Des sources expliquent la raison cachée des attaques contre Ghaleb Bencheikh
Par Houari A. – Des sources proches des sphères en charge de la gestion du culte musulman en France se sont dites «agacées» par les critiques récurrentes qui ciblent deux parmi les personnalités les plus actives dans le domaine de la défense de l’islam : le président de la Fondation islam de France (FIF), Ghaleb Bencheikh, et le délégué général du Conseil français du culte musulman (CFCM), Abdallah Zekri. «Les comploteurs tapis dans l’ombre qui sont derrière cette campagne sont connus, les signatures sous les articles diffamants qui les visent sont différentes, mais le style est le même, et il n’est nul besoin de sortir de grandes écoles pour s’en rendre compte», notent-elles. «Un président de l’Observatoire contre l’islamophobie très sollicité par les médias et un successeur de Jean-Pierre Chevènement connu pour sa grande érudition, cela dérange forcément des prétendants à qui ils font de l’ombre», soulignent ces sources.
En réaction aux attaques dont a fait l’objet le théologien et philosophe Ghaleb Bencheikh, elles dénoncent «ceux qui distillent fiel et mensonge sur un homme de bien dont la seule infortune est d’être libre et constant». «Une seconde salve de propos diffamants vise le penseur Ghaleb Bencheikh, avec toujours la même méthode : le mensonge, les raccourcis sur des sujets auxquels ses détracteurs de mauvaise foi ne comprennent visiblement rien et l’opprobre jeté sur un homme, un parcours et un engagement», s’indignent ces sources, qui invitent ceux qui parlent de «lamentable échec» à «ausculter» le rapport d’activités de la FIF, «d’en évaluer les projets» et «de soumettre l’ensemble des faits, chiffres et bilans à la vérification». «Il était aussi possible de mener une entreprise comparative avec les autres institutions œuvrant dans le champ de l’islam de France pour évaluer l’utilité et l’efficacité de chaque organisation», indiquent ces sources.
«Nous nous doutons bien que le dernier souci des auteurs de ces attaques gratuites soit la vérité et la connaissance», ajoutent-elles qui pointent des «apprentis islamologues jouant à manipuler des concepts qui les dépassent». «Aussi sommes-nous surpris de les voir s’aventurer à commenter les propos et travaux de Ghaleb Bencheikh en ignorant que, bien que ce dernier ait sa singularité de penseur et d’islamologue, il s’inscrit néanmoins dans une longue tradition de réforme», tout en sachant qu’il «ne cherche les faveurs de personne». «Même les détracteurs du président de la Fondation de l’islam de France lui reconnaissent la liberté de penser et de dire qu’il pratique sans réserve».
«Une grande frange composée de musulmans et de non-musulmans exprime son soutien à l’intellectuel libre qu’est Ghaleb Bencheikh et son encouragement à la fondation qu’il préside», précisent encore ces sources, selon lesquelles «celle-ci a vu ses soutiens augmenter et ses audiences se décupler». «En témoignent les dizaines de milliers de personnes qui suivent les Universités populaires de la FIF et ses productions audiovisuelles. Ces contenus de haute qualité sont en passe de devenir la référence dans la réponse aux contre-projets de société de la sphère islamiste», insistent-elles, en fustigeant la «fabrique du mensonge» sous-tendue par «la même logique qui fait affirmer que Ghaleb Bencheikh serait un franc-maçon, ce qui est totalement faux».
«Les magiciens de vérités inventent à présent une relation d’amitié entre Alain Finkielkraut et Ghaleb Bencheikh, ce qui est un autre mensonge manifeste», corrigent encore nos sources, en expliquant que ce dernier «est le seul intellectuel musulman à avoir tenu la dragée haute au très médiatisé académicien français».
«Les auteurs des attaques actionnent des raccourcis et oublient sciemment de préciser des éléments essentiels sur plusieurs autres questions et actions auxquelles Ghaleb Bencheikh a adhéré, les sortant de leur contexte et en occultant la véritable genèse», concluent nos sources.
H. A.
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