réfère à des «fuites» qui font état de «divergences profondes entre le président français et l’état-major des armées».
Selon les révélations auxquelles le quotidien a pu avoir accès, le nombre d’éléments armés qui activent sous une direction unifiée des groupes salafistes djihadistes sous l’appellation de «Nosrat Al-Islam Oua’l’mouslimîn» se situe entre 1 600 et 2 000, dont la plupart bénéficient d’un soutien populaire chez les Touareg et les Arabes de l’Azawad. A cela s’ajoutent 5 500 soldats maliens, nigériens, burkinabés, mauritaniens, tchadiens et français, auxquels s’ajoutent des milices rattachées aux forces armées régulières maliennes, ainsi que des Casques bleus onusiens, précise El-Khabar, selon lequel les forces en présence dans la région atteint 15 000 hommes sous une puissante couverture aérienne française.
Le journal souligne que l’Algérie suit la situation «avec une attention particulière» et «maintient un contact permanent avec toutes les parties, dont le gouvernement français, sans qu’elle ait exprimé une position claire ou une réaction, hormis son soutien à l’initiative des pays du champ».
Hormis cette armada militaire, Algeriepatriotique attirait l’attention, en décembre dernier, sur la présence de trois sociétés israéliennes spécialisées dans les domaines de la défense et des télécommunications qui vont s’implanter au Mali, selon une information rapportée par le site Africa Intelligence, qui indiquait qu’«à force de lobbying, les géants israéliens IAI, Elbit et Mer ont réussi à décrocher le contrat de protection périmétrique de la Minusma, au Mali». Ces sociétés «visent désormais les quelque quarante bases de maintien de la paix onusiennes dans le monde, dont certaines sont situées au Proche-Orient», précisait Africa Intelligence.
Les trois firmes en question sont spécialisées dans l’aéronautique, dans le soutien logistique et dans la sécurité et les télécommunications.
Avec l’implantation des Emirats arabes unis, allié de l’entité sioniste, au Maroc, le marché obtenu par Israël au Mali confirme l’encerclement de l’Algérie par des puissances hostiles. Le commandement de l’armée algérienne, conscient de ce blocus qui est en train de se mettre en place autour du pays, avait lancé une nouvelle sévère mise en garde dans un éditorial de l’organe central de l’ANP, la revue El-Djeïch, qui invitait les Algériens à «se tenir prêts à faire face à la menace sur la sécurité de la région».
H. A.
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