Bouteflika : président «irresponsable» ?

Bouteflika président
L'ancien président déchu Abdelaziz Bouteflika. D. R.

Contribution de Mourad Benachenhou – On ne peut qu’être surpris du fait qu’alors que ses complices et comparses et autres exécutants croupissent dans les geôles de la République, Abdelaziz Bouteflika semble avoir chu dans l’oubli le plus complet. Son évocation est-elle l’objet d’une censure à la fois sournoise et troublante ? Est-il implicitement reconnu légalement irresponsable ?

Bouteflika n’a-t-il, en fait, été lui-même, malgré sa prétention à être un président à part entière, qu’une simple figure de proue dans un navire dont la barre était tenue par d’autres que lui ? Ce sont là des questions qui n’ont rien de litigieux, ni de provocant, d’autant plus que, quelle que fût la réalité de son pouvoir, le fait est que toutes les décisions politiques prises au cours des vingt années de son règne sans partage, et qui ont donné l’Algérie actuelle, lui sont directement attribuées, officiellement et sans contestation aucune.

Il ne s’agit nullement de «remuer le couteau dans la plaie du processus judiciaire», qui frappe exclusivement les «lampistes», quels que fussent, par ailleurs, les positions qu’ils occupaient dans le système «Bouteflika», mais qui épargnent le «chef de la issaba», ni même de revenir sur la nécessité de reconnaître ses responsabilités, ne serait-ce que par la prise de mesures concrètes de «déchéance» contre lui, en particulier pour éviter au peuple algérien l’ultime humiliation de «funérailles d’Etat» lorsqu’il arrivera au terme de sa vie dans ce bas-monde.

On pourrait considérer, probablement à juste titre, que la question des sanctions à prendre contre lui est marginale, en considération de la situation extrêmement grave dans laquelle il a laissé le pays, situation qui exige une mobilisation de l’opinion publique autour de l’objectif de reconstruction du pays.

«Algérie nouvelle» : la continuation du «bouteflikisme» sous une nouvelle étiquette ?

Cependant, encore faut-il que soit entrevue la voie de sortie de cette crise à travers les mots d’ordre et les actions concrètes sur le terrain de la part des autorités qui doivent gérer l’héritage catastrophique de Bouteflika.

On veut bien oublier son nom, sans pouvoir l’effacer, pourtant, de l’histoire récente de notre pays, à condition que l’on perçoive une volonté politique affichée de rompre, au-delà du slogan de «L’Algérie nouvelle», ou de la «Révolution constitutionnelle», avec le «paradigme» de la gouvernance bouteflikienne, qui a marqué profondément le pays, et qui continue à le marquer malgré le fait que presque deux années nous séparent de la «démission» de Bouteflika.

La nette impression qui se dégage est que les autorités publiques continuent à gérer le pays, non pour rompre avec les pratiques de gouvernance qui ont conduit à la situation actuelle, à laquelle s’ajoutent les effets négatifs de la lutte contre le Covid-19, mais seulement pour perpétuer l’héritage de Bouteflika, tous domaines inclus.

On administre, on ne gouverne pas !

On a peine à trouver dans toutes les actions menées par les autorités suprêmes du pays des avancées qui laissent pointer l’espoir d’une Algérie nouvelle, fondée sur d’autres principes que ceux du passé récent. On ressent la singulière impression de séries de mesures prises en réaction aux circonstances du moment, et dont l’objectif est de porter des corrections aux errances du système bouteflikien plutôt qu’une politique bien conçue, émanant d’une vision nouvelle destinée à sortir le pays du marasme multidimensionnel dans lequel il se débat, et de l’incertitude quant à son devenir comme Etat et comme nation.

On reste dans l’administration du quotidien, impliquant une absence de vision, donc la répétition des erreurs du passé et l’enfermement du pays dans une situation d’incertitude et de démoralisation générale. Il ne s’agit nullement d’appeler à «faire du passé table rase» mais, du moins, à tracer une voie claire prouvant que le pays est effectivement gouverné et que, s’il est encore dans le tunnel où l’ont conduit deux décennies de monopole politique sans contrepoids, du moins le bout de ce tunnel commence à s’esquisser, même si cela demande beaucoup de temps pour y parvenir.

La sagesse n’est pas la passivité

Le terme de «sagesse» a été souvent invoqué pour justifier le refus de la précipitation dans les décisions que dictent les circonstances actuelles. Il est sûr que la sagesse doit toujours servir de guide dans les actions qui engagent l’avenir du pays, et qui peuvent, si elles sont prises sans mûre et longue réflexion, conduire à l’exacerbation de la situation du pays. Cependant, l’excès de sagesse ne doit pas constituer la justification du refus de changer quoi que ce soit dans l’état des choses. On ne peut utiliser une qualité ou une position mentale comme justification du maintien d’un état des choses préjudiciable ou même moralement inacceptable. La sagesse ne peut être l’acceptation de l’inacceptable.

Ce serait le comble du paradoxe que la sagesse serve à justifier la perpétuation de politiques qui sont préjudiciables aux intérêts du pays. Parmi ces politiques, il serait difficile de justifier par la sagesse le maintien de l’accord d’association avec l’Union européenne, un accord déséquilibré qui, en fait, non seulement a des effets négatifs sur l’appareil de production national, mais également met l’Algérie politiquement sous la tutelle des autorités de Bruxelles.

Cet exemple n’est donné qu’à titre d’illustration car il reflète la politique extérieure de Bouteflika, essentiellement destinée à acheter la complicité de la «communauté internationale» au détriment des intérêts matériels, moraux et politiques de la nation.

Il ne faut pas confondre «sagesse» et «passivité». La sagesse n’est pas le contraire de l’audace ou du courage politique, si ce n’est physique. C’est, au contraire, l’attitude d’ouverture aux réalités du moment et de choix des voies les meilleures pour confronter ces réalités, pas pour les perpétuer ou les esquiver. On ne doit pas également confondre «sagesse» et «fuite devant les responsabilités». L’obligation de sagesse dans la prise de décision ne doit pas être synonyme d’acceptation du statu quo, quelles qu’en soient les composantes ou les conséquences. Le sage politique ne peut adopter le comportement ou l’attitude de l’Hermite dont la sagesse est toute philosophique ou religieuse.

Le sage politique est un homme d’action dont les actions sont préparées par la réflexion qui doit déboucher sur des décisions concrètes portant remèdes aux maux du moment. La sagesse n’est pas l’écran de fumée derrière lequel l’homme politique se cache pour éviter de «secouer le cocotier», suivant l’expression populaire.

La rationalité n’est pas le fatalisme

Il faut souligner, encore une fois, que Bouteflika a laissé à son successeur une situation particulièrement complexe, qui implique que soient revus les évaluations et les calculs complexes qui ressortissent de la politique au sommet de l’Etat.

Qu’on le reconnaisse ou pas, il se trouve que la politique est toujours d’un côté, un mélange de principes de gouvernance qui établissent la part de chacun des composants de la société dans la prise de décision sur des sujets concernant la collectivité nationale et, de l’autre, la gestion des intérêts matériels et moraux de chacun des membres de cette collectivité afin de maintenir la cohésion sociale permettant la pérennité de la nation. Pour le premier volet de cette gouvernance, l’image est claire : Bouteflika a simplement décidé de s’en remettre exclusivement à ses propres principes et à ses propres objectifs, et a laissé peu de place à la remise en cause de ses décisions par les institutions représentatives populaires.

L’Algérie d’aujourd’hui est le fruit exclusif des choix de Bouteflika, et de personne d’autre. Quant au deuxième volet, ressortissant du premier d’ailleurs, il s’est agi de maintenir la politique de distribution de la rente au profit de la masse du peuple, sous différentes formes, tout en ouvrant la voie à une plus grosse part de cette rente au profit d’une nouvelle classe de «super-riches», cosmopolites, en continuation de la politique d’ouverture destinée à attirer les faveurs de la «communauté internationale».

Cette «rationalité», aux effets économiques et sociaux globalement négatifs, et qui a rendu le pays encore plus dépendant de l’étranger qu’au cours de la période coloniale, a donné la situation socio-économique actuelle, caractérisée par la consommation de produits essentiellement importés, la réduction de la part de l’industrie dans la création de la richesse nationale, un taux de chômage frappant plus durement les diplômés de l’université, un taux d’inflation reflétant non seulement le désordre dans le secteur de la distribution, mais également et, surtout, le mode de financement du budget de l’Etat par la création monétaire sans contrepartie, une fuite massive de capitaux, sous le couvert de diversification des exportations, une corruption quasi générale et la création d’une classe d’affairistes étroitement liés aux centres de pouvoir, et sans doute servant de prête-noms aux détenteurs réels des richesses nationales.

Cette rationalité doit-elle et peut-elle être maintenue ou défendue ? Est-elle une fatalité qui doit être acceptée au risque de provoquer des problèmes encore plus sérieux s’il est tenté d’y mettre fin ? Là aussi, un concept acceptable et défendable ne peut servir de prétexte au laisser-faire, laisser-aller qui crée un semblant de stabilité, mais ne fait que justifier un certain fatalisme devant la complexité de la situation politique qu’il crée. En effet, ceux qui ont tiré et tirent le plus de profit de cette «rationalité» ne sont pas prêts à abandonner leurs «biens mal acquis», à liquider leurs avoirs à l’étranger, uniquement pour permettre à l’économie du pays de se reconstruire sur la base d’une nouvelle rationalité, tournant exclusivement ou presque autour de la mobilisation du potentiel national pour sortir le pays de cette situation de marasme.

Qu’on ne se fasse aucune illusion à ce sujet : à choisir entre ses intérêts et les «intérêts supérieurs du pays», quel que soit leur contenu, cette nouvelle classe de «prédateurs», nés de calculs politiques aux principes bien connus, n’hésitera pas à s’allier avec le diable, s’il le faut, pour préserver ses biens. Devant le risque que présente la mise en place d’une nouvelle politique économique qui se fera essentiellement au détriment de cette nouvelle classe, créée artificiellement pour servir de garantie aux intérêts politiques et économiques étrangers, les autorités peuvent-elles invoquer le concept de «rationalité» pour maintenir l’état actuel des choses ?

Ce serait le comble de l’irrationalité, si c’était le cas, car la situation actuelle est intenable si l’objectif est de maintenir la rationalité actuelle, clairement opposée à la vraie et authentique rationalité à la fois politique, économique et sociale.

Le terme «rationalité», faut-il le rappeler, vient du verbe latin «reor», qui veut dire «calculer». On attend que les autorités publiques actuelles proposent donc de nouvelles règles de calcul, une nouvelle rationalité en rupture avec la «rationalité bouteflikienne», au lieu de se contenter de mesures de détail qui ne changent rien à la situation globale, et qui donnent l’impression d’un sentiment d’impuissance face à une situation à la fois opaque et délicate.

En conclusion

Ni la sagesse ni le souci de rationalité ne peuvent justifier le statu quo actuel, qui rend futile la politique de l’esquive suivie par les autorités publiques actuelles.

C’est le choix d’une nouvelle voie dont l’Algérie «nouvelle» a besoin, pas de nouveaux «représentants du peuple» dont on sait quel sera le poids dans la gestion du pays.

Il ne faut pas que ces autorités soient victimes de leurs propres slogans, et qu’elles s’imaginent qu’en changeant le vocabulaire politique elles pourront éviter d’aborder, avec clarté et transparence, les problèmes de fond que connaît le pays, sur le plan interne comme sur le plan extérieur.

Les multiples mesures de détails ne s’additionnent en ligne politique, rompant avec le passé, que si elles sont sous-tendues par une vision apparente pour tous. Si cette vision manque, toutes les décisions prises ne sont que de la réparation d’une «voiture» arrivée en fin de vie.

M. B.

Ancien ministre de l’Economie

Comment (17)

    De l’ÉTAT et de l’Administration..
    27 mars 2021 - 12 h 01 min

    .Simple Avis d’un simple citoyen qui n’appartient à aucun parti ou association ou institution ou équipe de footballl..
    =>
    Un ETAT sans Chef Légitime est une ADministration légale de gestion du Pays avec comme Chef un Président, qui s’expose à dépendre de Courant d’Interet…qui peuvent fluctuer mais qui ne compenserait un Déficit de Légitimité.
    Le manque de légitimité peut pousser à la recherche de légitimité compensatoire à l’Etranger mais cela peut être très Dangereux…
    L’autre option est d’inventer une Légitimité Nationale Factice.
    Cette Option est dangereuse et fait peser des risques Immenses sur l’Avenir et sur la capacité du Pays à produire et Renouveller des ÉLITES Politiques Compétentes.
    Pour moi, Depuis Houari BOUMEDIENNE, l’Algerie reste recherche un Président de la République…Chef de l’Etat Algérien avec une Légitimité Innée ou acquise.
    Il faut admettre que les Présidents successifs n’ont pas réussi à se créer ou reproduire la légitimité historique d’un Colonel Boumedienne…
    ..Bouteflika s’en est cru.capable….il a Misérablement Échoué.
    Le Déficit des Légitimité produit des présidents chefs de l’administration et Non Chef d’Etat.
    Certains par leur Charisme s’en sont mieux sorti que d’autre en construisant une légitimité Post…Elections…
    Cela n’a souvent pas été suffisant dans la Durée..
    La Société Civile ANESTHÉSIÉE et les Politiques ont été INCAPABLE de produire un Consensus CONSTITUTIONNEL et les INSTITUTIONS qui Préserve l’ETAT de ….
    ….La Nature ayant Horreur du Vide une partie du Commandement de l’armée a été amenée à Assumer le Rôle de Autorité Morale et Politique de l’ETAT.
    Ce faisant, l’ANP s’est Exposée à la critique et n’a pas pu protéger certains de ses Éléments des prévarications et des dérives des autorités administratives souvent Illégitimes.
    Seul un Consensus CONSTITUTIONNEL et des INSTITUTIONS SOLIDES permettront de mettre à l’abri l’ETAT Algérien, représentation Morale et Intemporelle de la Nation Algérienne et de son Peuple.
    Sur le Régime Algérien: Selon moi et contrairement aux bêtises qu’on lit ou qu’on entend, ici ou la, l’Algerie n’a jamais été et ne sera jamais une Dictature Militaire. Ce n’est pas dans la Culture de notre Peuple.
    En revanche, le Peuple s’accommoder d’un Régime Autoritaire faute d’un mieux car il est Très Concient et Très Soucieux de la PRESERVATION et de la PERENITE de l’idée de l’ETAT en tant que représentant Moral de la NATION ALGÉRIENNE.
    Selon moi, l’Algerie a besoin d’un Consensus CONSTITUTIONNEL et des INSTITUTIONS SOLIDES permettront de mettre à l’abri l’ETAT Algérien, représentation Morale et Intemporelle de la NATION ALGÉRIENNE et de son PEUPLE.
    …Si on s’accorde sur l’Analyse alors la Feuille de Route devient Claire.
    …Si on s’accorde sur la Feuille de Route reste à discuter du Calendrier.
    ..Si la Feuille de Route et le Calendrier sont clairs alors Le PEUPLE ALGÉRIEN devra le sanctionner par un RÉFÉRENDUM POPULAIRE Souverain.
    ..
    …Tahya El Djazair

    Anonyme
    27 mars 2021 - 7 h 17 min

    « C’est le choix d’une nouvelle voie dont l’Algérie «nouvelle» a besoin, pas de nouveaux représentants du peuple » tout est dit! Merci Mr Benachenhou

    Anonyme Utile
    27 mars 2021 - 6 h 45 min

    Sous le règne frauduleux de Bouteflika, l’ambassade de france se permettait de nommer des ministres Algériens dans un gouvernement Algérien, preuves et témoignages poignants, à l’appui, de personnalités Algériennes très importantes.
    Ce qui prouve que le marocain Bouteflika était au service de la france. Il a d’ailleurs gouverné l’Algérie au profit de la france officielle, exécutante d’israël et contre les intérêts vitaux du peuple Algérien. C’est l’un des pires ennemis du peuple Algérien.

    Bouteflika a assombri l’avenir des Algériens et des générations futures. En 2011, le premier ministre français Fillon a déclaré que la france était en faillite économique.
    Bouteflika qui a dilapidé 1500 milliards de dollars, a pratiquement sauvé la france de la faillite économique inévitable en sauvant de la faillite plusieurs grandes entreprises du CAC 40, tout en détruisant sur ordre de la france, l’industrie et l’économie de l’Algérie, au profit de la france officielle.

    C’est la france qui a saboté, preuves à l’appui, tous les grands projets industriels, notamment, de dimension mondiale, de l’Algérie. C’est la france qui a bloqué le développement de l’Algérie.

    Les témoignages poignants de Feu Ali Kaffi et du sénateur Habibi, un honnête ancien moudjahed et du général Benhadid ont mis à nu tout ce qu’a fait le marocain Bouteflika. Et je ne parle pas du très poignant témoignage du général Benhadid concernant l’affaire Tigentourine où se trouve un très grand site gazier, et qui a failli détruire complétement l’économie Algérienne basée sur les hydrocarbures .

    CONCLUSION
    Le marocain Bouteflika a fait perdre aux Algériens compétents et honnêtes, l’espoir de vivre dans la dignité en Algérie.
    Le marocain Bouteflika est RESPONSABLE et COUPABLE de très haute trahison.

    Abou Stroff
    26 mars 2021 - 10 h 49 min

    « Les multiples mesures de détails ne s’additionnent en ligne politique, rompant avec le passé, que si elles sont sous-tendues par une vision apparente pour tous. Si cette vision manque, toutes les décisions prises ne sont que de la réparation d’une «voiture» arrivée en fin de vie. » conclut M. B..
    je pense qu’une analyse concrète de la situation concrète algérienne ne milite pas en faveur de l’existence d’une vision globale que développerait l’équipe dirigeante du moment. et je peux même ajouter que les comportements de nos actuels dirigeants ressemblent étrangement à la réparation d’une voiture (une 404 bâchée?) arrivée en fin de vie
    en effet, si nous faisons abstraction de l’emprisonnement de beaucoup de prédateurs ayant sévi pendant le règne de bouteflika, en termes de mode de fonctionnement du système, je ne vois aucun changement par rapport au passé. je cite deux exemples parmi une foultitude d’exemples (les agissements des différents responsables à divers niveaux, entre autres) qui montrent clairement que, malgré l’arrivée d’un nouveau staff, les pratiques qui caractérisent le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation que bouteflika a mené jusqu’à la caricature sont toujours présentes:
    1- lorsque tebboune, président de la république, autorise l’importation de viandes congelées pour satisfaire les tubes digestifs que nous sommes devenus, agit il en Homme d’Etat soucieux des équilibres micro et macro-économiques ou se comporte t il en père de famille octroyant un cadeau à ses petits enfants pour répondre à leurs caprices de « mineurs »? cette forme d’infantilisation de la populace participe t elle à l’éveil requis pour dépasser le système basé sur la distribution de la rente et sur la prédation qui nous avilit et nous réduit à des moins que rien ou favorise t elle la reconduction, sans accroc, du système rentier?
    2- lorsque le journal télévisé ouvre sa une avec les déplacements du chef d’état-major de l’armée, quel message transmet on au commun des mortels? sommes nous une caserne pour que les nouvelles concernant l’armée deviennent des informations banales? a t on remarqué des chefs d’état-major d’autres armées discourir sur tout et sur rien face aux caméras de télés?
    moralité de l’histoire: je pense que ceux qui nous gouvernent, au moment présent, font partie de l’ancien monde qui ne veut pas mourir, ils sont donc formatés pour reconduire le système rentier qui nous empêche de réintégrer l’Histoire qui se fait sans nous.
    conclusion: tebboune et son équipe n’ont pas les capacités intellectuelles requises pour mettre en place les conditions de dépassement d’un système qui nous avilit et nous réduit à des moins que rien.

    Dourou
    26 mars 2021 - 10 h 06 min

    Bouteflika n’est pas « tombé » du ciel. Il y a bien QUELQU’UN qui nous l’a ramené et offert comme « cadeau » empoisonné…

    ****CAPTAIN ALGERIA****
    25 mars 2021 - 21 h 31 min

    La question est de savoir quel(s) pays nous à envoyé(s) Bouteflika comme espion dans les pattes de BOUMEDIENE, et par la suite placé comme sauveur et président d’Algérie en bradant avec son équipe d’Oujda toute l’Algérie !

    Boutesrika...
    25 mars 2021 - 21 h 22 min

    …n’a fait qu’exécuter les ordres !

    Anonyme
    25 mars 2021 - 17 h 09 min

    Moi juste pour le mal qu`il a fait à la mémoire des Martyrs, la nation et son peuple.je l`aurai déchu de sa nationalité Algérienne en appliquant le décret en projet et il se retrouvera avec sa nationalité d`origine et redeviendra sujet de son roi.

    elhadj
    25 mars 2021 - 16 h 59 min

    Excellent article qui ne fait que refléter les sentiments des citoyens convaincus que les méthodes, les mentalités de gestion et de gouvernance, sans changement évident, perdurent encore avec une certaine léthargie inexplicable. Bien mieux le citoyen, dont le revenu s’amenuise, subit encore plus les conséquences de l’inflation, de la hausse sans cesse des produits de large consommation pour arriver difficilement à survivre. Tout est à revoir dans un esprit de justice et de répartition équitable des ressources, salaires, pensions, si tant est qu on est obligé de préserver la cohésion sociale, le bien être minimum.

      Anonyme
      26 mars 2021 - 13 h 17 min

      Et la répartition des devoirs, pourquoi tu n´en parles pas!?
      Le mal de l´Algérie provient de cette posture des Algériens qui, selon les circonstances et le rapport des forces, soit attendre ou exiger leur part du gateau pour lequel, ils n´ont fourni aucun effort!

    Rachid Tazoulti
    25 mars 2021 - 15 h 02 min

    L’Algérie n’est pas sortie du paradigmes de la compromission, de la concession mutuelle et ben entendu de l’amnistie des criminels. Le jour ou cela sera possible et que cela se fera ce jour il y a aura de la place pour l’édification d’une nouvelle république.

    Ou c' est tous ou c' est personne!
    25 mars 2021 - 14 h 26 min

    On nous gêne bouteflikisme pour sauver le pouvoir réel qui s’ accommode de ses facettes carnavalesques. bouteflika était handicapé depuis le 3 ème mandat et même quand il était bien portant il ne faisait que distribuer la rente parmi les nababs du régime!
    Trouvez donc quelques autres intercalaires…

    SUFFIT
    25 mars 2021 - 13 h 51 min

    Cessons de regarder en arrière ! le mal est fait.
    Aujourd’hui il s’agit d’avancer tout en restant vigilants.
    Quand la soupe est cuite et refroidie il faut arrêter de touiller au risque de la renverser !
    Basta au boulot !
    Malmener les dirigeants est très nocif à la sécurité de la nation.
    Vous croyez qu’on en a pas assez du harcèlement organisé par le colon et son vassal, quotidiennement?
    Gardons nos cerveaux et eloignons les toxiques !
    Frères et soeurs Algériens je vous aime : si encore la religion mal appliquée m’autorise à dire celà !

      rachid Grini
      25 mars 2021 - 17 h 08 min

      ceux qui gouvernent l’Algérie avaient tout le temps pour mettre fin aux fonctions de Bouteflika. On ne peut pas invoquer le patriotisme et l’obligation de ne pas attaquer les leaders seulement quand il s’agit de leur demander de rendre des comptes. Le patriotisme ne peut pas être une dimension à géométrie variable dont on se souvient et qu’on agite uniquement en période de crise. On ne peut pas rendre les autres responsables de ses propres turpitudes et invoquer l’intervention etrangère pour cacher ses propres responsablités! Bouteflika est un problème algéro algéro algérien. On a mis trop de temps à le régler et encore a-t-il fallu que les algériens sortent en masse pour forcer la main des « décideurs. »

    anonyme
    25 mars 2021 - 13 h 15 min

    on colle tout sur le dos de Bouteflika comme si le peuple et autres partis boulitiques étaient des anges
    Tout le monde est responsable de ce gâchis, alors arrêtez de lui coller tout sur le dos

      Anonyme
      25 mars 2021 - 15 h 37 min

      On lui colle tout! C’est qui, qui a donné les mamelles de l’Algérie à des repris de justice, (…)? Qui a imposé Chekib, Louh, son frère et j’en passe.

      Derhami Ali
      25 mars 2021 - 17 h 44 min

      Y a t il jamais eu un référendum populaire pour officialiser le système de corruption généralisé que Bouteflika a utilisé pour garder le pouvoir, malgré son incompétence ? Si c est oui, et que les partis et le peuple l auraient soutenu, alors effectivement tout le monde aurait eu une part de responsabilité dans le système “Bouteflika” et ses effets destructifs! sinon laissons à Bouteflika ce qui était de l exclusive responsabilité de Bouteflika, et au peuple et aux partis ce qui venait d eux, simplement des marionnettes ou des spectateurs impuisssnts. Sinon il faut aller jusqu au bout du raisonnement et militer pour la libération des ripoux qui ont servi d hommes et femmes de main à Bouteflika . Lui mettre tout sur le dos est juste et même les juges les plus aveugles pourront prouver qu il l exclusif auteur et l instigateur de tous les maux que connaît l Algérie!

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