Le chef de l’Etat ordonne la résiliation des contrats noués avec les Marocains
Par Houari A. – Le président de la République a adressé une sévère mise en garde au Premier ministre, aux membres du gouvernement et aux directeurs des entreprises du secteur public marchand suite à des rapports faisant état de contrats signés avec des firmes de pays hostiles à l’Algérie. Dans l’instruction du chef de l’Etat, il est fait mention à des «relations contractuelles avec des entités étrangères sans considération des intérêts économiques et stratégiques du pays».
Dans la directive d’Abdelmadjid Tebboune sont cités deux établissements financiers publics spécialisés dans les assurances et qui sont en relation avec des entreprises marocaines et un opérateur de téléphonie mobile privé qui a confié ses opérations publicitaires à des sociétés proches de lobbies étrangers anti-algériens. «Ces relations, engagées sans concertation, se traduisent, on peut s’en douter, par la mise à la disposition d’entités étrangères de données et d’informations sensibles qui peuvent porter atteinte aux intérêts vitaux de notre pays et à sa sécurité», met en garde le président Tebboune, qui précise que ce genre de contrats, souvent injustifiés, a donné lieu à des sorties de devises, alors que les prestations confiées aux étrangers peuvent être assurées localement.
Au regard de ces constatations et de ces pratiques qui «ont tendance à se généraliser», le chef de l’Etat ordonne qu’il y soit mis fin définitivement dans un délai de dix jours, tout en enjoignant les responsables des entreprises publiques et privées de faire preuve de «plus de responsabilité et de circonspection dans leurs relations avec les partenaires étrangers, en veillant, en toutes circonstances, à la préservation des intérêts supérieurs de l’Etat».
Instruction a été donnée au ministre des Finances d’interdire tout transfert à l’étranger de dividendes liés à ces contrats. Contrats qui doivent être résiliés «immédiatement», insiste le président Tebboune, qui met en garde contre toute «défaillance» qui sera considérée comme «relevant de la concussion et de la complicité» et sera, en conséquence, «traitée en tant que telle, conformément à la législation en vigueur».
H. A.
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