Al-Jazeera fait siennes les arguties du Figaro sur l’assassinat des moines
Par Kamel M. – La chaîne de propagande qatarie revient à la charge après une «accalmie» qui a duré quelques années. Al-Jazeera est revenue à sa ligne hostile à l’armée algérienne en même temps que la reprise de la contestation populaire désormais, téléguidée par les islamistes à partir de Londres, Paris et Genève. Le lien entre le mouvement Rachad et les Frères musulmans étant établi de longue date.
Le média qatari, dirigé par un Algérien, s’est fait l’écho des allégations faites par l’ancien indicateur de l’ex-DRS au journal français Le Figaro, reprenant ses propos intégralement en ressortant la vieille rengaine du «qui tue qui» et en mettant en cause les services de sécurité algériens dans l’assassinat des moines de Tibhirine au milieu des années 1990. Pourtant, un ancien officier des services secrets algériens a démonté les propos de Karim Moulay, réfugié en Grande-Bretagne, qui ignore jusqu’au statut du département pour lequel il affirme avoir travaillé, le confondant avec une simple direction.
En parcourant l’article d’Al-Jazeera.net, le lecteur est invité à lire une précédente livraison dans laquelle l’auteure, une correspondante islamiste à Alger, affirme que le Hirak a «redonné espoir aux familles des disparus», abondant de façon partiale dans le sens des ONG étrangères qui portent ce dossier à bras-le-corps pour dénigrer l’armée algérienne et absoudre les terroristes de leurs crimes abominables.
Il apparaît clairement que le régime de Doha adopte désormais une attitude inamicale envers l’Algérie, en s’affichant ainsi aux côtés des islamistes de Rachad dont de nombreuses sources indiquent que ce mouvement est également entretenu par les Al-Thani depuis le déclenchement du «printemps arabe» en 2011, qui a détruit plusieurs pays arabes en proie à des guerres civiles meurtrières, dont le voisin libyen où l’Etat lilliputien du Qatar est représenté sur le terrain militaire par son allié turc.
L’Algérie s’en trouve ainsi visée par les frères-ennemis du Conseil de coopération du Golfe (CCG), le Qatar et les Emirats arabes unis, récemment réconciliés pour faire front commun contre l’Iran avec l’aide d’Israël, désormais pays ami. La récente frappe chirurgicale qui a ciblé un haut gradé de l’armée sahraouie, effectuée grâce à l’assistance technique de militaires israéliens, est la preuve qu’un plan est en cours de mise en place pour déstabiliser l’Algérie de l’intérieur, sans que soient exclues toutes autres probables menaces directes, jusques et y compris un casus belli. Le chef d’état-major de l’ANP a bien précisé que l’armée algérienne devait se tenir prête pour repousser un «ennemi classique», tandis que le journal britannique The Economist révélait, dans un récent article, que l’armée française menait des exercices inhabituels et que parmi les ennemis potentiels, il y avait un pays d’Afrique du Nord.
K. M.
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