Un Marocain révèle cinq cas interdits en Algérie et tout à fait normaux au Maroc
Par Houari A. – Un youtubeur marocain établi en Algérie a expliqué dans une vidéo les «cinq choses qui sont strictement interdites en Algérie mais habituelles au Maroc». Ce ressortissant, qui vit dans notre pays depuis plusieurs années et qui est marié à une Algérienne, répond régulièrement et de façon objective aux allégations de ses concitoyens qui répandent des rumeurs sur la situation en Algérie, décrite comme étant «dramatique» au point où «les Algériens sont privés de bananes et de lait».
A cela, ce Marocain, qui affirme être entré en Algérie de façon clandestine et avoir été traité d’une façon humaine aussi bien par les services de sécurité algériens que par les prisonniers lorsqu’il fut incarcéré quelques jours avant d’être remis en liberté, répond que tout ce qui se dit et se raconte sur les réseaux sociaux est «complètement faux», allant jusqu’à filmer lui-même ses courses aux marchés algériens pour prouver le contraire de ce qui est diffusé par certains internautes marocains.
Dans son dernier enregistrement, ce ressortissant marocain a eu l’ingénieuse idée de comparer quelques comportements qu’il a constatés dans son pays d’accueil et dont il se félicite, en invitant les Marocains à en prendre de la graine. Le premier phénomène qui l’a surpris à son arrivée en Algérie, affirme-t-il, est la fermeture des commerces entre midi et 14 heures les vendredis, c’est-à-dire au moment de la prière. «Même ouverts, les commerçants se refuseront à vous vendre quoi que ce soit car ils estiment qu’ils ne doivent pas gagner de l’argent durant cette courte période consacrée à la dévotion et à la piété.» «Chez nous, le vendredi n’est pas un jour férié et les commerces fonctionnent normalement», a-t-il expliqué.
Autre phénomène qui lui tient à cœur, l’abolition des cireurs de chaussures en Algérie cependant que cette activité humiliante est très largement répandue dans son pays. «Un jour, alors que j’étais au Maroc, j’ai demandé à un de ces cireurs de me passer la brosse et le cirage pour faire reluire mes chaussures empoussiérées moi-même. Le cireur était étonné et m’a demandé de le faire car c’est son travail, mais j’ai refusé après avoir vu qu’une telle pratique était bannie en Algérie», a-t-il raconté, en exhortant les autorités et la société marocaines à abandonner cette «occupation honteuse».
Autre anecdote : l’hôte de l’Algérie explique aux Marocains désireux de se rendre en Algérie qu’ils ne pourront pas se déplacer en mobylette accompagnés de leur épouse, de leur sœur ou de leur fille. Ce mode de locomotion n’existe plus en Algérie et même remplacé par les scooters, c’est un fait avéré. «J’ai insisté, un jour, pour que mon épouse monte avec moi à bord de ma Peugeot 103, elle avait refusé catégoriquement au début, mais j’ai fini par la convaincre. Une fois dans la rue, tout le monde s’est mis à nous regarder d’une façon bizarre», a-t-il dit. Au Maroc, des familles entières se déplacent en cyclomoteur, tandis que l’Algérien a, depuis belle lurette, troqué les bonnes vieilles CMG et Puch contre un quatre-roues, peu de Marocains ayant les moyens de s’offrir une voiture.
Le youtubeur se remémore aussi ce moment de grande gêne à Tiaret, lorsque, faisant ses premiers pas dans notre pays, il avait appelé le serveur dans un café par une onomatopée : «Psss !» Le serveur a failli lui en coller une n’eût été l’intervention d’un client qui a compris qu’il s’agissait d’un Marocain. Il lui expliquera alors que cette façon d’appeler le «garçon de salle» de cette manière avilissante ne faisait pas partie des habitudes algériennes. «Au Maroc, c’est comme cela qu’on appelle le serveur, mais j’ai appris à mieux le respecter depuis que je suis en Algérie», a-t-il confié.
Cinquième et dernière interdiction formelle en Algérie, le cannabis. «Si au Maroc, on sent les effluves de kif dans la rue ou dans les cafés, en Algérie, vous n’avez aucune chance de voir quelqu’un rouler un joint au vu et au su de tous», a-t-il dit. «En Algérie, la drogue est illicite et sévèrement punie, alors qu’au Maroc les gens fument publiqument, sans se soucier le moins du monde de la police», a-t-il relevé.
H. A.
Comment (31)