Un ressortissant algérien attaque une ministre belge en justice pour corruption
Par Nabil D. – Un ressortissant algérien établi à Liège, en Belgique, a intenté un procès contre un membre du gouvernement belge, a appris Algeriepatriotique de sources proches du dossier. Le plaignant a été convoqué par la brigade spéciale pour témoigner contre Christie Morreale pour «corruption grave». Cette dernière, issue du parti socialiste, est vice-présidente du gouvernement wallon et ministre de l’Emploi, de l’Action sociale, de la Santé et de l’Egalité des chances depuis le 13 septembre 2019.
Le parquet de Liège a ouvert une enquête sur la conseillère communale de la commune d’Esneux où le ressortissant algérien auteur de la plainte était employé. «Le volet important de cette affaire de corruption porte sur son intervention directe de délivrance de visas pour les amis et familles de Maghrébins en contrepartie de leurs voix et leur participation et engagement dans sa campagne électorale», indiquent nos sources. La conseillère communale est également accusée d’avoir utilisé des moyens de l’Etat belge dans sa campagne pour sa réélection et d’être intervenue pour l’octroi d’emplois à des personnes engagées dans sa campagne électorale.
Christie Morreale est l’amie intime de l’eurodéputée Marie Arena, dont le nom apparaît dans une série d’actions hostiles à l’Algérie. En effet, en 2013, la sœur jumelle de la NED américaine (National Endowment for Democracy) était née en Europe portant le même nom d’European Endowment for Democracy (EED). Son siège est situé à Bruxelles et ses missions sont les mêmes que celles de la NED au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, à savoir le financement de la «société civile» et des «organisations de jeunes» dans ces deux régions pour «concrétiser le changement».
«Ce qui est frappant, c’est que dans la copie européenne de la NED, on trouve comme responsables des membres du Parlement européen qui ont souvent voté des résolutions contre l’Algérie, dont l’eurodéputée socialiste belge Marie Arena qui a pris ouvertement position contre l’Etat algérien dans différents dossiers», indiquait une source informée à Algeriepatriotique. «Ce qui est aussi grave, alarmant et contraire à tous les accords en vigueur entre l’Algérie et l’Union européenne, c’est un passage dans le rapport 2020 de cette organisation, publié en 2021, lequel parle de financements secrets en faveur des acteurs du changement dans certains pays, parmi lesquels l’Algérie», souligne notre source. «Un financement cache bien des choses», notait notre source qui se référait à un paragraphe contenu dans la page 23 dudit rapport.
Ce dernier indique que «les militants de ces pays prennent d’énormes risques dans le cadre de leur travail. Dans des pays comme l’Algérie, l’Egypte et l’Azerbaïdjan, les acteurs de la démocratie sont victimes de harcèlement et de sanctions potentielles s’ils reçoivent un financement étranger. Une partie importante du mandat de l’EED est de continuer à trouver des moyens de soutenir les courageux militants dans de tels environnements et de les aider dans leur travail de régénération de la société civile. Cela signifie veiller à ce que tout octroi de subvention soit effectué de manière discrète et sûre et à ce que l’identité des bénéficiaires soit protégée en cas de besoin».
Notre source relevait un fait «qui mérite d’être signalé», qui se trouve dans le même rapport et dans la même page, relatif à la situation des droits de l’Homme chez nos voisins de l’Ouest. On y lit, en effet : «Le Maroc traverse un contexte particulièrement difficile pour la société civile, avec de nombreux militants emprisonnés pour toute critique du régime et des organisations de la société civile privées de statut juridique.» «Or, faisait remarquer notre source, ce constat qui accable le régime de Rabat n’a jamais été rendu public, ni dans la presse européenne ni par l’eurodéputée socialiste Marie Arena qui tait cette réalité pendant qu’elle multiplie les déclarations hostiles à l’Algérie».
N. D.
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