Le chantre wahhabite Tariq Ramadan : de l’islam haineux au slam fielleux
Contribution de Mesloub Khider – Le chantre de l’islam wahhabite, cet islam qui porte si bien son nom tant il nous renseigne sur ce dogme réduit à l’organe sexuel, s’est converti à la musique en s’improvisant chanteur de slam. Ce prédicateur de l’islam hard, ou plutôt prédateur du «sexe faible», vient d’enregistrer un album musical dédié à tous ceux «qui ont subi la colonisation». Bien évidemment, il n’est pas question de celles qui ont subi sa lubrique et libidineuse domination. Quoique, mais de manière inconsciente.
Dans une vidéo de huit minutes, accessible sur la plateforme YouTube et intitulée «Qu’est-ce que vous croyez ?» l’ancien professeur d’études islamiques (j’allais écrire phalliques) contemporaines à Oxford annonce que le monde occidental tremblera de peur.
Sur fond d’une musique lancinante, il vomit son hallucinante rhétorique, qui a le fiel d’une diatribe plutôt que le miel d’un dithyrambe (hymne religieux chanté par un chœur).
Avec sa voix de stentor, il entonne le premier martial couplet : «Cela fait des siècles que vous volez et mentez. Vous seriez venus, dites-vous, pour nous civiliser. Vous avez méprisé nos langues, nos cultures, nos religions, humilié nos mémoires, souillé nos traditions.» Comme le dit un proverbe chinois : «N’oublie pas que quand tu pointes quelqu’un du doigt, il y a toujours trois doigts pointés vers toi !» Un psychanalyste malintentionné, livrant une analyse à chaud, dirait que l’obscène Tariq Ramadan, par une forme de mécanisme de la projection (attribuer à quelqu’un d’autre ses propres affects que l’on n’assume pas) sur autrui, parle de lui-même. En effet, par une forme de prestidigitation intellectuelle musicalement exécutée, Tariq Ramadan tente d’éluder, au travers d’une argumentation très usitée par les pervers narcissiques, l’objet du scandale par l’opération de transplantation sur autrui. «Tout ce qui te dérange chez les autres, c’est seulement une projection de ce que tu n’as pas résolu en toi-même», professe Bouddha.
Tariq Ramadan n’est-il pas le premier à cultiver le mensonge, le discours islamiste dispensé dans une rhétorique civilisée pour mieux pénétrer dans la conscience des adeptes sa sauvage pensée violemment belliqueuse, à humilier et mépriser la gent féminine, à souiller l’islam avec ses comportements antisociaux et criminels ? Suit un refrain symptomatique, fruit de son imagination impudique débridée, rappelant étrangement ses mœurs de prédateur qu’il emploie avec les femmes : «Soit vous partagez, soit on se servira !» En termes non voilés, exprimés dans leur nudité criante d’obscénité : «Sois tu partages ton corps, sois je me sers !» Il poursuit : «Votre ordre et vos frontières n’auront raison ni de notre jeunesse, encore moins de la vie.» Autrement dit, «ton refus et tes défenses n’auront raison ni de mes assauts lubriques séniles, encore moins de mes désirs lascifs théologiquement islamisés». S’ensuit cette sentence sûrement serinée à l’oreille de ses victimes de viol : «Vous avez peur ? Vous allez perdre vos privilèges et votre identité ?» En termes plus intimes : «Tu as peur de moi ? Je vais te faire perdre ton privilège de femme et ton identité humaine.» Dans un autre couplet, en guise d’aveu de ses turpitudes relationnelles avec les femmes, il clame : «Est-ce que vous croyez que l’on va rester là assis à vous regarder ?» Autrement dit, en termes concupiscemment ramadaniens : «Est-ce que tu crois que je vais me contenter de demeurer assis à te regarder sans bondir, pour exercer mon droit de cuissage ?»
Pour Henda Ayari, première femme à l’avoir accusé de viol, «la stratégie de Tariq Ramadan est de récupérer sa popularité et le soutien des personnes issues de l’immigration, en particulier des musulmans, en s’érigeant en protecteur des musulmans contre les méchants Français racistes et islamophobes». Cependant, selon Mohamed Sifaoui : «Malgré ces paroles qui cherchent à séduire les islamo-gauchistes, il sera très difficile pour lui de rebondir : il est désormais vomi par tous ceux qui étaient ses adeptes hier.»
Pour Tariq Ramadan, c’est uniquement parce qu’il est «Arabe» qu’il s’est retrouvé en prison, accusé de plusieurs viols, assène-t-il, en guise de défense. Piètre protestation de son innocence. Et pitoyable prestation musicale vénale.
M. K.
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