L’ambassade d’Algérie en France commémore les massacres du 8 Mai 45

Daoud massacres
L’ambassadeur Mohamed-Antar Daoud. D. R.

L’ambassade d’Algérie en France a organisé une cérémonie de commémoration du 76e anniversaire des massacres du 8 Mai 1945. Dans son allocution à cette occasion, l’ambassadeur Mohamed-Antar Daoud a tenu à souligner la portée historique de cette «journée innervée de symboliques fusionnelles qui aurait dû rassembler et non diviser, qui aurait dû célébrer la vie et non la mort».

«Ces massacres odieux illustrent la détermination du colonisateur à préserver ses intérêts au prix de l’asservissement et de l’avilissement de tout un peuple», a affirmé l’ambassadeur d’Algérie, rappelant que les promesses «creuses et cyniques» de la France d’alors «se sont avérées n’être qu’un leurre destiné à recruter des indigènes bons pour servir de chair à canon» durant la Seconde Guerre mondiale.

L’ambassadeur a fait observer que «le tribut du sang versé par les Algériens lors des Première et Seconde Guerres mondiales, au lieu de susciter la reconnaissance, avait été payé en retour par les effroyables massacres» commis contre les Algériens.

Pour le diplomate algérien, ces événements «ont constitué un tournant majeur pour le mouvement nationaliste, désormais plus que jamais convaincu et déterminé à arracher l’indépendance, à restaurer leur dignité aux Algériens et à les extraire de l’avilissant statut d’indigène».

Rappelant enfin l’importance de la préservation de la mémoire de la nation, Mohamed-Antar Daoud a salué l’institution du 8 Mai de chaque année, Journée nationale de la mémoire, «en reconnaissance éternelle des incommensurables sacrifices du peuple algérien».

R. N.

Comment (10)

    Béalem du 42
    9 mai 2021 - 17 h 43 min

    Avant 1962 l’avilissant statut d’indigène et après l’avilissant statut de seconde zone.

    Brahms
    9 mai 2021 - 4 h 29 min

    La France envoyait même ses goumiers marocains et ses sénégalais (soldats),

    45 000 morts / femmes et hommes, c’est l’équivalent de la population de la ville de Suresnes dans le 92150, Hauts-de-Seine, Île-de-France pour avoir une idée de la tragédie.

    Dans les campagnes, quatre régiments de goums ( les 1er, 92e, 100e et 103e), soit un total de 800 soldats irréguliers levés dans les tribus marocaines, ayant par leur statut « droit de pillage », et deux régiments de tirailleurs sénégalais ( les 10e et 15e) furent engagés dans la région de Sétif pour « pacifier » les djebbels jusqu’au 24 mai 1945, alors que les meurtres d’Européens cessèrent le 12 mai. Le général Henry Martin estima à 40 000 le nombre des insurgés (Jauffret, 1990:410). L’aviation fut utilisée sur les douars entre le 9 mai et le 19 mai : douze bombardiers B26 effectuèrent 39 sorties, dont 15 de bombardements, et lâchèrent 38 tonnes de bombes. 12 chasseurs-bombardiers A 24 effectuèrent 39 vols à basse altitude, 5 bombardements et lâchèrent 3 tonnes de bombes. Le croiseur Duguay-Trouin tira à 10 reprises dans la région du cap Aokas, le 10 et le 11. Enfin, l’artillerie tira 858 obus. Il y eut donc au nord et au nord-est de Sétif une véritable guerre contre des civils (sur les opérations militaires des différents corps d’armes (Jauffret, 1990:331, 338, 346, 356, 360 et 363). Des milices se formèrent, en particulier dans deux localités à Chevreul et à Saint-Arnaud sous la direction des administrateurs dont l’activité demeure assez mal connue.

    Enfin, quand on voit les cas Saadani, Bouchouareb, Khellil, Bouteflika, Bedjaoui achetaient des appartements parisiens avec l’argent public algérien, je pense Mr L’Ambassadeur qu’il serait temps de passer à l’action via des actions juridiques pour récupérer les fonds détournés.

      Algérien
      9 mai 2021 - 17 h 53 min

      A cette époque le ministre de la défense était le communiste André Maroselli, son parti avait ensuite voté les pouvoirs spéciaux aux généraux tortionnaires Bigeard, Salan, Aussaress, Le pen et Cie.

    Touhami
    8 mai 2021 - 22 h 28 min

    « Je n’ai gardé du colonialisme que la langue du colon. »

    Touhami

    Anonyme
    8 mai 2021 - 20 h 15 min

    Enfin, de l’audace digne de tous les martyrs. le fameux hirak oserait il en faire autant. Ou préfère t il battre débilement le pavé ce qui abîme surtout le bitume et occasionne des dépenses inutiles pour pour le contribuable,

    Algérien
    8 mai 2021 - 16 h 05 min

    Merci Monsieur l’ambassadeur car depuis que les corrompus et protégés de Bouteflika et de sa clique de naturalisés ne sont plus a l’ambassade comme Missoum Sbih, Ghoualmi Mohamed et Abdelhamid Bendaoud dit Ali nous avons un digne représentant qui s’exprime en notre nom, avant vous nous n’avions pas de porte parole.

    TOLGA - ZAÂTCHA
    8 mai 2021 - 15 h 54 min

    EXCELLENTE INITIATIVE DE VOTRE PART, Monsieur L’AMBASSADEUR.

    UN GESTE MÉMORIEL QUI VOUS HONORE GRANDEMENT. UN GESTE QUI N’A ABSOLUMENT PAS DE PRIX.

    LES MILLIONS DE CHOUHADAS MORTS POUR LA PATRIE ALGÉRIENNE DE 1830 à 1962 SONT TRÈS FIERS DE VOUS DE LES AVOIR HONORÉS DE LA SORTE EN PLEIN COEUR DE LA TERRE DE L’ANCIENNE PUISSANCE COLONIALE.

    NOUS VOUS REMERCIONS INFINIMENT, EXCELLENCE !!!

    Kahina-DZ
    8 mai 2021 - 14 h 51 min

    Il y’a eu massacre des Algériens par le colon français, ce qui signifie que l’indépendance de l’Algérie n’a jamais été le fruit d’une révolution paisible à la GHANDI …comme veut nous le faire croire l’Élysée.
    L’indépendance de l’Algérie est le fruits des sacrifices de ses enfants Algériens ! POINT BARRE.
    Allah yerham Chouhadas …PAIX à leur âme !

      BILAL
      8 mai 2021 - 17 h 40 min

      La résistance a commencé avec l’invasion coloniale française barbare à Sidi Fradj le 14/06 1830 elle a duré 45 ans et même plus, jusqu’à 1871. L’Emir Abdelkader avait combattu les Français pendant 15 ans, un combat inégal « l’épée des résistants algériens contre les fusils et les canons de l’armée coloniale, à l’instar des indiens contre l’armée américaine aux USA. La région de Constantine, les Aurès et les régions de montagnes de Kabylie résistèrent encore plus longtemps ainsi que les territoires du Sud. Depuis la guerre d’Algérie s’est poursuivie, peut être moins sur le terrain militaire, mais l’esprit, l’humiliation de « l’indigène » va exacerber la frustration permanente de la population algérienne et renforcer l’esprit de révolte. Le 8 mai 1945 a révélé combien le fossé s’est creusé entre la population algérienne et les colons, vient s’jouter un génocide faisant 45 000 morts civiles, qui s’ajoutent au plus d’un millions de martyrs du début de la révolution en 1954, jusqu’à l’indépendance. C’est dire que l’ardoise est lourde pour les donneurs de leçons en droit de l’homme et des libertés. Ceux qui refusent le reconnaître ce génocide alors, qu’ils commémorent les massacres de juifs commis par eux et par les nazis allemands.

    CAFTAN ALGÉRIEN
    8 mai 2021 - 14 h 17 min

    Il ne faut Jamais éteindre la mémoire des Braves Algériens qui sont morts pour la Patrie !!!!
    La France doit assumer les graves conséquences de sa politique coloniale….

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