Le comité de soutien au général Ghediri dénonce une «solidarité sélective»
Par Mohamed K. – Cela fait près de deux ans que le général à la retraite Ali Ghediri croupit en prison, depuis que Gaïd-Salah l’y a jeté abusivement pour l’empêcher de se présenter à l’élection présidentielle. Le comité de soutien et les avocats de l’ancien directeur du personnel au ministère de la Défense nationale ont organisé une conférence de presse pour rappeler à l’opinion publique qu’«un citoyen est injustement emprisonné». Un membre du comité a affirmé, au micro de Berbère TV, que cela fait presque deux ans que le général Ghediri a été écroué «sans que l’on sache pourquoi». «Nous sommes contre l’instrumentalisation de la justice et nous souhaitons que cette dernière fasse son travail de façon impartiale», a-t-il soutenu.
Présent à la conférence de presse, Maître Miloud Brahimi a abondé dans le même sens, en soulignant que le général Ali Ghediri «est injustement incarcéré». L’avocat a expliqué que l’accusation pour laquelle il est en prison «est insensée». Une participante à ce rendez-vous a, pour sa part, indiqué qu’«il faut parler de l’affaire Ghediri car nous considérons qu’elle n’est pas assez médiatisée». L’intervenante a, dans ce sillage, dénoncé une «solidarité sélective», estimant que le général Ghediri «subit l’arbitraire». «Il se trouve qu’il était général, mais un général, c’est un cadre supérieur dans une institution qui peut être intègre», a-t-elle soutenu, en ajoutant que Ghediri «est en prison pour ses idées qu’il a exprimées et pour le fait qu’il se soit présenté aux élections présidentielles».
Le comité de soutien au général Ali Ghediri, qui appelle à sa libération «dans les plus brefs délais», assure que «son dossier est vide» et que le maintien en détention de «ce Monsieur qui a longtemps travaillé pour le pays et qui est totalement innocent» est «injustifié».
«Nous avons organisé cette conférence tout simplement pour ne pas oublier le candidat Ali Ghediri parce que cela fait quand même vingt-trois mois qu’il est en prison et – on ne peut pas le dire assez –, il subit l’arbitraire depuis maintenant 683 jours», a commenté un autre membre du comité. «On ne voit pas encore le bout du tunnel», s’est-il inquiété, en faisant remarquer que les avocats du prévenu ignorent quand son affaire sera programmée. «On ne sait pas si ça va être au mois de juillet, d’août ou de septembre mais, selon Maître Brahimi, ça va être probablement vers la session de l’automne, c’est-à-dire au mois d’octobre», a-t-il fait savoir. «Il aura fait pratiquement vingt-sept mois de prison pour rien», a déploré ce membre du comité de soutien d’Ali Ghediri.
M. K.
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